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En quête d'une vérité de la figure du désert, entre le cinéma de Nacer Klémir et mon film de chercheure Le plus souvent, les cinéastes utilisent la figure ambivalente du désert dans une longue hésitation entre le réel et l'imaginaire, entre le réel et le symbolique, entre le sens et les sens. Cette hésitation, jeu subtil, est source de richesse créative dans la trilogie du désert de Nacer Khémir. Ce cinéaste tunisien ne vient pas du désert, mais il est pour lui «l’optique civilisationnelle de la nation arabo-musulmane. Le fond c’est de chercher le “ Jardin ”» : le jardin étant l’éclat d’un monde passé, d’un Paradis perdu. Il s’efforce alors à recréer des sentiers entre les oasis-éclats et à reconstruire une mémoire-réponse au vide, à la crise profonde de l’ "Homme Arabe".En rapport avec le cinéma de Nacer Khémir, mon film de recherche, qui a pour objectif d’éclairer le réel pour une intelligence du monde, se définit justement dans le prolongement de cette pensée. Il m’a permis d’avancer sur l’identification d’autres formes de représentations possibles du désert dont la connaissance a nécessité d’abord l’auto-connaissance. Se voulant une pensée fertile dans un univers menacé par l’ensablement, Travelling, devient un mouvement à la fois vers l’autre et vers soi, un double regard de l’autre et en soi.
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Pratique de la récupération répétée et apprentissage autorégulé en milieu universitaire avec Wooflash, l'outil pour faire des révisions. Est-ce que les quiz de révision favorisent la rétention des savoirs et l'apprentissage autorégulé ?
Les stratégies d’apprentissage et la pratique de la récupération en mémoire ont fait l’objet de nombreuses études. Notre travail de recherche s’intègre dans cette
perspective et cherche à déterminer non seulement si la pratique de la récupération a un effet positif sur la mémorisation durable des savoirs mais aussi si elle impacte
positivement l’apprentissage autorégulé. Elle explore donc premièrement l’efficacité de l’outil Wooflash dans la mise en œuvre de la pratique de récupération en mémoire et
deuxièmement cherche à établir s’il peut aider les apprenants à mieux réguler leur apprentissage. Pour répondre à la première problématique, un recueil de données a été
réalisé auprès de deux groupes d’étudiants à l’IUT le Creusot. Nos résultats montrent que la performance à l’évaluation finale des étudiants ayant suivi un parcours Wooflash est plus élevée de ceux qui ne l’ont pas suivi. Les résultats obtenus nous permettent, dans le contexte de notre étude, de valider l’hypothèse selon laquelle il y a un effet
testing, de pratique de la récupération sur des questions différentes. Cependant nous observons que les étudiants ayant suivi le parcours Wooflash ne progressent pas de
manière significative. De plus, nous ne mettons pas en évidence un effet du nombre du nombre de sessions de révisions sur la performance. Afin de répondre à la deuxième
problématique, nous avons exploré les données issues des questionnaires destinés aux étudiants à l’UFR de Sciences de Santé à l’uB. Les résultats obtenus à l’analyse des
réponses des étudiants au questionnaire nous permettent de conclure que le fait d’avoir pratiqué la récupération en mémoire répétée sur Wooflash a un impact sur le plan
cognitif, métacognitif (l’autorégulation) et sur le plan motivationnel. Nos résultats semblent indiquer qu’il y a de réels bénéfices sur l’apprentissage des étudiants en
autonomie en exploitant cet outil.
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"L'Ibérie s'illuminant des reflets radieux de l'Hellas". Pierre Paris (1859-1931), un passeur de frontières entre hellénisme et hispanisme Cette thèse de doctorat consiste en l’écriture d’une biographie intellectuelle de Pierre Paris (1859-1931). Ce dernier est surtout connu pour ses travaux d’hispaniste : il est l’un des premiers savants français à se consacrer à l’étude de la Protohistoire ibérique et l’un des principaux artisans de la fondation de l’École des hautes études hispaniques (1909) et de la Casa de Velázquez (1928), institutions qu’il dirige jusqu’à sa mort. En réalité, au-delà de cet héritage toujours visible, sa trajectoire est bien plus riche et complexe qu’il n’y paraît. C’est toute l’épaisseur de cette histoire de vie que nous avons tenté de reconstituer en explorant des aspects fort peu connus de son existence, ou en relisant les moments qui ont été davantage étudiés en les replaçant dans le temps long, celui d’une carrière scientifique de près de cinquante ans. Le souci de situer ces tranches de vie successives dans leurs contextes ne nous a pas quitté puisque faire le récit d’une vie particulière, c’est évidemment raconter un trajet individuel, mais c’est aussi raconter l’histoire plurielle d’une époque et d’une génération. Pour ce faire, nous nous sommes appuyé sur un corpus de sources qui se divise en trois groupes d’importance inégale et de nature différente : les publications de Pierre Paris, des archives administratives et des archives privées. Certains documents ont pris une importance particulière. Il s’agit de la correspondance de Pierre Paris. Les 1082 lettres que nous avons récoltées ont été réunies dans un volume consistant en leur édition critique. Ajoutons que la biographie à laquelle nous avons abouti mêle étroitement deux approches qui nous paraissent plus que jamais complémentaires : notre thèse tient à la fois de l’histoire culturelle et intellectuelle de la France et de l’Espagne au tournant des XIXe et XXe siècles ainsi que des études de réceptions de l’Antiquité et d’histoire de l’archéologie. En somme, un pont jeté entre Antiquité et Époque contemporaine.
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Accueillir au quotidien : étude d'un programme d'hébergement solidaire de jeunes migrants.
A leur arrivée en France, les jeunes migrants sont amenés à passer une évaluation psycho-sociale menée par le département dans lequel ils se trouvent pour déterminer s’ils sont bien mineurs et isolés. A l’issue de cette évaluation, la majorité d’entre eux est déboutée et doit alors présenter un recours devant le Juge des Enfants. Durant toute la durée du recours, qui prend entre deux mois et plus d’un an, aucune solution d’hébergement ne leur est proposée. L’association Utopia 56 et l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Médecins Sans Frontières ont alors créé le programme Accueillons qui a pour objectif de proposer à de jeunes migrants un hébergement chez des particuliers. Cette étude cherche à présenter les opportunités que représentent l’hébergement pour les jeunes migrants mais aussi à analyser les relations qui s’établissent entre accueillant et accueilli au cours de la cohabitation. Elle a également vocation à questionner le bien-fondé de ce programme au regard de l’abandon des jeunes migrants par les services de protection de l’enfance, du contexte sanitaire actuel et du peu de perspectives offertes à ces jeunes à l’issue du programme.
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La construction du projet éducatif et professionnel chez les mineurs non accompagnés.
Cette recherche menée au sein d’une structure d’accueil des mineurs non accompagnés de l’A.R.S.E.A à Strasbourg entre septembre 2018 et septembre 2020 interroge la prise en charge de ces jeunes au profil particulier. La partie analytique de ce travail s’appuie sur six mois d’observations participantes, neuf entretiens et de nombreuses conversations informelles avec les salarié.e.s et les mineurs non accompagnés pris en charge.
Les éducateur.trice.s accompagnants les mineurs dans la construction de leur projet éducatif et d’intégration professionnelle font face à de nombreuses contraintes : exigences institutionnelles, temporalité, communication, mode de prise en charge… A ce titre, nous nous interrogeons : quelles sont les stratégies mises en place par les éducateur.trice.s pour mener à bien l’accompagnement des jeunes pris en charge par l’A.R.S.E.A ? Quels sont les acteurs de ce projet d’intégration ?
Telles sont les principales questions auxquelles ce mémoire tente de répondre en étudiant d’une part le parcours d’intégration des mineurs non accompagnés et d’autre part en analysant les outils et les moyens mis en place par les travailleu.rs.ses soci.aux.ales pour venir à bout de ce projet.
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Les enjeux de réduction des inégalités sociales face aux études post bac. Exemple de la cordée de la réussite "ouvrir les possibles "
Les sciences sociales s’accordent aujourd’hui sur un constat toujours existant d’inégalités sociales entre les jeunes face à leur scolarité et leur orientation scolaire. Afin de réduire ces différences, certains dispositifs ont été mis en place, tels que les cordées de la réussite. En s’adressant aux jeunes d’origine modeste, leur objectif est de lever les obstacles psychologiques ou culturels en accompagnant les élèves de collège et lycée.
L’objectif de cette enquête est alors de comprendre comment les jeunes sont sélectionné.e.s pour intégrer ce dispositif. En quoi cette sélection laisse-t-elle de côté une part des jeunes qui pourraient bénéficier de cette aide ?
Afin de répondre à ces questions, l’enquête de terrain s’est réalisée durant la période de janvier à mai 2020 au sein de l’association Afev. Cette dernière agit en tant que coordinateur de la cordée de la réussite « Ouvrir les possibles » basée à Nantes. L’enquête s’appuie principalement sur des observations participantes, six entretiens, ainsi que de nombreuses discussions informelles avec les salarié.e.s, volontaires en service civique et bénévoles de l’association investi.e.s dans le dispositif.
Ce mémoire, en mêlant revue de littérature et résultats de recherche, tend à apporter une analyse sociologique de ces questions. Il étudie particulièrement les enjeux de la cordée de la réussite « Op », la politique de sélection des jeunes appliquée, et traite aussi de l’empilement des dispositifs au sein des établissements scolaires partenaires.
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Du Département aux PETR : analyse des dynamiques culturelles en Haute-Garonne Parce que réaliser une politique culturelle qui fait sens sur les territoires est un processus complexe, avec des tenants et aboutissants de toutes natures, qui connait ses freins et qui doit agir avec des volontés différentes, ce mémoire est dédié à cette question. À travers l’entrée de la politique départementale et de ses directions opérationnelles, mais également à travers l’échelon des PETR anciennement Pays, une analyse territoriale des dynamiques culturelles semblait nécessaire pour permettre à cette collectivité territoriale de mieux territorialiser son action.
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Faire famille quand on est lesbienne
Une anaylyse du quotidien des pratiques des couples lesboparentaux et du cadre légal et institutionnel au sein duquel ils évoluent. Une critique sociologique et féministe du rapport à l'hétéronormativité des familles lesboparentales.
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Le jardin comme outil de développement social. La pratique du bénévolat au sein de l'association des jardiniers de Tournefeuille.
Le jardin comme outil de développement social. La pratique du bénévolat au sein de l'association des jardiniers de Tournefeuille.
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L'empowerment, par la danse, des femmes victimes de traumatismes
Quelques recherches en sciences sociales portent indépendamment sur le corps, l'empowerment et les violences faites aux femmes, mais sans rapport évident entre eux.elles. Les violences sont perpétrées depuis la nuit des temps sur les femmes, leur corps étant le lieu d'expression du pouvoir social, politique et patriarcal. Ces violences sont traitées de manière individuelle dans le travail social ne permettant pas aux individus de s'interroger sur les rapports de genre structurels qui s'opèrent. Ce travail se pose alors comme une réflexion afin de remettre les questions des violences faites aux femmes dans leur contexte et de conscientiser, par la discipline scientifique qu'est la sociologie, l'enjeu systémique, global et politique qu'elles représentent aujourd'hui.
Nous proposons avec cette recherche de montrer que le corps des femmes victimes de violences et de traumatismes est à l'oeuvre dans le processus qui mène vers l'empowerment. Nous envisageons une nouvelle manière d'aborder les violences faites aux femmes par le prisme de l'art, au travers de la danse. La danse comme empowerment.
L'étude s'appuiera sur les observations de quarante ateliers de danse comme thérapie menés auprès de l'association LOBA, qui oeuvre pour l'empowerment des femmes victimes de tous types de traumatismes. C'est par la présentation de retranscriptions d'ateliers et d'entretiens semi-directifs avec les professionnel.le.s que nous proposerons une piste d'analyse.
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Effets de la migration sur les femmes et sur les rapports sociaux de sexe. Approche de la migration féminine dans les quartiers prioritaires
Ce travail s’intéresse à la relation qui existe entre le genre et la migration féminine internationale (femmes d’origine maghrébines) .Il s’agit de mettre en lumière l’impact de la migration sur les femmes. La mobilité leur permet-elle de s’autonomiser financièrement et socialement ou, au contraire, la migration engendre-t-elle une régression dans la condition de la femme ? Nous verrons que le phénomène migratoire féminin s’avère complexe et multidimensionnel.
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La résistance des artistes plasticien.ne.s face aux contraintes et difficultés pour continuer leur activité.
« Qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
- Je suis artiste plasticien.ne.
- Ah ouais et sinon tu fais quoi dans la vie ?
- Eh bien je suis artiste.
- Mais sinon tu as un métier ? »
Par leur récit de vie les artistes de ce mémoire expliquent leur précarité, leur manque de
perspective d’avenir, leur manque d’argent, leur manque de temps et d’espace pour créer.
Elle.il.s veulent que l’on reconnaisse leur activité comme un métier, certifié par leur formation
ou leur expérience. Elle.il.s justifient leur résistance par l’habitude du monde précaire, apprise
soit dans l’enfance, soit par assimilation de l’image de l’artiste avec la pauvreté. Elle.il.s
évoquent la vocation, le bonheur d’être et de faire, la liberté d’une profession libérale. Leur
souhait est de pouvoir créer et pouvoir gagner leur vie grâce à leur activité. Avec la famille ou
le conjoint, l’amitié et le réseau sont très important pour le soutien moral et la débrouille
matérielle.
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L'engagement des jeunesses sur la commune de Saverdun en Ariège
Ce travail de terrain pose la question de l'engagement des jeunes sous l'angle de vue étudiante en Master gestion des territoires et développement local mais aussi dans le rôle de stagiaire dans une commune rural et en plus de mon travail à coté dans une maison de l’enfance à caractère social (MECS). Toutes ces compétences et connaissances m’ont alors permise de rédiger un mémoire rappelant l’essentiel du jeune dans notre société actuelle mais également son approche aux territoires ruraux.
Il retrace dans un premier temps, des éléments bibliographiques sur la jeunesse, son évolution et ses caractéristiques. Puis la notion d'engagement est explorée d'un point de vue théorique. Des dispositifs favorisant l'engagement des jeunes sont évoqués lors des propositions de préconisations.
On y comprend que si les représentations collectives regrettent que les jeunes d'aujourd'hui ne s'engagent plus, la réalité est bien différente. Les jeunes s'engagent peu sur ce territoire mais pas forcément à cause de sa ruralité.
Enfin, une enquête réalisée au sein de la commune de Saverdun auprès des acteurs associatifs ou non et des différents jeunes rencontrés sur le terrain. Par le biais d'entretiens et d'un questionnaire, celle-ci compte mettre en avant la conception que des jeunes ont de l'engagement d'après leurs ressentis, leur vécu, leurs expériences. Des réflexions et perspectives sont tirées de l'analyse des éléments recueillis et trois propositions d'actions concrètes pour répondre à cette problématique sont prononcées.
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Création, organisation et promotion d'un réseau de paysans-tuteurs dans le Tarn.
En agriculture, les installations hors cadre familial ont doublé en dix ans. Elles sont l’une
des clés du renouvellement des générations agricoles. Et l’une des clés d’avenir pour les
territoires ruraux. En raison de leurs profils hétéroclites, la question de l’accompagnement
de ce public particulier se pose. Pour que leur installation soit réussie, au niveau
professionnel et social, ils ne peuvent négliger de s’appuyer sur le réseau local. C’est dans
ce cadre que l’Association pour le développement de l’emploi agricole et rural du Tarn
(ADEART) veut formaliser « un réseau de paysans-tuteurs ».
Tout au long de notre stage qui avait pour mission « la création, l’organisation et la
promotion d’un réseau de tuteurs », nous nous sommes interrogés sur les conditions de
mise en place d’un tel réseau de tuteurs pérenne dans le contexte particulier du Tarn. Pour
ce faire, nous nous sommes appuyés sur sept exemples de réseaux de tuteurs existant par
ailleurs en France, au sein de l’agriculture paysanne. Nous avons aussi analysé les profils
des paysans tarnais recrutés sur le mode du volontariat.
En lieu et place d’un « réseau de paysans-tuteurs », nous proposons la mise en place d’un
« réseau de paysans-ressources ». Dans ce réseau, l’animateur a un rôle pivot : il met en
relation porteur de projet et paysan-ressource, il implique les différents acteurs, assure le
suivi et l’évaluation de la relation, et le renouvellement des paysans-ressources, en fonction
des demandes des porteurs de projet. L’échange se déroule en dehors de toute relation de
travail. Il porte sur des conseils techniques, un partage de compétences, des carnets
d’adresses… Il ne débouche pas forcément sur une relation de tutorat, même si, pour
favoriser cette issue, la proximité organisationnelle entre paysan-ressource et porteur de
projet doit être ciblée.
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Les fermes à échelle humaine en milieu montagnard: une forme d'agriculture sous estimée ? Étude de micro-fermes rurales sur la zone de montagne en Ariège
Depuis une dizaine d’années, des paysans et les néo-paysans se sont installés sur le territoire. Ils réalisent
leurs activités agricoles sur des fermes de petite dimension. Leurs pratiques sont inspirées de différentes
agricultures alternatives : biologique, paysanne, agroécologique ou encore de la permaculture. Les
personnes mènent également d’autres activités non-agricoles (sensibilisation, culture, insertion).
Généralement, ces projets se sont concrétisés en milieu urbain et péri-urbain. En demande d’agriculture, les
villes ont lancé des appels à projets pour ce type de structure. Elles sont nommées micro-fermes.
Cependant, pourquoi ce type de structure ne pourrait pas exister en milieu rural ? Dans le cadre d’une
recherche, une définition des micro-fermes rurales a été construite (Soukup, 2019). Sur le département de
l’Ariège, plusieurs micro-fermes rurales ont été identifiées. Afin d’approfondir le sujet, une seconde
recherche a permis la création d’une définition plus approfondie des micro-fermes rurales en milieu
montagnard. La zone de montagne d’après la loi Montagne (1985-2016) est le périmètre de cette recherche.
D’autres micro-fermes ont été trouvées sur le territoire. Les activités menées sont du maraîchage, de la
production de petits fruits et également l’élevage. Enfin, ces porteurs de micro-fermes s’insèrent par des
réseaux différents. Par leur entremise, un tissu social et agricole est présent sur ce territoire .
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L’origine des conflits d’aménagement en ex-région Midi-Pyrénées, à travers les méthodes géostatistiques.
Le conflit d’aménagement se définit par deux paramètres qui définissent les projets d’aménagements modifiant l’environnement des populations concernées qui engendre des mécontentements liés à ces projets. Ce travail s’inscrit dans la continuité du projet Castagne, initialement débuté en 2018 par des étudiants qui ont recensé les conflits d’aménagements en ex-région Midi-Pyrénées. L’objectif de ce travail repose sur la compréhension de l’origine des conflits d’aménagements. On émet l’hypothèse que c’est la composition politico-socioéconomique des populations qui est à l’origine des conflits. La mission consiste à la réutilisation de la base de données cartographique qui représente les conflits d’aménagements dans la région, tout en l’associant à une nouvelle base de données créée à partir de variable sociale spatialisée. L’emploi des méthodes géostatistiques a permis d’explorer la base de données pour établir des corrélations, mais également pour tester les indicateurs statistiques sociaux accessibles à l’échelle communale.
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Favoriser l’entrepreneuriat des jeunes dans le champ de
l’innovation sociale. Quelle politique publique ?
Dans ce mémoire, nous nous intéressons à la jeunesse et à son
accompagnement dans la création d’activité. Nous abordons la jeunesse et les jeunes
à la fois comme une étape de la vie et comme une opportunité, celle de s’engager et
celle d’entreprendre. Pour cela, nous aborderons les mécanismes et les pédagogies qui
permettent de s’engager et/ou d’entreprendre. Nous décortiquons également le terme
de « jeunesse » afin de se rendre compte qu’il n’existe pas une unique jeunesse, mais
une jeunesse plurielle animée par des besoins et des ambitions différentes. En effet,
les attentes et les besoins de la jeunesse varient selon les territoires et le niveau de
qualification. De ce fait, les enjeux liés à l’accompagnement de ces jeunesses varient.
En tant que chef de file de l’action sociale et en pleine mutation institutionnelle suite
à la loi NOTRe et la suppression de la clause génale de compétence. Le Département
a perdu sa compétence en matière de développement économique. Il y a là un
véritable enjeu de réinventer l’action départementale afin que l’institution puisse
rester un acteur de premier plan dans l’économie locale. Au titre de ces domaines de
compétences légales, le département peut mettre en place plusieurs actions publiques
pour soutenir le développement économique de son territoire. La volonté politique
d’élaborer un plan d’action en faveur de l’ESS ainsi que d’expérimenter la création
d’un parcours d’accompagnement à la création d’activité dans le champ de
l’innovation sociale constituent de nouveaux moyens légaux pour intervenir dans
l’économie locale. À titre d’expérimentation, la création d’un parcours
d’accompagnement pour les jeunes dans le champ de l’innovation, représente un
véritable outil pour innover en terme de politique publique. En effet, ce dispositif
expérimental permettra de tester et de réajuster l’action publique Départementale en
faveur de l’accompagnement des jeunes vers l’emploi et dans le soutien à l’innovation
sociale. En tant qu’action publique à la croisée des objectifs du SAAE ce parcours
expérimental, semble permettre de créer du lien avec les dispositifs déjà en place
comme la mission de l’engagement ou encore l’animation du Périscope. Des
passerelles peuvent être construites entre les dispositifs départementaux à la fois sur
de la formation comme sur de la mise en réseau. La création d’un parcours
d’accompagnement à la création d’activité pour les jeunes dans le champ de
l’innovation social
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La halle de la Machine : étude de l'impact territorial d'une structure culturelle
La compagnie la Machine est une association culturelle, spécialisée dans la conception et la construction de machines en fer articulées. Elle est implantée à Nantes, Toulouse et Calais, mais réalise aussi des spectacles à l’international. Le stage est réalisé à la halle de la Machine de Toulouse Montaudran, zone d’aménagement concerté (ZAC) ayant pour vocation d’obtenir le label écoquartier. La halle cherche à définir son empreinte à différentes échelles. L’objectif de la démarche est d’obtenir un moyen de communication pertinent prouvant la viabilité de la structure sur le long terme, notamment auprès de Toulouse Métropole mais aussi auprès des investisseurs et financeurs. Pour cela le terme « empreinte » a été divisé pour obtenir les thématiques de l’empreinte territoriale et de l’empreinte carbone. L’empreinte territoriale montre le rayonnement de la structure via les flux internes et externes, à savoir les fournisseurs, les prestataires, les partenaires et le public. Un rendu sous forme de cartes permet de visualiser de manière globale la localisation de chacun de ces derniers, et ainsi définir une empreinte territoriale. L’empreinte carbone a pour objectif de visualiser les éléments rejetant le plus de gaz à effet de serre, argument important dans un écoquartier en devenir. Elle se base aussi sur les flux internes et externes à la halle, mais est présentée sous forme de calcul.
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Géohistoire des risques naturels de trois lacs de cratère emblématiques du Massif Central français (lacs Pavin, Tazenat et Issarlès). Les études des lacs volcaniques d’Auvergne d’Issarlès, du Pavin et de Tazenat se basent à la fois sur une étude topobathymétrique fine ainsi que sur l’analyse de profils sismique. La combinaison de ces données nous permet de comprendre des moments clé dans la l’histoire de chacun de ces lacs.
Pour le lac d’Issarlès l’étude des sources relatives aux travaux des barrage EDF de la région ainsi que l’emploi de MNT 1 mètres ont permis de mettre en lumière les différents bassins versant qu’a connu le lac suite à ces travaux. Aujourd’hui le lac d’Issarlès a un bassin versant anthropique 65 fois plus important que son bassin versant naturel. Il a aussi été question de position des sites de carottage pour la campagne d’Octobre (carotte de 10 mètres) qui permettront d’étudier les dépôts de glissements de masse profond.
Pour le lac Pavin l’étude des variations de côte du lac afin de comprendre l’histoire de ce dernier. Cette étude se base sur l’analyse géomorphologique du Lidar ainsi que de la bathymétrie multifaisceau faite en 2008. Cette étude révèle trois potentielles beines littorales. Le premier niveau serait à 1214 mètres (soit 17 mètres au-dessus du niveau actuel) pendant l’Âge du Bronze, le second niveau entre l’Âge du Bronze et AD600 à 1206 mètres (soit 9 mètres au-dessus du niveau actuel), puis le troisième niveau à 1201,8 entre AD600 et AD1300 (soit 4,8 mètres au-dessus du niveau actuel). Le niveau du Pavin se serait ensuite stabilisé depuis AD1300.
Pour le lac de Tazenat l’étude du Lidar permet aussi de repérer plusieurs paléobeines. Ici les beines sont moins franches que pour le lac Pavin mais elles peuvent se regrouper en quatre phase de vidange du lac : I – 649 mètres (+19 mètres), II – 647-645 mètres (+17/15 mètres), III – 640-638 mètres (+10/8 mètres) et IV – 635-633 mètres (+5/3 mètres). Contrairement au lac Pavin nous n’avons pas d’idée de leur date.
Pour tous ces lacs il a aussi été demandé de faire une carte de navigation en vue de futures campagnes de terrain avec, entre autres, le capteur HydroSurveyor afin de densifier les données bathymétries de ces trois lacs auvergnats.
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Agriculture et croissance démographique : des influences réciproques sur le territoire de Bordeaux Métropole
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre d’un stage d’une durée de trois mois de master 1 Gestion
des territoires et développement local au sein de la Chambre d’Agriculture de la Gironde.
Les interactions entre croissance démographique et agriculture sur le territoire de Bordeaux
Métropole se trouvent au centre de ce travail.
Alors que le territoire étudié connaît une croissance démographique remarquable depuis plusieurs
décennies, il s’agit de rendre compte de la place de l’agriculture dans ce contexte, mais aussi de la
manière dont cette agriculture peut être accompagnée par la Chambre d’Agriculture de la Gironde
sur ce territoire.
Ainsi, ce travail prévoit de mettre en lumière ce qui compose l’agriculture sur le territoire de Bordeaux
Métropole, et d’apporter une analyse de cette agriculture - urbaine et périurbaine - face à la
croissance démographique. Enfin, il permet d’évoquer des pistes d’actions proposées à la Chambre
d’Agriculture de la Gironde dans le but de s’impliquer dans le développement de l’agriculture urbaine
et périurbaine de Bordeaux Métropole.