-
État des lieux & planification des réseaux d'adduction d'eau et de voirie des commissions syndicales basques
Les commissions syndicales basques s’inscrivent dans des montagnes pyrénéennes où leur légitimé s’est construite sur la gestion du pastoralisme par une organisation indivise et collective de biens communs.
Ces espaces marqués par la diminution de l’activité pastorale voient de nouveaux usages poussant ces
structures médiatrices à se réinventer afin de demeurer influentes dans l’aménagement face aux
conflits menaçant cet équilibre territorial.
Elles sont passées de la gestion pastorale à la valorisation de ces espaces sous une vision systémique
du pastoralisme comme base dans les actions d’aménagement et de développement tout en étant
liées aux nouveaux usages présents
.
Leur inscription dans une structure les englobant comme EHMEB les renforce dans leur capacité à
défendre cette vison en participant au mouvement interterritorial dans des organisations plus larges.
Analyser l’organisation des territoires et l’utilisation des réseaux devient capital pour articuler les
principes érigés et les actions effectives les entretenant au quotidien.
Des analyses cartographiées et chiffrées sont ainsi de nouveaux moyens pour concevoir leur territoire
de manière plus précise et objective sous un œil planificateur tout en ayant des armes pour défendre
leurs principes face à d’autres collectivités par une force de proposition commune.
Tout cela permet d’aborder l’évolution de ces structures par des outils sauvegardant les savoirs et
renforçant leurs échos dans la gestion de ces espaces en proie à de multiples enjeux
environnementaux, sociaux et patrimoniaux.
-
Dialoguer, ménager, coconstruire. L’Assistance à Maîtrise d’Usage comme vecteur d’expérimentation dans les projets d’habitat
La fabrique urbaine connait de forts bouleversements dans ses fonctionnements et ses jeux d’acteurs : soumise à un impératif de réponses aux problématiques sociales et environnementales, ses acteurs cherchent de nouvelles méthodes pour produire une urbanité acceptée de tous, habitable et appropriable. Alors que la participation citoyenne se systématise à différentes échelles territoriales, on voit émerger des expérimentations pour mieux inclure les habitants, citoyens et usagers dans la construction de leur cadre de vie.
C’est notamment le cas dans le domaine de l’habitat, pris au sens du logement, de la résidence voire de l’îlot ou du quartier. Il est le théâtre de changements importants dans les pratiques, lesquelles ont une influence directe sur nos modes d’habiter. Ces domaines concentrent depuis plusieurs années de nombreuses problématiques : la question de l’efficacité énergétique, l’adaptabilité tout au long de la vie mais aussi les questions de vieillissement de la population et de vivre-ensemble. Au-delà des solutions techniques, de nouveaux acteurs émergent pour que soient remis au centre des projets les usages que les individus ont de ces lieux. C’est le cas de l’Assistance à Maîtrise d’Usage (AMU), ingénierie participative qui se donne comme mission d’inclure dans la chaine de production du cadre de vie bâti les habitants et usagers des territoires.
À travers une analyse théorique et les retours d’expériences de trois projets accompagnés par une AMU, ce mémoire expose les premières pistes et clés de compréhension d’une compétence en plein développement, qui répond aux besoins d’appropriation et d’habitabilité de nos lieux de vie. Espaces et jardins partagés, formation de communautés habitantes, travail sur les logements, maîtrise énergétique : nombreuses sont les expérimentations accompagnées par ce nouvel acteur de la fabrique urbaine, dont on va chercher à comprendre la capacité d’innovation pour les projets et au sein du jeu d’acteurs traditionnel de la construction et de la gestion urbaine.
-
Les rôles des réseaux d'acteurs dans l'agriculture de proximité et les circuits alimentaires locaux. Le cas du réseau des acteurs des démarches alimentaires de territoire de Nouvelle-Aquitaine animé par Pays et Quartiers de Nouvelle-Aquitaine
La crise du covid-19 a ramené l’agriculture de proximité et les circuits alimentaires locaux au cœur du débat public et politique. Depuis les années 2000, de nombreuses initiatives de développement local, en lien avec ces deux dernières problématiques, se sont multipliées en France. Elles participent à la reconnexion entre l’agriculture, l’alimentation et les territoires, déconnectés avec l’émergence du système agroindustriel. Ces démarches alimentaires de territoire sont le témoin d’une prise de conscience des enjeux liés à la crise systémique actuelle et constituent une des réponses possibles à cette dernière. Pour favoriser le développement de leurs projets et leur pérennisation, de nombreux acteurs se réunissent ainsi au sein de réseaux de développement local. Centre de ressources sur le développement local, le groupe d’intérêt public Pays et Quartiers de Nouvelle-Aquitaine anime, depuis environ deux ans, le réseau des acteurs des démarches alimentaires de territoire de Nouvelle-Aquitaine. Afin de porter des actions le plus en adéquation avec les besoins et les attentes des acteurs du réseau, PQN-A a souhaité prendre du recul sur son action. Se situant dans une période charnière, entre remise en cause et regain d’intérêt, qu’apportent véritablement, les réseaux de développement local aux acteurs qui y prennent part et plus généralement à leur territoire ? Sont-ils des outils réellement nécessaires à la pérennisation et au développement de ces démarches alimentaires de territoire ? Quels rôles peuvent-ils jouer dans la reconnexion entre agriculture, alimentation et territoire ? Ce sont les questions auxquelles le stage et ce mémoire ont tenté de répondre. Les réseaux d’acteurs de développement local sont des structures agiles et détenant une grande capacité à réagir et à s’adapter notamment en temps de crise ; la pandémie du covid-19 en est le témoin. Ils facilitent la mise en agenda d’un domaine d’action publique issu du niveau local à des échelons supérieurs. Dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation, ils participent également indirectement au développement et à la pérennisation des démarches alimentaires de territoire en étant un médiateur entre ces différents échelons et un lieu de connaissances et d’échanges. Ce mémoire tente de mettre en évidence la pertinence de ces réseaux d’acteurs et interroge ainsi le rôle des pouvoirs publics dans la pérennisation de ce type d’organisation, souvent mise à mal par un manque de moyens financiers
-
La déclinaison des orientations touristiques du SRADDET dans les SCoT. Le cas de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Si la crise de la COVID-19 a bousculé les prévisions, le tourisme demeure un secteur économique majeur qui participe à l’aménagement et au développement des territoires. Les documents de planification jouent un rôle essentiel dans l’encadrement des enjeux de l’aménagement touristique, qu'il s'agisse d'encourager son développement ou au contraire, de le réguler. En outre, la création du Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Équilibre des Territoires (SRADDET) redonne à la planification territoriale son rôle stratégique et renforce la place de l’institution régionale. Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), en tant que document intégrateur des politiques publiques régionales, semble se positionner comme un outil adéquat de la déclinaison des orientations touristiques du SRADDET. Néanmoins, le rôle et la pertinence du SCoT dans cette mission, posent question. Nous étudierons ici la déclinaison des orientations touristiques du SRADDET dans plusieurs SCoT de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
-
L'aménagement du territoire dans les espaces ruraux: Esquisse d'un projet de recherche sur les "tiers-lieux" en Ariège
Ce travail de recherche interroge la manière dont la puissance publique mobilise les "tiers-lieux" en temps que potentielle solution à la "Fracture Territoriale" et plus particulièrement dans les espaces ruraux. Ces structures d'un nouveau type se caractérise surtout par une variété de formes ainsi que par le caractère spontané de leur émergence. Elles ont alors tendance à agir dans une multitude de domaines, résultant ainsi à soulager une partie des effets de la Fracture Territoriale.
L'Etat qui de son côté subit des pressions à la fois par le poids grandissant de la Fracture Territoriale ainsi que par la diminution des fonds publics pouvant permettre d'inverser cette tendance va se saisir de la question des tiers-lieux au travers de la mise en place de politiques d'encadrement de ces derniers. Cependant, la direction prise par la puissance publique est rapidement critiquée par les auteurs traitant de la question des tiers-lieux. D'après eux, l'approche adoptée sape les conditions qui permettaient jusqu'ici permettaient aux tiers-lieux d'émerger en imposant un encadrement à la fois trop restrictif et trop lourd.
Les tiers-lieux ont malgré tout besoin de la puissance publique pour émerger et se développer mais ce sont les modalités de cette aide pose des questions. L’Etat doit rapidement en effet trouver équilibre entre une posture d’administrateur ou de soutien des tiers-lieux, car s’il prend le risque d’altérer la dynamique des tiers-lieux dans les espaces ruraux, de l’autre côté la fracture territoriale se creuse en plus de jours en jours.
-
Une démarche initiée par la communauté d'agglomération du muretain agglo pour la création d'une base de données sig commune du réseau cyclable de la grande agglomération toulousaine
Ce mémoire, intitulé "Une démarche initiée par la communauté d'agglomération du Muretain Agglo pour la création d'une base de données SIG commune du réseau cyclable de la grande agglomération toulousaine" s'inscrit dans le cadre d'un stage de plus de 4 mois réalisé conformément au programme du master 1 Urbanisme et aménagement parcours Transports, mobilités, logistique (Transmob) de l'université Toulouse 2 - Jean Jaurès au sein de la direction Transports / Mobilité de l'établissement public de coopération intercommunale (EPCI) au sud-ouest de Toulouse, le Muretain Agglo, sous la direction de Mme Hélène Henry-Viel, chargée de mobilité au sein de la direction Transports / Mobilité elle-même sous la direction du Pôle Développement territorial. Il traite notamment de la démarche initiée pendant la période de confinement due au covid-19 d'un socle commun SIG Vélo à l'échelle de la grande agglomération toulousaine en lien avec le déploiement du REVe toulousain et le développement de l'open data en lien avec la mobilité cyclable.
-
Enjeux climatiques et pratiques de l'urbanisme. Enjeux climatiques, Urbanisme négocié, et Outils des collectivités - Étude de cas Toulouse Métropole
Les prévisions supposent le déplacement de l’aire climatique, conduisant à une hausse des températures. En zone urbaine, il convient de noter que ces températures sont d’autant plus élevées. De plus, Toulouse, à l’instar d’autres grandes villes, est soumise à un phénomène d’îlot de chaleur urbain. D’origine anthropique, et intimement lié aux choix et pratiques d’aménagement, ce phénomène conduit à des élévations localisées des températures allant jusqu’à +6°C à Toulouse. Ainsi, face à ces enjeux forts renforçant les vulnérabilités territoriales, les collectivités se sont engagées dans la lutte contre le changement climatique (CC) en tentant d’agir sur son atténuation et sur l’adaptation à ce dernier ; les deux agissant de manière complémentaire. Face à « l‘urgence climatique », on assiste à une montée en puissance des territoires. Cette territorialisation des politiques climatiques intervient suite à un engagement des Etats autour de grands indicateurs quantitatifs et sectoriels, visant la réduction des émissions de GES et des consommations énergétiques. Les territoires se sont donc mobilisés par la mise en œuvre de stratégies de planification, au travers de documents relevant de différentes échelles territoriales. A l’échelle intercommunale, le PCAET est le document de référence ; pour autant, c’est le PLUiH qui est opposable aux tiers.
En matière d’urbanisme, l’intégration de ces ambitions aux pratiques d’aménagement soulève plusieurs points d’attention, particulièrement lorsque la collectivité ne détient pas la maitrise d’ouvrage. Alors, dans le cadre de l’urbanisme de projet, la collectivité doit parvenir, au travers de la mise en place d’un espace de dialogue et d’un processus de négociation, à faire intégrer aux porteurs de projet privés, les ambitions qu’elle porte en matière climatique. Pour parvenir à influencer les choix d’aménagement, Toulouse Métropole a donc déployé une série d’outils face aux pratiques d’un urbanisme négocié. Ce nouveau cadre de l’urbanisme conduit à un certain brouillage de la chaine d’acteurs, du fait qu’un plus grand nombre d’entre eux participent à la phase de conception des projets urbains. En vue de faire respecter ses ambitions, la collectivité devient donc autorité organisatrice du dialogue par un accompagnement de ces porteurs de projet.
-
L’expérience de la migration et les pratiques culinaires chez la population exilée de l'association Cuisines d'Ailleurs.
Dans le contexte actuel où le sujet de la migration est fortement présent sur la scène politique et sociale, les êtres humains qui vivent sous la condition de migrant-e-s sont toujours vu-e-s depuis une perspective économique – en termes de coûts et de bénéfices pour le pays d’accueil – et sous un regard administratif qui limite tout leur vécu à un dossier écrit. Ce texte revendique une approche différente : nous affirmons qu’immigrer signifie aussi émigrer et que les exilé-e-s sont des personnes avec des savoirs, des apports, des idées, des expériences – culturelles, politiques et sociales – qui plutôt que mettre en danger la culture du pays d’accueil, l’enrichissent. C’est pourquoi, dans l’objectif de faire une analyse qui mette en relation ce que Adelmalek Sayad dénomme « les deux visages de la migration » (2006) – immigration et émigration – nous avons choisi un sujet transversal à tout type de société : la cuisine et les pratiques culinaires. Ainsi, l’espace du culinaire nous permettra de comprendre dans quelle mesure les pratiques culinaires répondent à l’expérience de la migration des personnes exilées. Pour ce faire, ce texte prend comme terrain d’étude l’association Cuisines d’Ailleurs1, dans la ville de Toulouse, qui se sert de la cuisine comme un outil de lutte pour les droits des personnes en demande d’asile, les refugié-e-s et les personnes sans papiers. Ainsi, nous montrerons que les pratiques culinaires des personnes exilées de Cuisines d’Ailleurs répondent à leur expérience personnelle de la migration car elles sont une parenthèse dans la condition de migrant-e ; car elles sont un pont culturel depuis le pays d’accueil vers le pays d’origine et, surtout, car elles répondent aux imaginaires collectifs et aux attentes de la société d’accueil sur ce qu’est un-e migrant-e.
-
Les Sourd.e.s : une communauté linguitique et culturelle
En France, les S/sourd.e.s ne représentent qu’une infime partie de la population.
Cependant, même si elle n’est pas nombreuse, elle est très intéressante sociologiquement. Le
monde « audio-centré » dans lequel nous vivons handicap les S/sourd.e.s, les stigmatise et les
place à l’écart de la société. Aujourd’hui, nous pouvons dire que les S/sourd.e.s forment une
communauté et sont lié.e.s par une histoire, une culture et une langue commune. Mais surtout,
iels défendent les mêmes intérêts. Cette recherche essayera de comprendre comment est créée
l’appartenance à la communauté Sourde et quels en sont ses effets.
-
La gestion des déchets en espace rural : Un enjeu de développement local à la croisée des préoccupations éthiques, environnementales et économiques
« Je trie mes déchets, c’est déjà pas mal non ? » Malheureusement, non. Si l’on focalise nos efforts et nos moyens sur une seule solution qui ne semble pas viable, nous ne sommes pas dans une démarche de transformation soutenable de développement local.
Même avec une prise de conscience progressive des acteurs territoriaux, cette étude en milieu rural montre que, globalement, nous devrions travailler collectivement et méthodiquement au recul du modèle de l’économie linéaire. Ce mémoire témoigne alors que la prise en compte du nouveau dispositif financier, tel que celui de la redevance incitative permet une collecte moins coûteuse et plus efficace des flux de déchets. Néanmoins, la gestion des déchets reste toujours complexe dans un contexte de développement local. Explorer des pistes de réflexion à différentes échelles géographiques et sociales semble indispensable sur le principe de proximité de gestion locale dans le cadre de l’économie circulaire soutenable. Il s’agit, principalement, de modifier notre rapport aux ressources territoriales. Il paraît donc nécessaire de rééquilibrer les investissements et les efforts, publics comme privés et individuels, en faveur d’actions plus drastiques de réduction du jetable.
-
L'installation agricole au sein du Parc naturel régional du Haut-Languedoc : le défi de la territorialisation
L’évolution des dynamiques agricoles depuis le milieu du 20ème siècle a conduit certains territoires, notamment de montagne, vers une déprise agricole importante. Le territoire du Parc naturel régional (PNR) du Haut-Languedoc connaît ce phénomène depuis de nombreuses années, avec une perte de près de 75 % de ses exploitations agricoles depuis les années 1980. Cette dynamique est encore à l’œuvre sur le territoire. L’objectif principal de cette étude est de proposer au PNR du Haut-Languedoc une vision claire de ses possibilités d’action pour installer des agriculteurs sur son territoire. Pour cela, l’étude s’attache à caractériser l’installation au sein du PNR (limites et opportunités) et à analyser les stratégies mobilisées par les différents acteurs. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de 32 acteurs répartis en trois catégories (les personnes ressources, les agriculteurs installés depuis moins de 10 ans et les porteurs de projets). Les résultats montrent alors que le Parc peut agir selon trois aspects. D’une part, la coordination avec les différents acteurs afin d’orienter l’installation au sein du PNR et de proposer un contexte local favorable aux porteurs de projet. D’autre part, il peut accompagner et structurer les débouchés économiques au travers de différentes opportunités (tourisme, centre de consommations) et outils (marque Valeurs Parc®, Plan Alimentaire Territorial). Enfin, le rôle d’expérimentation donné aux Parcs naturels régionaux doit permettre de révéler des ressources territoriales et des opportunités d’actions.
-
La démarche de développement des systèmes photovoltaïques(pv) au sol sur le territoire de la communauté de communes Cœur & Coteaux Comminges.
Élaboration d’une stratégie territoriale, pour un aménagement plus respectueux de l’environnement
Le développement disparate et exponentiel des systèmes photovoltaïques au sol pose de multiples questions sur notre façon d’aménager l’espace, sur l’évolution des réglementations en matière d’urbanisme, sur les bénéfices que nous tirons collectivement de ces systèmes de production d’énergie, ainsi que sur les effets de ce développement sur notre environnement.La CC Cœur & Coteaux Comminges s’est mobilisée face à un développement des systèmes photovoltaïques au sol,qu’elle encourage,et souhaite à cet effet développer une méthodologie d’évaluation de viabilité des futurs projets photovoltaïques au sol qui permettra de définir des sites potentiels à privilégier pour leur implantation. La question principale à laquelle nous allons répondre est donc de savoir comment l’aménagement des énergies solaires au sol peut-il être plus respectueux de son environnement? Plus précisément, à l’échelle d’une collectivité territoriale, l’aménagement du photovoltaïque au sol peut-il mieux prendre en compte l’intérêt environnemental ou participe-t-il au développement des énergies renouvelables au service d’intérêts plus larges?
-
Intercommunalité et démocratie participative : le cas du Conseil de développement de la Communauté d'agglomération Pays Foix-Varilhes
Dans l’organisation territoriale de la République, les institutions intercommunales se sont fortement développées au cours des 25 dernières années. Devenues incontournables pour fournir aux habitants les services attendus, tout en assurant la meilleure gestion des deniers publics, les intercommunalités demeurent peu connues du grand public. Le citoyen est rarement
impliqué dans les choix politiques qui orientent l’action de l’intercommunalité, alors qu’il en bénéficie dans sa vie quotidienne. Il est donc nécessaire de faire progresser la participation citoyenne dans les intercommunalités, en expérimentant de nouvelles initiatives adaptées à chaque contexte local, tout en restant vigilant sur leur portée, leur objet et leur encadrement.
Dans un édito publié le 6 décembre 2019, l’Institut pour la Concertation et la Participation citoyenne (ICPC) rappelle que les Conseils de développement sont l’ « un des seuls lieux de mise en débat et de prospective des politiques publiques » à l’échelle intercommunale.
Les Conseils de développement ont été créés par la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire de juin 1999 (dite loi Voynet). Inspirées par les démarches pionnières menées à l’échelle du Pays et de l’Agglomération de Rennes, du District de Nantes, du Grand Lyon et au Pays Basque, la loi Voynet portait l’ambition d’instiller dans l’aménagement du territoire les questions de développement durable et de démocratie participative. Elle a fondé dans les Pays, agglomérations et communautés urbaines, les Conseils
de développement, chargés de donner leur avis sur les projets de territoire et les documents de planification. Selon la Coordination Nationale des Conseils de développement (CNCD), « Les Conseils de développement constituent des espaces de dialogue entre la société civile, les élus locaux et les citoyens, à l’échelle des intercommunalités et des territoires de projet, en lien avec les communes. Ils contribuent à enrichir les politiques publiques locales, en apportant aux élus
intercommunaux et métropolitains un regard prospectif et transversal, indispensable pour répondre aux grands défis d’aujourd’hui et de demain ». Durant ces vingt dernières années, ils se sont petit à petit insérés dans le paysage institutionnel intercommunal.
-
L'impact des pratiques agricoles vertueuses pour l'environnement - Étude de cas : L'évaluation des Mesures Agro-Environnementales et climatiques sur plusieurs bassins-versants en Normandie
L’évaluation des politiques publiques est une nécessité pour garantir l’efficacité des programmes et dispositifs. Le dispositif des Mesures Agro-Environnementales et climatiques arrive à sa première échéance en 2020. En tant qu’opérateur de projets agro-environnementaux et climatiques, le CPIE des Collines normandes s’est questionné sur l’efficacité environnementale, sociale et économique du dispositif des Mesures Agro-Environnementales pour les agriculteurs engagés sur ces territoires. Ce document retrace, dans un premier temps, l’état de l’art de la politique environnementale européenne et son intégration dans la Politique Agricole Commune, ainsi que les principes d’évaluation des politiques publiques. Puis, met en avant la contextualisation territoriale du terrain d’étude pour enfin aboutir aux résultats de l’évaluation et sa méthodologie.
-
Vacance des logements en zones rurales : Etude des logements vacants en centre-bourg du Pays d’Olmes
Ce mémoire est réalisé dans le cadre d’un stage d’une durée de trois mois pour le master 1 Gestion des territoires et développement local au sein du cabinet Expertises et Patrimoine de Varilhes en Ariège. Il vise à étudier la vacance des logements inclus dans le centre ancien de la communauté de communes du Pays d’Olmes en Ariège.
Alors que l’intercommunalité des Pays d’Olmes tente de mettre en place un PLUi afin d’accorder toutes les communes en termes d’urbanisme. Cette initiative doit être définie par de grandes orientations en matière d’aménagement et de développement pour la collectivité. Afin de parvenir à ce résultat, la collectivité a demandé au bureau d’expertise de Varilhes d’effectuer un repérage quantitatif et qualitatif des logements vacants sur le centre ancien de 11 communes. Cette étude sur la vacance a pour but de permettre aux communes d’acquérir bien plus de terrains constructibles.
Ce travail va donc mettre en lumière les logements vacants sur les communes étudiées du Pays d’Olmes, et donc apporter une étude qualitative et quantitative qui permettra d’apporter de l’aide aux communes afin de lutter contre la vacance dans son territoire. Avec cette étude, la communauté de commune pourra mettre à jour le fichier des impôts présent sur quelques communes qui prélèvent la taxe sur les logements vacants. Grâce à ce travail, il sera possible pour la collectivité d’avoir un œil sur les logements qui peuvent être réhabilité et ceux qui ne le pourront pas.
-
Le rapport des éleveurs des Pyrénées Ariégeoises aux races locales à petits effectifs et les projets de valorisation de ces élevages pour le PNR des Pyrénées Ariégeoises.
Les races locales du PNR des Pyrénées Ariégeoises représentent un atout non négligeable pour répondre aux objectifs de développement territorial rural. Ces races représentent un patrimoine immatériel et culturel vivant fragile, mais aussi une véritable ressource pour l’entretien et le maintien de la biodiversité dans les territoires ruraux.
Ce mémoire souhaite étudier le rapport qu’entretiennent les éleveurs de races locales du PNR PA avec les races locales du territoire, pour fournir au PNR des pistes d’actions concernant leur valorisation. La présente enquête permet de mettre à jour qu’il existe des types d’éleveurs entretenant un rapport différent avec les races locales. Cette typologie semble dépendre de la perception qu’ont les éleveurs du territoire. Certains éleveurs revendiquent une « identité territoriale » et d’autres un « entretien des territoires ». Ainsi, le territoire devient un dénominateur commun aux éleveurs. Les races locales du PNR PA sont directement rattachées aux territoires de montagne. Le Parc étant une des structures majeures d'animation de ces territoires, il convient de proposer une stratégie qui s’inscrive dans ce double dénominateur commun : le territoire et la montagne. En soit, la question de valorisation des races locales par le PNR PA cherche à comprendre comment peut-on mobiliser un territoire de montagne pour s’inscrire dans une stratégie durable.
Le programme Bioheritage peut amorcer une animation et une valorisation durable pour les élevages de races locale au sein du PNR PA. Autrement dit, valoriser à travers les produits issus de ces races des élevages de montagne, qui sont fédérateur de l’identité territoriale des Pyrénées Ariégeoises.
-
Les recompositions des paysanneries par les groupements dans les Hautes Terres de Madagascar
Ce travail porte sur les organisations paysannes (OP) des Hautes Terres de Madagascar. Il expose deux études de cas et a pour objectif de démontrer l’intérêt ou non des groupements dans le développement agricole des deux communes étudiées : Fihaonana et Antoetra. Les questions de développement évoquées se situent dans un contexte d’émergence des ONG dans le pays à partir des années 1980. Notre étude porte sur deux ONG qui se revendiquent comme appartenant au mouvement de l’agriculture durable et se souciant des problématiques de déforestation. Nous avons donc étudié leurs objectifs et la traduction de ces derniers au sein des groupements.
Ce mémoire traite des recompositions entraînées par la formation et le fonctionnement des groupements paysans. Trois principales recompositions agricoles, spatiales et sociales sont retenues. D’un point de vue agricole, nos résultats montrent que les groupements paysans impliquent de nouvelles modalités concernant la transmission de pratiques alternatives, la proposition de nouvelles activités et l’implication de marchés internationaux. D’un point de vue spatial, des transformations s’observent dans l’acquisition foncière, la diversification des productions, ainsi que dans l’implication des paysans dans la gouvernance territoriale impliquant à la fois les médiateurs traditionnels et les acteurs des ONG. D’un point de vue social, nos résultats exposent un bouleversement dans les rapports sociaux.
Ce travail permet d’identifier comment l’arrivée des ONG et des systèmes de projets a impacté les conditions de vie des paysans en groupement. Les études de cas présentées exposent ces différentes recompositions en évaluant l’impact des projets des ONG sur celles-ci. En effet, chacune d’entre elles peut être impactée par d’autres facteurs que l’on n’attribue pas à l’OP institutionnalisée. Chaque recomposition expose une situation nouvelle, qui est néanmoins limitée ou conditionnée par une situation passée ou présente très influente.
-
Promotion et sensibilisation du public à l'Agriculture Biologique en Finistère (29)
Dans le cadre du Master 1 Gestion des Territoires et Développement Local – Territoires Ruraux, j’ai effectué un stage de quatre mois au sein du Groupement des Agriculteurs Bio et la Maison de l’Agriculture Bio du Finistère (29). Ce sont deux associations qui travaillent main dans la main pour le développement de l’AB en Finistère. La première (GAB29) s’adresse aux paysans en AB, en conversion ou porteurs de projet, alors que la deuxième s’adresse aux consommateurs, distributeurs et transformateurs.
Ma mission première était l’organisation de l’évènement porte ouverte : les Petits Dej’ Bio à la ferme. Chaque année depuis 15 ans, le premier week-end de juin, plusieurs fermes ouvrent leurs portes en Bretagne et ailleurs pendant une matinée. Le but de cette journée est de faire découvrir les produits locaux et en AB au grand public en leur proposant un petit déjeuner composé de produits bio et locaux et des visites de fermes. Cependant depuis deux ans, les salariés du GAB et de la MAB 29 ont remarqué un manque d’intérêt des visiteurs pour l’AB. L’évènement étant une vitrine pour le réseau GAB/MAB 29 ainsi que pour l’AB, il est important que les visiteurs soient sensibilisés à l’AB et donc que les paysans les sensibilisent.
De plus, le réseau GAB/MAB 29 a voulu soutenir ses paysans adhérents pendant la crise sanitaire du Covid-19, notamment en communiquant sur les réseaux sociaux et en développant davantage la plateforme interactive BonPlanBio, qui recense les producteurs en AB et locaux, qui font de la vente directe, sur une carte. Cette nouvelle mission m’a donné l’occasion d’interroger des paysans accueillant des visiteurs, dans un autre contexte que lors des Petits Dej’ Bio à la ferme.
C’est dans ce contexte que j’ai réalisé ce mémoire. L’objectif étant de comprendre pourquoi les consommateurs ne sont pas réceptifs aux discours sur l’AB lors de l’accueil à la ferme, et comment améliorer cela. J’ai alors construit ma recherche sur ces interrogations, afin de proposer des solutions au réseau GAB/MAB 29.
Mots Clés : Agriculture Biologique ; Vente directe ; Accueil à la ferme ; Sensibilisation à l’AB
-
L’implication des pouvoirs publics dans l’accompagnement des copropriétés: Le cas de la commune de Plaisance du Touch
Le régime de la copropriété permet le partage de la propriété d’un ou plusieurs immeuble(s) entre plusieurs personnes (copropriétaires).
Son fonctionnement repose sur un règlement. Le syndicat des copropriétaires assure son respect. Un syndic se charge de la gestion administrative, financière et de l’entretien des parties communes de la copropriété.
Dans l’imaginaire collectif, copropriété rime avec grands ensembles. Néanmoins celle- ci peut prendre différentes formes selon les territoires.
À Plaisance du Touch, commune de première couronne toulousaine, les copropriétés n’ont pas encore été étudié en profondeur, tant dans leurs caractéristiques que dans leur situation.
Ce mémoire interroge l’implication des pouvoirs publics dans le ciblage et le redressement des copropriétés en difficulté ou fragiles, en passant par une étude juridique qui encadre le régime des copropriétés (lois et dispositifs opérationnels), tout en s’intéressant aux actions locales déjà établies, en cours, et aussi à venir. Il réfléchit également à la mise en place de dispositifs de prévention et de traitements adaptés aux copropriétés de la commune qui connaîtraient des signes de fragilité, ou de dégradations avérées.
-
L'urbanisation des communes rurales. Etude de la commune de Moulis-en-Médoc
Depuis les années 2000, les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) ont remplacé les plans d’occupation des sols (POS) à la suite de la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU). La loi Grenelle II et la loi Alur servent de socle à l’élaboration des objectifs du PLU. Les principaux objectifs sont de lutter contre l’étalement urbain, de lutter contre la diminution des surfaces agricoles et naturelles en les préservant.
Ce mémoire propose de s’intéresser à la commune de Moulis-en-Médoc, une commune rurale de Gironde située dans la région viticole du Médoc. En collaboration avec Verdi Ingénierie, la municipalité a décidé de lancer la création de son plan local d’urbanisme qui est aujourd’hui en cours d’élaboration. A travers la contexte dans lequel s’inscrit le projet urbain sur la commune de Moulis-en-Méodoc, nous nous intéresserons à distinguer comment une commune peut garder son caractère rural et maîtriser la consommation de l’espace agricole et naturel à travers la création d’un plan local d’urbanisme et sa mise en place.