Entre profession et forme d’art. Les paradoxes de la photographie française au prisme d’un dynamisme méridional dans les années cinquante et soixante

    Deilhes, Jean (2021)
Thèse
Accès restreint
    • 2021TOU20006
    • Entre profession et forme d’art. Les paradoxes de la photographie française au prisme d’un dynamisme méridional dans les années cinquante et soixante
    • Between profession and art form. The paradoxes of French photography through the prism of a southern dynamism during the fifties and the sixties
    • 11 janvier 2021
    • Histoire de la photographie
    • Photographie argentique
    • France
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    • Rencontres d’Arles
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    • Exposition
    • Prosopographie
    • History of photography
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    • Rencontres d'Arles
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    • Exhibition
    • Prosopography
    • Ce travail s’intéresse à un réseau d’acteurs pour lesquels le Sud de la France a constitué, ponctuellement ou durablement, un espace de rencontres et de fertilisation d’actions ou d’initiatives en faveur d’une reconnaissance de la valeur artistique du médium dans le contexte d’un vide institutionnel caractéristique des années 1960 en France. L’enjeu est d’expliciter les places, rôles et fonctions de quelques acteurs de la photographie durant une période peu abordée par l’histoire de la photographie alors qu'elle occupe une position charnière entre la photographie humaniste et la photographie contemporaine.
      L’étude prosopographique porte sur quatre photographes nés entre 1921 et 1934 : Jean Dieuzaide, Denis Brihat, Jean-Pierre Sudre et Lucien Clergue. Elle permet d’apprécier la singularité de chaque parcours et de dessiner les conditions selon lesquelles métier de photographe et pratique d’une « photographie créative » se sont opposés, articulés, ou complétés chez eux. La seconde partie du travail porte essentiellement sur la question de l’exposition envisagée ici comme modalité d’écriture de l’histoire. L’étude de quelques cas, situés entre 1954 et le début des années 1970, permet de voir que l’exposition fut un moyen d’accès à une reconnaissance artistique en France et à l’étranger, notamment au MoMA. Les partis pris esthétiques sont variables et vont de la photographie corporate à la nature morte, du nu et de l’expérimental à une pratique quasiment non-photographique et abstraite. Mais l’exposition fut aussi pensée et investie en termes de mise en espace, de matérialité et de valeur marchande de l’objet exposé. Outre les quelques expositions, les initiatives menées en faveur de la création de lieux d’exposition permettent de voir sous un nouveau jour comment l’absence de politique institutionnelle en France a favorisé, paradoxalement, de réelles dynamiques auxquelles la création des Rencontres d’Arles en 1970 est en partie redevable.
    • This work investigates a network of actors for whom South of France has constituted occasionally or over the long term a gathering and fertilizing area of actions or endeavors to promote recognition of the medium’s artistic value at the time of institutional void characteristic of the 1960s in France. The challenge is to explain the places, roles and functions of some of the actors in photography during a period scarcely studied by the history of photography when it occupies a pivotal position between humanist and contemporary photography.
      The prosopographic study focuses on four photographers born between 1921 and 1934: Jean Dieuzaide, Denis Brihat, Jean-Pierre Sudre and Lucien Clergue. It allows us to appreciate the singularity of each path and to draw the conditions according to which the profession of photographer and the practice of "creative photography" were opposed, articulated, or completed in their own homes. The second part of the work focuses on the question of the exhibition as a means of writing history. The study of a few cases, located between 1954 and the early 1970s, shows that the exhibition was a means of access to artistic recognition in France and abroad, especially at the MoMA. Aesthetic biases are variable and range from corporate photography to still life, from nude and experimental to an almost non-photographic and abstract practice. But the exhibition, for each of them, was also thought out and invested according to conceptions that touch at the same time on the layout, the materiality of the exhibited object and its market value. In addition to the few exhibitions, the initiatives carried out in favor of the creation of exhibition spaces make it possible to see in a new light how the absence of an institutional policy in France has paradoxically favored real dynamics to which the creation of the Rencontres d'Arles in 1970 is partly indebted.

Citation bibliographique

Deilhes, Jean (2021), Entre profession et forme d’art. Les paradoxes de la photographie française au prisme d’un dynamisme méridional dans les années cinquante et soixante [Thèse]