La peinture religieuse de Léon Bonnat (1833-1922) : art sacré ou positivisme historique?
- Hameau, Emmanuelle (2016)
Mémoire
Accès restreint
- Titre en français
- La peinture religieuse de Léon Bonnat (1833-1922) : art sacré ou positivisme historique?
- Auteur
- Hameau, Emmanuelle
- Directeur de recherche
- Nayrolles, Jean
- Date de soutenance
- 3 juin 2016
- Établissement
- Université Toulouse-Jean Jaurès
- UFR ou composante
- Département Histoire de l'Art et Archéologie
- Sujet
- Art contemporain
- Mots-clés en français
- Léon Bonnat
- Peinture religieuse
- Positivisme
- Résumé en français
-
Église et art ont toujours entretenu des rapports étroits mais au XIXe siècle, le contexte politique et religieux, instable et changeant, provoque toujours de nouvelles interrogations et de nombreux conflits. Le catholicisme est remis en cause de façon virulente par les républicains et les intellectuels comme Hippolyte Taine ou Ernest Renan, qui voient dans l’Église catholique une force faisant obstacle aux progrès de l’humanité. Le surnaturel, que l’Église place au centre de sa doctrine, est dénoncé au nom de la science. Elle seule est capable de démontrer les lois naturelles et physiques, qui ne peuvent être transgressées par la volonté divine. Ce système de pensée, dit « positiviste », qui fonde la connaissance sur l’expérience, est initié par Auguste Comte et alimente les réflexions de personnalités influentes comme Hippolyte Taine, Ernest Renan ou Émile Littré.
Léon Bonnat (1833-1922) baigne dans ce contexte tendu entre esprit scientifique et foi catholique, qui s’affrontent dans un combat qui durera jusqu’à la Séparation de l’Église et de l’État en 1905. Sa peinture religieuse suscite des questionnements quant à la façon de concevoir le religieux dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Né dans une famille chrétienne, il sera pourtant confronté aux personnalités les plus anticléricales de son temps. Ses tableaux religieux semblent en effet dépeindre des scènes plus réelles que surnaturelles, des anges plus terrestres que célestes, et des Christs plus humains que divins. Il s’agit ainsi de se questionner sur un lien possible entre une vision positiviste qui rationalise le religieux et met le Christ au rang de l’homme, et la production religieuse de Bonnat qui matérialise le sacré et donne du relief à l’immatériel. Comment comprendre un réalisme terre à terre appliqué à la peinture religieuse ? Faut-il voir un lien entre l’esprit scientifique, qui tend à rationaliser le monde, et le parti pris de restituer avec véracité les sujets bibliques ? - Accès au document
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Citation bibliographique
Hameau, Emmanuelle (2016), La peinture religieuse de Léon Bonnat (1833-1922) : art sacré ou positivisme historique? [Mémoire]