Crainte et appréciée : la sage-femme toulousaine au XVIIIe siècle
- Joannin, Agathe (2021)
Mémoire
Non consultable
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- Crainte et appréciée : la sage-femme toulousaine au XVIIIe siècle
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- 8 juillet 2021
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- sage-femme
- moderne
- accouchement
- réputation
- XVIIIe
- coupable
- victime
- avortement
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- La sage-femme a une personnalité multiple. Profession médicale exclusivement féminine, elles sont dépendantes de la corporation des médecins et des Capitouls pour pouvoir exercer librement. Leur fonction est subordonnée à l’obtention d’un diplôme à la suite de cours d’accouchement se mettant en place tout au long du XVIIIe siècle, notamment grâce à l’exemple donné par Angélique du Coudray. C'est la grande nouveauté : soumettre l’art de l’accouchement à un savoir et une pratique tous deux issus d’une formation. Les sages-femmes occupent par conséquent petit à petit la place dévolue autrefois aux matrones lors des couches des femmes. La fonction de sage-femme est une des rares professions à être engagée auprès de la population mais aussi contre elle. En France et à Toulouse, la sage-femme assermentée est soumise à un encadrement et une réglementation faisant d’elle un agent de la santé publique. Son travail ne se limite plus aux simples accouchements : elle doit dorénavant contrôler la population par le biais de son travail quotidien. De plus, en tant que femme évoluant dans le milieu médical, elle est aisément associée aux sorcières et guérisseuses, qui elles-mêmes pratiquaient les accouchements en leurs temps. Une certaine méfiance à l'égard de celles-ci se met en place, et à juste titre, puisqu'on retrouve la sage-femme en tant que coupable dans de nombreuses affaires...
Citation bibliographique
Joannin, Agathe (2021), Crainte et appréciée : la sage-femme toulousaine au XVIIIe siècle [Mémoire]