En quoi l'usage de l'oculomètre permet d'appréhender les problèmes de mobilité des personnes en situation de handicap et de répondre à leurs besoins?
- Aki Tsomana, Akpénè (2021)
Rapport de stage
Non consultable
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- En quoi l'usage de l'oculomètre permet d'appréhender les problèmes de mobilité des personnes en situation de handicap et de répondre à leurs besoins?
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- How does the use of the eye tracker help to understand the mobility problems of people with disabilities and to meet their needs?
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- 13 septembre 2021
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- Personne en situation de handciap
- Eyetracker
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Les différents travaux que nous avons pu mener dans le cadre de ce projet (ETHNUM) montrent que les personnes se déplacent comme si elles s’écoulaient vers un but. Elles sont animées par la volonté de maintenir ce flux, de poursuivre leur déplacement, d’être autonome. Cependant, un itinéraire n’est jamais comparable à une canalisation sans aspérité : des rugosités, des trous, des inclinaisons, des obstacles caractérisent la matérialité de la chaussée qui est aussi parcourue par des usagers dont les comportements ne sont pas réductibles à des automatismes et laissent place à l’imprévisible.
Se déplacer dans la ville revient à étudier un palimpseste, déchiffrer toutes les traces matérielles et celles, humaines, qui permettront d’ajuster la mobilité à cet environnement pour parvenir à glisser sur ce qui apparait insignifiant, négligeable parce que maitrisé ou mobiliser ses compétences pour surmonter les difficultés afin de maintenir cette fluidité primordiale. En effet, quoi de plus irritant que de retourner constamment vers un plan que l’on ne parvient pas à mémoriser, de toujours devoir se rebeller contre les aléas de l’environnement, de s’épuiser à maintenir son cap, de se blesser ?
Ce que nous étudions en utilisant un eye-tracker, se sont les problèmes de mobilité rencontrés par les volontaires et les stratégies mises en place afin de contourner ces différents problèmes.
Ainsi les parcours que nous avons captés sont faits d’une succession d’instants qui se génèrent mutuellement au gré de l’énergie mise pour que le sujet du parcours et l’environnement établissent une rencontre la plus harmonieuse possible.
Ce que cette recherche nous a permis de percevoir est une économie de la perception, de l’attention tout à fait exceptionnelle et une volonté de maintenir, de construire la continuité d’un trajet malgré un environnement souvent aménagé aux dépens des personnes avec lesquelles nous avons travaillé.
Que toutes les personnes qui ont pris part à ces captations soient ici remerciées.
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Les différents travaux que nous avons pu mener dans le cadre de ce projet (ETHNUM) montrent que les personnes se déplacent comme si elles s’écoulaient vers un but. Elles sont animées par la volonté de maintenir ce flux, de poursuivre leur déplacement, d’être autonome. Cependant, un itinéraire n’est jamais comparable à une canalisation sans aspérité : des rugosités, des trous, des inclinaisons, des obstacles caractérisent la matérialité de la chaussée qui est aussi parcourue par des usagers dont les comportements ne sont pas réductibles à des automatismes et laissent place à l’imprévisible.
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The different works that we have been able to carry out in the framework of this project (ETHNUM) show that people move as if they were flowing towards a goal. They are driven by the will to maintain this flow, to continue their movement, to be autonomous. However, an itinerary can never be compared to a smooth pipeline: roughness, holes, inclinations, and obstacles characterize the materiality of the roadway, which is also traveled by users whose behaviors cannot be reduced to automatisms and leave room for the unpredictable.
Moving around the city is like studying a palimpsest, deciphering all the material and human traces that will enable mobility to be adjusted to this environment in order to manage to slip over what appears to be insignificant, negligible because it has been mastered, or to mobilize one's skills in order to overcome the difficulties in order to maintain this essential fluidity. Indeed, what could be more irritating than to constantly return to a plan that one does not manage to memorize, to always have to rebel against the vagaries of the environment, to exhaust oneself to maintain one's course, to get injured?
What we are studying by using an eye-tracker are the mobility problems encountered by the volunteers and the strategies put in place to get around these different problems.
Thus, the paths that we have captured are made of a succession of moments that are mutually generated according to the energy put into them so that the subject of the path and the environment establish the most harmonious encounter possible.
What this research has allowed us to perceive is an economy of perception, of attention that is quite exceptional and a will to maintain, to build the continuity of a journey in spite of an environment often arranged at the expense of the people with whom we have worked.
I would like to thank all the people who took part in these recordings.
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The different works that we have been able to carry out in the framework of this project (ETHNUM) show that people move as if they were flowing towards a goal. They are driven by the will to maintain this flow, to continue their movement, to be autonomous. However, an itinerary can never be compared to a smooth pipeline: roughness, holes, inclinations, and obstacles characterize the materiality of the roadway, which is also traveled by users whose behaviors cannot be reduced to automatisms and leave room for the unpredictable.
Citation bibliographique
Aki Tsomana, Akpénè (2021), En quoi l'usage de l'oculomètre permet d'appréhender les problèmes de mobilité des personnes en situation de handicap et de répondre à leurs besoins? [Rapport de stage]