Étude taphonomique et archéozoologique de la faune ibéromaurusienne de l'Abri Alain (Oran, Algérie)
- Chibane, Sabrine (2016)
Mémoire
Accès restreint
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- Étude taphonomique et archéozoologique de la faune ibéromaurusienne de l'Abri Alain (Oran, Algérie)
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- 20 juin 2016
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- Archéozoologie
- Taphonomie
- Ibéromaurusien
- Nord-Ouest de l’Algérie
- Pratiques bouchères.
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En Afrique du Nord, la fin du Pléistocène supérieur et le début de l’Holocène est marqué par le développement d’un faciès culturel singulier, l’Ibéromaurusien, daté entre ~ 25 000 cal. BP et ~ 12 000 cal. BP. Bien que les dynamiques des recherches actuelles aient approfondi nos connaissances sur cette période, les études caractérisant les modes de subsistance des populations ibéromaurusiennes restent rares. Dans ce travail, nous avons mené l’analyse taphonomique et archéozoologique d’une ancienne collection faunique provenant de l’Abri Alain, situé sur la côte méditerranéenne au Nord-Ouest de l’Algérie. Nous avons caractérisé l’exploitation alimentaire des faunes vertébrées et identifié des pratiques bouchères singulières, telles que la pratique de techniques ne laissant que peu ou pas de traces de découpe, et la fracturation des portions articulaires et des os courts. Les Hommes de l’Abri Alain ont chassé aussi bien le mouflon à manchettes que l’antilope bubale, deux taxons bien
représentés dans l’environnement proche. À l’inverse, les groupes du Nord- Est de l’Algérie se sont spécialisés essentiellement dans la chasse au mouflon à manchettes et ceux des hautes plaines dans la chasse à l’antilope bubale. Toutefois, ces variations des spectres fauniques sont
probablement liées à des facteurs environnementaux. En revanche, pour ce qui est du traitement des carcasses, les groupes installés sur les côtes semblent partager les mêmes
traditions, comme la fracturation des os courts, tandis que cette pratique n’est pas observée dans les occupations de l’intérieur des terres. Les nouvelles données obtenues pour l’Abri Alain, comparées à celles de la littérature, pourraient mettre au jour l’existence de deux grandes entités régionales culturelles, l’une s’étendant le long de la côte méditerranéenne algérienne et l’autre dans les hautes plaines.Les biais liés à cette collection ne nous ont pas permis de réaliser une approche diachronique, néanmoins les observations réalisées par P. Pallary durant la fouille suggèrent un changement de subsistance pendant la phase récente de l’Ibéromaurusien, se traduisant par la diversification du régime alimentaire marqué par le
ramassage intensif des mollusques. Cette étude nous a permis d’apporter des données inédites sur les stratégies de subsistance des groupes ibéromaurusiens installés dans le Nord-Ouest de l’Algérie.
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En Afrique du Nord, la fin du Pléistocène supérieur et le début de l’Holocène est marqué par le développement d’un faciès culturel singulier, l’Ibéromaurusien, daté entre ~ 25 000 cal. BP et ~ 12 000 cal. BP. Bien que les dynamiques des recherches actuelles aient approfondi nos connaissances sur cette période, les études caractérisant les modes de subsistance des populations ibéromaurusiennes restent rares. Dans ce travail, nous avons mené l’analyse taphonomique et archéozoologique d’une ancienne collection faunique provenant de l’Abri Alain, situé sur la côte méditerranéenne au Nord-Ouest de l’Algérie. Nous avons caractérisé l’exploitation alimentaire des faunes vertébrées et identifié des pratiques bouchères singulières, telles que la pratique de techniques ne laissant que peu ou pas de traces de découpe, et la fracturation des portions articulaires et des os courts. Les Hommes de l’Abri Alain ont chassé aussi bien le mouflon à manchettes que l’antilope bubale, deux taxons bien
Citation bibliographique
Chibane, Sabrine (2016), Étude taphonomique et archéozoologique de la faune ibéromaurusienne de l'Abri Alain (Oran, Algérie) [Mémoire]