L'esthétique de la noirceur dans le cinéma de la glasnost (1986-1991)
- Crémades, Mathilde (2016)
Mémoire
Non consultable
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- L'esthétique de la noirceur dans le cinéma de la glasnost (1986-1991)
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- 10 juin 2016
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- Tchernoukha
- Esthétique de la noirceur
- Cinéma soviétique
- Cinéma post-censure
- Glasnost
- URSS
- Culture russe
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- Face au sérieux manque d'études sur le sujet, mais aussi parce que mon ambition est de faire lumière sur les problématiques qu'il soulève et qui me semblent cruciales au regard de cette période décisive de l'histoire soviétique contemporaine, j'ai choisi de consacrer mon travail de recherche à l'esthétique de la noirceur dans le cinéma de la glasnost (1986-1991). À partir de l'étude d'un corpus de films, il s’agira d’explorer la tendance contre-culturelle de la tchernoukha qui est apparue dans les arts soviétiques au lendemain de l’abolition de la censure. Ce cinéma corrosif et décapant, jouant sur le choc visuel, montre le bouleversement des codes et des normes cinématographiques qui s’opère à l’avènement de la glasnost et qui se fonde sur une imagerie sombre, le traitement des thèmes les plus tabous et un regard lucide sur la période. Si le contexte historique et culturel sera évoqué dans un premier temps, je m’intéresserai en particulier dans ma recherche aux divers modes de monstration de la noirceur : obsession du corps dégradé, obscénité du langage, précarité de l’environnement, violence compulsive et désoeuvrement des protagonistes, exaltation du quotidien de la vie prosaïque... À travers les procédés mis en oeuvre (style, effets, figures), nous examinerons alors les enjeux esthétique et interprétatif propres à la tendance.
Citation bibliographique
Crémades, Mathilde (2016), L'esthétique de la noirceur dans le cinéma de la glasnost (1986-1991) [Mémoire]