Le travail de groupes est-il un outil efficace pour faire progresser les élèves en Langues Vivantes ?
- Heulard, Amandine (2017)
Mémoire
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- Le travail de groupes est-il un outil efficace pour faire progresser les élèves en Langues Vivantes ?
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- Heulard, Amandine
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- 24 mai 2017
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- Travail de groupes
- Approche actionnelle
- Langues Vivantes
- Espagnol
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Le passage d’une pédagogie où la classe était centrée autour de l’enseignant vers une conception de l’élève comme acteur principal de son apprentissage, a favorisé la recherche sur le travail de groupes (Crandall, 1999). En effet, l’approche actionnelle, perspective qui considère avant tout l’apprenant comme acteur social ayant des tâches à accomplir, suppose la nécessité d’échanger, de collaborer, de coopérer et de négocier au sein de la classe. Il semble donc que la pédagogie de groupes soit un outil essentiel dans la mesure où elle permet de « rompre avec la classe traditionnelle frontale et de mettre les élèves en situation d'agir ensemble, d'opérer eux-mêmes leurs découvertes et d'acquérir, ce faisant, une certaine autonomie » (CECRL) et donc de développer des capacités cognitives, méta-cognitives, sociales mais aussi linguistiques et disciplinaires.
D’autre part, Meirieu (2014) explique que « l’École doit rester le lieu de la construction d’un véritable collectif, de la pratique systématique de l’entraide, de l’apprentissage de la coopération active et de la solidarité en actes »
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. Le travail de groupes
apparaît donc comme une priorité pour permettre aux élèves d’apprendre à évoluer en
société. Le Ministère de l’Éducation Nationale réaffirme cette idée à travers le décret du
31 mars 2015, définissant le socle commun de connaissances, de compétences et
culture : « L'élève travaille en équipe, partage des tâches, s'engage dans un dialogue
constructif, accepte la contradiction tout en défendant son point de vue, fait preuve de
diplomatie, négocie et recherche un consensus. L'élève sait que la classe, l'école, l'établissement
sont des lieux de collaboration, d'entraide et de mutualisation des savoirs. Il aide celui qui ne
sait pas comme il apprend des autres. » Le travail de groupes aiderait à la formation du
citoyen en devenir. D’après Piaget (1988), cité lui-même par Dargent : « l’école active
suppose [...] une communauté de travail avec alternance de travail individuel et du travail de
groupe parce que la vie collective s’est révélée indispensable à l’épanouissement de la
personnalité, sous ses aspects même les plus intellectuels », la classe étant l’antichambre de
la société. Toutefois, peut-on également considérer le travail de groupes comme un
moyen efficace pour faire progresser les élèves ? Plus précisément, dans le contexte qui
m’intéresse, permet-il aux élèves de s’améliorer en Langues Vivantes ?
Pour répondre à cette problématique j’ai décidé de m’interroger en partant des
ressentis des élèves et des enseignants, à partir de l’étude de questionnaires. L’objectif
est de comprendre d’où pouvait venir la réticence voire la résistance à mettre en
pratique la pédagogie coopérative en classe. En effet, la situation impositive collective,
c’est-à-dire, la pratique la plus courante bien qu’étant celle qui répond le moins à
l’hétérogénéité des élèves, perdure. Il s’agira donc de comprendre pourquoi le modèle
traditionnel magistral laisse peu de place au travail de groupes.
Ensuite, je me baserai sur les apports théoriques en didactique et pédagogie pour
déterminer quels seraient les critères pour permettre au travail de groupes d’être le plus
efficace possible. Il s’agira de proposer des pistes d’exploitations possibles.
Enfin, à partir de la théorie, j’exposerai le descriptif de deux expérimentations
réalisées en classe afin d’établir un bilan : les avantages et les limites du travail de
groupes dans le but de répondre à la problématique initiale.
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Le passage d’une pédagogie où la classe était centrée autour de l’enseignant vers une conception de l’élève comme acteur principal de son apprentissage, a favorisé la recherche sur le travail de groupes (Crandall, 1999). En effet, l’approche actionnelle, perspective qui considère avant tout l’apprenant comme acteur social ayant des tâches à accomplir, suppose la nécessité d’échanger, de collaborer, de coopérer et de négocier au sein de la classe. Il semble donc que la pédagogie de groupes soit un outil essentiel dans la mesure où elle permet de « rompre avec la classe traditionnelle frontale et de mettre les élèves en situation d'agir ensemble, d'opérer eux-mêmes leurs découvertes et d'acquérir, ce faisant, une certaine autonomie » (CECRL) et donc de développer des capacités cognitives, méta-cognitives, sociales mais aussi linguistiques et disciplinaires.
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Citation bibliographique
Heulard, Amandine (2017), Le travail de groupes est-il un outil efficace pour faire progresser les élèves en Langues Vivantes ? [Mémoire]