La matière sonore, une conception plastique des sons
- Adoue, Louise (2022)
Mémoire
Accès restreint
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- La matière sonore, une conception plastique des sons
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- 29 juin 2022
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- Arts sonores
- Arts plastiques
- Sons
- Recherche-création
- Installation sonore
- Dispositif sonore
- Matière sonore
- Plasticité des sons.
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- Sound Arts and Visual Arts
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" Dans son laboratoire de recherche non pas scientifique mais artistique, Louise Adoue bidouille, construit, assemble, détruit et transforme des matières invisibles. À travers des systèmes numériques et installations immersives, elle joue avec les lois de la physique en concevant les sons comme des matières malléables. Par la création de dispositifs expérimentaux variés, les sons nous apparaissent sous différentes formes : magma coloré, flux en évolution ou bien en perdition, bruitages énigmatiques sous des aspects organiques. Les sons du monde ne nous paraissent plus seulement comme des sources simplement auditives. Ils engagent un panel de sens riches et complexes.
Les pratiques purement expérimentales détiennent leurs propres règles. Au-delà de permettre d’évoluer dans la quête d’une plasticité du sonore, elles offrent souvent des erreurs de constructions, de réceptions, des coquilles en termes de structure, autrement dit “des ratés” qu’elle ne considère jamais comme des éléments à jeter. Les cheminements de créations empruntés sont semés d'embûches mais restent des terreaux fertiles et essentiels afin d’enrichir son travail.
Dans ses mains, les sonorités du monde deviennent des pâtes mouvantes qui ne cessent de s'étirer et de se mêler entre elles. Ce qu’elle nomme « la matière sonore » devient ainsi une évidence : tout se fond, rien ne se perd, tout se transforme mais rien n’est pour autant véritablement établi. "
Le domaine de la recherche-création amène à construire de petits cosmos en devenir constant, qui questionnent les relations, les élaborations, les réflexions et les conceptions que nous avons avec les sonorités que nous créons et réceptionnons sans cesse. Dans l’idée des “topographies sonores” de Max Neuhaus, les installations, sculptures et dispositifs sonores sont des sources d’observations et d’analyses qui tentent de nous faire comprendre la réflexion, la captation et la propagation des sons. Il s'agit de faire une expérience consciente de ce que nous expérimentons inconsciemment au quotidien en tant que producteurs et récepteurs sonores.
Ce mémoire questionne au final de nombreuses choses, sans forcément donner de réponses certaines : Quelle serait la meilleure façon d’expérimenter des sons ? Existe-t-il une forme plastique plus pertinente qu’une autre afin d’interpeller au mieux un potentiel auditeur-percepteur ? Ou bien de façon générale, qu’elles sont les limites à l’art sonore ? Peut-on considérer une oeuvre comme sonore par le seul fait qu’un son ac- compagne une production plastique ? Où peut-on situer la frontière entre l’artiste plasticien et l’artiste sonore ? Y’en a-t-il une... ?
Bonne lecture !
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" Dans son laboratoire de recherche non pas scientifique mais artistique, Louise Adoue bidouille, construit, assemble, détruit et transforme des matières invisibles. À travers des systèmes numériques et installations immersives, elle joue avec les lois de la physique en concevant les sons comme des matières malléables. Par la création de dispositifs expérimentaux variés, les sons nous apparaissent sous différentes formes : magma coloré, flux en évolution ou bien en perdition, bruitages énigmatiques sous des aspects organiques. Les sons du monde ne nous paraissent plus seulement comme des sources simplement auditives. Ils engagent un panel de sens riches et complexes.
Citation bibliographique
Adoue, Louise (2022), La matière sonore, une conception plastique des sons [Mémoire]