The Theme of Haunting in Thomas King's Truth and Bright Water
- Schall, Laura (2017)
Mémoire
Accès libre
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- The Theme of Haunting in Thomas King's Truth and Bright Water
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- 26 juin 2017
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- Mirror
- Thomas King
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The ghost motif, the theme of hauntology, and Thomas King’s whole novel are based on intricate webs of mirror effects and plays of perspective. Indeed, an uncanny linguistic ghost pervades the landscape of Truth and Bright Water, attempting to act upon one’s unconscious and symbolizing a form of return of the repressed. This strange force works at abolishing the boundaries between such so-called incompatible domains as the familiar and unfamiliar or the oral and the written. As a consequence, the reader may experience a loss of bearings paired with a feeling of remembrance. Indeed, the linguistic spectres originate from a diversity of voices and stories which have been repressed or omitted over time. By linking a variety of visual and literary arts, King brings back a past long buried and forgotten which reverberates in the present. Monroe’s magic brushes and installation art gradually unveil five hundred years of colonization, of white supremacy and of stories. While the landscape gradually transforms into a mirror image of pre-colonial times nature, the narrator meets a variety of ghostly reflections of past Native figures ready to share their individual and communal stories.
“Crossing the mirror” thus implies using one’s imagination in order to literally “picture” a variety of representations of reality—or stories. King disseminates in the text a variety of verbs of sensation in order to enable one to achieve a cognitive representation of the text in the same way as if one were part of the action. As a consequence, art, intertextuality and intermediality are instruments put to the service of a Ghost Dance Teaching performance, abolishing in-betweenness and white supremacy and putting everyone—be they Native characters, the white reader, ancestors or the author—on an equal level suited for a dialogic relationship.
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The ghost motif, the theme of hauntology, and Thomas King’s whole novel are based on intricate webs of mirror effects and plays of perspective. Indeed, an uncanny linguistic ghost pervades the landscape of Truth and Bright Water, attempting to act upon one’s unconscious and symbolizing a form of return of the repressed. This strange force works at abolishing the boundaries between such so-called incompatible domains as the familiar and unfamiliar or the oral and the written. As a consequence, the reader may experience a loss of bearings paired with a feeling of remembrance. Indeed, the linguistic spectres originate from a diversity of voices and stories which have been repressed or omitted over time. By linking a variety of visual and literary arts, King brings back a past long buried and forgotten which reverberates in the present. Monroe’s magic brushes and installation art gradually unveil five hundred years of colonization, of white supremacy and of stories. While the landscape gradually transforms into a mirror image of pre-colonial times nature, the narrator meets a variety of ghostly reflections of past Native figures ready to share their individual and communal stories.
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Le motif du fantôme, le thème de la hantise, et l’intégralité du roman de King reposent sur des réseaux très complexes d’effets de miroir et de jeux de perspective. En effet, un fantôme linguistique à la fois inquiétant et étrange "habite" le paysage de Truth et de Bright Water, essayant d'agir sur notre inconscient et symbolisant une forme de "retour du refoulé". Cette force déstabilisante tente également d'abolir les frontières ou dichotomies entre toutes sortes de domaines, tels que le familier et l'étranger ou l'oralité et l'écriture. Ainsi, le lecteur peut éventuellement faire l'expérience d'une perte de ses repères, ainsi que d'un sentiment de commémoration. En effet, les spectres linguistiques émanent d’une myriade de voix et d’histoires qui avaient été réprimées ou ignorées dans le passé. En unissant une variété d’arts visuels et littéraires, King invoque un passé longtemps enfoui et oublié qui se propage dans le présent. Aidé de ses pinceaux magiques et de diverses formes d’art pictural, Monroe Swimmer (l’alter ego intra-diégétique de King) dévoile cinq cents ans de colonisation, de suprématie occidentale et d’histoires. Tandis que la nature se transforme lentement mais sûrement en un reflet du paysage pré-colonial, le narrateur rencontre de nombreux reflets fantomatiques de personnages indigènes du passé, qui se tiennent prêts à partager leurs histoires individuelles ou collectives.
« Traverser le miroir » implique d’utiliser son imagination afin de se « représenter » littéralement une variété de visions de la réalité – ou d’histoires. King dissémine une variété de verbes de sensation à travers le texte, afin de garantir au lecteur une représentation cognitive du texte aussi sûrement que s’il assistait lui-même aux événements. Par conséquent, l’art, l’intertextualité et l’intermédialité deviennent des instruments mis au service d’une performance de la Danse des Esprits, abolissant le sentiment d’intermédiarité et de suprématie occidentale et permettant à tous – que ce soient les personnages indigènes, le lecteur occidental ou même l’auteur – sur un pied d’égalité propice à une relation dialogique.
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Le motif du fantôme, le thème de la hantise, et l’intégralité du roman de King reposent sur des réseaux très complexes d’effets de miroir et de jeux de perspective. En effet, un fantôme linguistique à la fois inquiétant et étrange "habite" le paysage de Truth et de Bright Water, essayant d'agir sur notre inconscient et symbolisant une forme de "retour du refoulé". Cette force déstabilisante tente également d'abolir les frontières ou dichotomies entre toutes sortes de domaines, tels que le familier et l'étranger ou l'oralité et l'écriture. Ainsi, le lecteur peut éventuellement faire l'expérience d'une perte de ses repères, ainsi que d'un sentiment de commémoration. En effet, les spectres linguistiques émanent d’une myriade de voix et d’histoires qui avaient été réprimées ou ignorées dans le passé. En unissant une variété d’arts visuels et littéraires, King invoque un passé longtemps enfoui et oublié qui se propage dans le présent. Aidé de ses pinceaux magiques et de diverses formes d’art pictural, Monroe Swimmer (l’alter ego intra-diégétique de King) dévoile cinq cents ans de colonisation, de suprématie occidentale et d’histoires. Tandis que la nature se transforme lentement mais sûrement en un reflet du paysage pré-colonial, le narrateur rencontre de nombreux reflets fantomatiques de personnages indigènes du passé, qui se tiennent prêts à partager leurs histoires individuelles ou collectives.
Citation bibliographique
Schall, Laura (2017), The Theme of Haunting in Thomas King's Truth and Bright Water [Mémoire]