Sexualité et cancer de la prostate en Martinique: Des masculinités à toute épreuve
- Sulpice vainqueur, Arlette (2020)
Mémoire
Non consultable
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- Sexualité et cancer de la prostate en Martinique: Des masculinités à toute épreuve
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- 17 décembre 2020
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- Cancer de la prostate
- Sexualité
- Martinique
- Masculinités
- Hommes
- Virilité
- Femmes
- Muliérité
- Santé
- Chloredécone
- Genre
- Épreuve
- Intersectionnalité
- Postcolonial
- Inégalités sociales de santé
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Santé sexuelle
Pièces jointes:
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- Éducation à la sexualité
- Plaisir
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Le cancer de la prostate touche en moyenne cinq cent nouveaux hommes chaque année, en Martinique. L’incidence standardisée à l’échelle mondiale est de 164 pour 100 000 personnes-années, deux fois supérieure au taux en France (88,8). Il se classe comme le plus élevé du Monde. Cette atteinte du corps des hommes (cisgenres dans l'étude) par le cancer est une atteinte statutaire et sociale de leurs masculinités et de leur sexualité au travers des représentations stéréotypées du genre. Une double peine paradoxale leur est infligée. D'une part, une perte de la virilité associée à la perte de la rigidité du pénis et d'autre part, une injonction à la performance pénétrative du pénis malgré la maladie. Dans cette épreuve, l'intervention biomédicale sur le corps des hommes qui menacent de faiblir ou de ne pas répondre au défi sexuel traduit l'importance de la performance, voire de la performativité de la virilité. Objectif: une érection pénienne absolue réalisable à volonté et à toute épreuve.
Par conséquent dans un dispositif hégémonique érection-pénétration, comment les hommes affrontent les étapes du traitement de la maladie? Comment négocient-ils leur biographie sexuelle d'après cancer? Comment la sexualité des femmes, compagnes des hommes faisant l'expérience du cancer de la prostate, est-elle mobilisée?
Le programme d'éducation à la sexualité associé à cette étude sociologique fait le choix de se centrer sur le plaisir et l'autonomie des hommes, hors du circuit systémique et systématique érection-pénétration du pénis, d'autant plus que par défaut, ce circuit devient une source de renforcement du non-plaisir quand il est inatteignable pour les hommes faisant l'expérience du cancer de la prostate.
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Le cancer de la prostate touche en moyenne cinq cent nouveaux hommes chaque année, en Martinique. L’incidence standardisée à l’échelle mondiale est de 164 pour 100 000 personnes-années, deux fois supérieure au taux en France (88,8). Il se classe comme le plus élevé du Monde. Cette atteinte du corps des hommes (cisgenres dans l'étude) par le cancer est une atteinte statutaire et sociale de leurs masculinités et de leur sexualité au travers des représentations stéréotypées du genre. Une double peine paradoxale leur est infligée. D'une part, une perte de la virilité associée à la perte de la rigidité du pénis et d'autre part, une injonction à la performance pénétrative du pénis malgré la maladie. Dans cette épreuve, l'intervention biomédicale sur le corps des hommes qui menacent de faiblir ou de ne pas répondre au défi sexuel traduit l'importance de la performance, voire de la performativité de la virilité. Objectif: une érection pénienne absolue réalisable à volonté et à toute épreuve.
Citation bibliographique
Sulpice vainqueur, Arlette (2020), Sexualité et cancer de la prostate en Martinique: Des masculinités à toute épreuve [Mémoire]