Usages et matérialités de l’aiguière à la Renaissance
- Fréminé-Garcia, Fanny (2022)
Mémoire
Non consultable
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- Usages et matérialités de l’aiguière à la Renaissance
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- 5 septembre 2022
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- Aiguière
- Vase
- Objet
- Renaissance
- XVIe siècle
- Banquet
- Buffet
- Crédence
- Apparence
- Pouvoir
- Usages
- Liturgie
- Bains
- Eau
- Vin
- Messe
- Baptême
- Arts décoratifs
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L’aiguière à la Renaissance désigne un vase possédant une anse et un bec verseur, qui servait notamment au service des boissons que sont l’eau et le vin, ou des ablutions profanes et religieuses. Depuis la fin de l’époque médiévale ces objets se développent dans leurs utilisations, mais aussi dans leurs représentations, et pourtant ces vases, comparables aux oenochoè antiques, ne marquent pas d’évolution technique qui serait à l’origine de ce phénomène. En effet, dès le XVe siècle il sont également considérés comme des objets dits d’apparat, qui ornent des meubles à étagères appelés dressoirs, buffets, ou encore crédences. La place de ce vase d’usage et d’apparat devient centrale dans la civilisation princière de la Renaissance et demeure indispensable et indissociable d’une vie prônant le luxe et la commodité1, et fondamentalement au cœur du cérémoniel chrétien. L’aiguière se pose alors comme un interprète de son époque à travers les usages qu’elle représente ou symbolise, mais également à travers les esthétiques dont elle s’orne. Cependant, le véritable statut de l’aiguière dans la culture matérielle du XVIe et du début du XVIIe siècles reste à définir précisément, ainsi que les différents significations que ses usages et ses représentations sous-entendent.
Cette étude présente les différents usages de ce vase à la Renaissance française dans les milieux princiers et, par ce biais, esquisse les enjeux politiques, économiques et sociaux que peuvent représenter les aiguières dans la culture de la Renaissance, et de quelles façons l’aiguière participe par ses usages et sa matérialité à l’exaltation de son propriétaire. De plus, cet objet est présenté à travers sa dimension liturgique dont le glissement d’utilisation amène à la sanctification du prince. Puis, les aiguières sont également utilisées durant les temps de sociabilités que définissent les bains à la Renaissance, qui s’établissent chez les élites dans la recherche d’un héritage antique. La question de la toilette ne relève pas d’une nouvelle considération de l’hygiène, mais demeure au centre d’un mouvement de fond, qui depuis la période médiévale rigidifie progressivement les codes de la société, notamment à travers le contrôle des comportements.
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L’aiguière à la Renaissance désigne un vase possédant une anse et un bec verseur, qui servait notamment au service des boissons que sont l’eau et le vin, ou des ablutions profanes et religieuses. Depuis la fin de l’époque médiévale ces objets se développent dans leurs utilisations, mais aussi dans leurs représentations, et pourtant ces vases, comparables aux oenochoè antiques, ne marquent pas d’évolution technique qui serait à l’origine de ce phénomène. En effet, dès le XVe siècle il sont également considérés comme des objets dits d’apparat, qui ornent des meubles à étagères appelés dressoirs, buffets, ou encore crédences. La place de ce vase d’usage et d’apparat devient centrale dans la civilisation princière de la Renaissance et demeure indispensable et indissociable d’une vie prônant le luxe et la commodité1, et fondamentalement au cœur du cérémoniel chrétien. L’aiguière se pose alors comme un interprète de son époque à travers les usages qu’elle représente ou symbolise, mais également à travers les esthétiques dont elle s’orne. Cependant, le véritable statut de l’aiguière dans la culture matérielle du XVIe et du début du XVIIe siècles reste à définir précisément, ainsi que les différents significations que ses usages et ses représentations sous-entendent.
Citation bibliographique
Fréminé-Garcia, Fanny (2022), Usages et matérialités de l’aiguière à la Renaissance [Mémoire]