Titre en français

Léon Bloy et la crise de la communauté

Titre en anglais

Léon Bloy and the crisis of community

Auteur

Chaumeil, Yoann (1991-....)

Directeur de recherche

Bercegol, Fabienne (1965-....)

Co-directeur de recherche

Glaudes, Pierre (1957-....)

Date de soutenance

3 juillet 2023

Établissement

Université Toulouse-Jean Jaurès

École doctorale

ALLPH@ : Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication

Diplôme

Doctorat en Langue et Littérature Françaises

Unité de recherche

Patrimoine, Littérature, Histoire -PLH

Sujet

Lettres modernes

Littérature générale

Mots-clés en français

Bloy

Communauté

Individualisme

Fin-de-siècle

Marginalité

Mots-clés en anglais

Bloy

Community

Individualism

Fin-de-siècle

Marginality

Résumé en français

Léon Bloy se dresse aussi bien contre les fondements de l’individualisme que contre les communautés de son temps, qu’il s’agisse de la nation, de l’Église ou de la République des Lettres. De ces communautés il est un membre paradoxal, dans un rapport d’inclusion-exclusion. À ses yeux, le fondement communautaire ultime ne peut s’enraciner nulle part ailleurs que dans la communion des saints. C’est la manière qu’il a de répondre à l’inquiétude qui s’empare des sociologues du XIXe siècle et de certains penseurs de la Révolution : de Tocqueville à Maistre, de Tönnies à Durkheim, tous se demandent quelle communauté peut continuer à exister face à l’individualisme triomphant. La critique que mène Bloy ne fait pas de celui-ci un réactionnaire nostalgique, un contre-révolutionnaire banal ; au contraire, cette opposition pleine de vitalité et d’un imaginaire communautaire profus en fait un grand contemporain.

Résumé en anglais

Léon Bloy stood in opposition to the foundations of individualism as well as in opposition to contemporary communities, such as nation, Church, or « republic of letters ». He was a paradoxical member of these communities, constantly walking a fine line between inclusion and exclusion. In his eyes, the ultimate foundation of community could not possibly reside anywhere except within the communion of saints. Such was his answer to the worrying questions raised by XIXth century sociologists and thinkers of the Revolution, who, from Tocqueville and Maistre to Tönnies and Durkheim, all wondered what sort of community could still be conceived in the face of the triumph of individualism. Bloy's critical reflection does not make him a nostalgic reactionary, an everyday counter-revolutionary ; on the contrary, his spirited oppositional stance, filled with brilliant images of community, mark him out as very much a man of his time.

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