Mesure de l’attitude envers les nanoparticules et évaluation du lien entre attitude et santé mentale

    Le Roux, Morgane (1990-....) (2023)
Thèse
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    • Mesure de l’attitude envers les nanoparticules et évaluation du lien entre attitude et santé mentale
    • Measurement of attitude towards nanoparticles and evaluation of the link between attitude and mental health
    • 15 mars 2023
    • Attitude
    • Nanoparticules
    • Exposition
    • Perception des risques
    • Validation d’un questionnaire
    • Attitude
    • Nanoparticles
    • Exposure
    • Risk perception
    • Validation of a questionnaire
    • Les nanomatériaux composent de nombreux produits couramment utilisés et leur développement offre des solutions à d’importantes problématiques actuelles relevant de la croissance industrielle, de la protection environnementale ou encore des avancées médicales. Pourtant, l’exposition à ces matériaux peut générer des risques sanitaires plus ou moins graves (e.g., mutagénicité). Dans ce cadre, les quelques travaux s’intéressant aux opinions des individus indiquent qu’ils ont très peu d’informations relatives aux nanoparticules et à leur propre exposition. Bien qu’elles permettent de dresser un premier bilan, peu d’études ont utilisé une échelle de mesure adaptée à la spécificité des nanomatériaux pour appréhender le positionnement des individus. L’objectif principal de cette thèse était donc d’appréhender l’attitude de la population envers les nanoparticules. Trois études ont permis de construire et de valider un outil d’évaluation de l’attitude à propos des nanoparticules et d’accéder aux premières connaissances et croyances des individus. Les principaux résultats indiquent que l’échantillon consulté perçoit des risques élevés associés aux nanomatériaux et que leurs connaissances sont particulièrement ciblées sur les dangers potentiels. Ces premières conclusions rejoignent les interrogations liées à l’impact éventuel sur la santé mentale lorsque la perception envers un objet auquel l’individu est exposé est orientée vers les risques. En effet, des personnes anciennement exposées à l’amiante présentent des troubles psychologiques plus fréquents que des personnes non exposées (Pairon et al., 2007). Cet effet pourrait découler de la connaissance du risque lié à l’exposition notamment sur les lieux de travail (Maurel et al., 2006). Aussi, le deuxième objectif de cette thèse était d’évaluer le lien entre les perceptions relatives aux nanoparticules - la perception du risque lié aux nano, l’impression d’être exposé(e) ou non à l’objet et les composantes de l’attitude - et les conséquences psychologiques telles que le stress perçu et les symptômes de dépression et d'anxiété. Il apparaît que les symptômes de dépression et d’anxiété varient selon la perception des risques envers les nanoparticules et de l’impression d’y être exposé(e). De plus, la fréquence des comportements d’exposition aux nanoparticules augmente le stress perçu et l’anxiété. Dans un objectif préventif, il semble essentiel d’améliorer la communication liée aux nanoparticules auprès de la population générale et des professionnels(les) concernés(es) afin de réduire l'impact délétère sur la santé physique et mentale.
    • Nanomaterials make up many commonly used products and their development offers solutions to major current issues relating to industrial growth, environmental protection and medical advances. However, exposure to these materials can generate more or less serious health risks (e.g., mutagenicity). In this context, the few studies focusing on the opinions of individuals indicate that they have very little information relating to nanoparticles and their exposure. Although they make it possible to draw up an initial assessment, few studies have used a measurement scale adapted to the specificity of nanomaterials to understand the positioning of individuals. The main objective of this thesis was therefore to understand the attitude of the population towards nanoparticles. Three studies have made it possible to build and validate a tool for evaluating attitudes about nanoparticles and to access individuals’ first knowledge and beliefs. The main results indicate that the sample consulted perceives high risks associated with nanomaterials and that their knowledge is particularly targeted on the potential dangers. These first conclusions are in line with questions related to the possible impact on mental health when the perception of an object to which the individual is exposed is risk-oriented. Indeed, people formerly exposed to asbestos present more frequent psychological disorders than people not exposed (Pairon et al., 2007). This effect could stem from knowledge of the risk associated with exposure, particularly in the workplace (Maurel et al., 2006). The second objective of this thesis was to evaluate the link between perceptions relating to nanoparticles - the perception of the risk linked to nano, the impression of being exposed or not to the object and the components of the attitude - and psychological consequences such as perceived stress and symptoms of depression and anxiety. It appears that the symptoms of depression and anxiety vary according to the perception of the risks of nanoparticles and the impression of being exposed to them. In addition, the frequency of nanoparticle exposure behaviors increases perceived stress and anxiety. With a preventive objective, it appears essential to improve communication related to nanoparticles with the general population and professionals concerned to reduce the deleterious impact on physical and mental health.

Citation bibliographique

Le Roux, Morgane (1990-....) (2023), Mesure de l’attitude envers les nanoparticules et évaluation du lien entre attitude et santé mentale [Thèse]