Compléter les politiques de l'habitat dans les métropoles par la densification pavillonnaire, des enjeux à l'action, l'exemple de Bordeaux
- Pouvreau, Lucas (2015)
Mémoire
Accès libre
-
- Compléter les politiques de l'habitat dans les métropoles par la densification pavillonnaire, des enjeux à l'action, l'exemple de Bordeaux
-
- 8 juillet 2015
-
- aménagement urbanisme Bimby Bordeaux métropole habitat pavillonnaire
-
-
Jusqu'à la fin des années 2000, les zones pavillonnaires ont été des espaces analysés uniquement à travers un prisme dépréciatif, donnant lieu à l'émergence d'une collection d'ouvrages prenant parfois des allures de pamphlets à l'encontre des habitants de ces quartiers. La théorie de l'habitant individualiste, en partie responsable du démantèlement des tissus urbains s'est alors installée dans le logiciel de pensée développé à la même période sur la question de la ville durable. Porteuse d'un constat alarmant et mettant en lumière des causes sur lesquelles il semble peu aisé d'agir de façon technique, cette théorie pousse à une forme de résignation en ce qui concerne l'action urbanistique sur les tissus pavillonnaires.
L'émergence du projet Bimby à travers l'appel à projet lancé en 2009 par l'Agence Nationale de la Recherche a contribué à un changement du regard porté sur les zones pavillonnaires. La démarche a depuis suscitée un fort intérêt et une série d'expérimentations ont été réalisées à l'initiative d'élus trouvant dans cette démarche une solution alternative à l'étalement urbain ainsi qu'au logement collectif. Majoritairement ruraux ou périurbains, les territoires pilotes de la démarche tendent à se diversifier vers des zones à forte pression foncière faisant face à des phénomènes de densification pavillonnaires spontanés incontrôlés.
Le développement de ces processus n'est pas uniquement lié à un facteur psycho-sociologique de préférence résidentielle. Les besoins sociaux auxquels ceux-ci répondent dans l'immédiat restent sans réponse dans les politiques d'urbanisme mis en œuvre par les acteurs publics au cœur des métropoles. Les externalités négatives qu'elles produisent en terme de développement urbain mettent alors les acteurs publics dans une position délicate d'opposition aux initiatives individuelles : dans l'état actuel, ces processus ne peuvent être que souterrains et peu porteurs de projet urbain d'intérêt général.
La prise en charge de ces questions par les acteurs publics est un impératif face à une conjoncture poussant à la stimulation des initiatives individuelles de divisions parcellaires. L'émergence de l'habitant comme acteur du développement urbain renvoie à une réflexion concernant les méthodes d'accompagnement des acteurs publics dans le but d'éviter une perte totale de maîtrise urbaine sur ces processus aujourd'hui animés par les acteurs du marché.
-
Jusqu'à la fin des années 2000, les zones pavillonnaires ont été des espaces analysés uniquement à travers un prisme dépréciatif, donnant lieu à l'émergence d'une collection d'ouvrages prenant parfois des allures de pamphlets à l'encontre des habitants de ces quartiers. La théorie de l'habitant individualiste, en partie responsable du démantèlement des tissus urbains s'est alors installée dans le logiciel de pensée développé à la même période sur la question de la ville durable. Porteuse d'un constat alarmant et mettant en lumière des causes sur lesquelles il semble peu aisé d'agir de façon technique, cette théorie pousse à une forme de résignation en ce qui concerne l'action urbanistique sur les tissus pavillonnaires.
Citation bibliographique
Pouvreau, Lucas (2015), Compléter les politiques de l'habitat dans les métropoles par la densification pavillonnaire, des enjeux à l'action, l'exemple de Bordeaux [Mémoire]