Perspectives des membres de la communauté Wayuu sur trois problèmes de société en Colombie : résolution des conflits interpersonnels, définition des Droits de l'Homme et amnisties politiques

    Turizo-Palencia, Yamile (19..-....) (2023)
Thèse
Accès libre
    • Perspectives des membres de la communauté Wayuu sur trois problèmes de société en Colombie : résolution des conflits interpersonnels, définition des Droits de l'Homme et amnisties politiques
    • Perspectives of Wayuu Community Members on Three Social Problems in Colombia: Resolution of Interpersonal Conflicts, Definition of Human Rights and Political Amnesties
    • 18 décembre 2023
    • Volonté de pardonner
    • Communautés indigènes
    • Amnistie
    • Droits de l'homme
    • Colombie
    • Willingness to forgive
    • Indigenous communities
    • Amnesty
    • Human rights
    • Colombia
    • Objet d'étude. La pauvreté et la violence ont toujours stigmatisé les communautés indigènes de Colombie. Le manque d'accès aux besoins fondamentaux, le conflit armé et d'autres situations de violation de leurs droits humains ont affecté la qualité de vie et la santé mentale des peuples indigènes (Ruiz-Eslava, 2015). Il est donc important d’approfondir les connaissances sur des aspects importants de leur vie quotidienne, ce qui leur permet de comprendre de leur point de vue à quoi ressemble leur réalité, afin de générer des stratégies contextualisées qui améliorent leur qualité de vie.
      L'objectif de cette thèse était d'évaluer les perspectives des membres de la Communauté Wayuu sur trois problèmes de société en Colombie: résolution des conflits interpersonnels, définition des droits de l'homme et amnisties politiques.
      Méthode. Dans la première étude, 159 indigènes de plus de 18 ans ont participé, à qui on a présenté une série d'histoires hypothétiques décrivant une situation de la vie quotidienne dans laquelle un jardin a été endommagé par des animaux domestiques appartenant à un voisin. Il a ainsi été déterminé si, en fonction de certains facteurs, les participants pardonneraient ou non à la personne qui avait endommagé le jardin.
      Pour ce faire, trois facteurs ont été pris en compte: la gravité des dommages causés, l'attitude du propriétaire de l'animal et les excuses du propriétaire.
      Dans la deuxième étude, 95 indigènes de la communauté Wayuu de Colombie ont participé. On leur a présenté 24 histoires hypothétiques concernant la réalisation des droits de l'homme. Les histoires étaient composées de quatre facteurs : le niveau de protection sociale dont bénéficient les citoyens du pays, le niveau de liberté dont ils
      jouissent, le niveau objectif d'égalité entre les citoyens du pays et le niveau de respect de la vie privée.
      La troisième étude a été menée auprès de 130 adultes, auxquels ont été présentés 12 scénarios liés à l'amnistie. Les histoires comportaient trois facteurs: a) le niveau de détail que le demandeur d'amnistie était prêt à révéler, b) Si le demandeur avait demandé pardon ou non et c) la sévérité de la sanction subie par le demandeur d'amnistie.
      Résultats. Dans la première étude, les résultats indiquaient quatre positions : ils ne pardonneraient jamais, quelles que soient les circonstances; cela dépend des excuses et de la négligence; cela dépend des excuses, des conséquences et de la négligence ; ils pardonneraient presque toujours. Dans la deuxième étude, il a été constaté que, pour la majorité des participants, les droits de l'homme forment un tout qui ne peut être divisé en parties distinctes. Enfin, dans la troisième étude, les résultats indiquent que, pour la majorité des membres de la communauté Wayuu, l'amnistie politique pour un combattant n'est pas acceptable. Elle n'est acceptée que si la personne qui présente la demande démontre son regret et que cela ne causera pas de préjudice supplémentaire.
      Conclusion. Les études sur le pardon, les droits de l’homme et l’amnistie contribuent à la connaissance de la manière dont les populations indigènes perçoivent ces variables, dans la mesure où elles ont été victimes de violences et ont un historique de violations de leurs droits humains à travers le monde. De plus, ils ont un système judiciaire différent de celui de la société civile. En ce sens, explorer leur façon de penser par rapport à ces variables, permet d'établir des actions contextualisées dans le domaine de la santé et de la politique, qui ne continuent pas à perpétuer la violation de leurs droits.
    • Subject of study. Poverty and violence have always stigmatized Colombia's indigenous communities. Lack of access to basic needs, armed conflict and other situations of violation of their human rights have affected the quality of life and mental health of indigenous peoples (Ruiz-Eslava, 2015). It is therefore important to deepen knowledge about important aspects of their daily lives, enabling them to understand from their perspective what their reality looks like, in order to generate contextualized strategies that improve their quality of life. The aim of this thesis was to assess the perspectives of members of the Wayuu community on three social issues in Colombia: resolving interpersonal conflicts, defining human rights and political amnesties.
      Method. In the first study, 159 indigenous people over the age of 18 took part, and were presented with a series of hypothetical stories describing an everyday situation in which a garden had been damaged by domestic animals belonging to a neighbor. It was then determined whether, depending on certain factors, the participants would or would not forgive the person who had damaged the garden. Three factors were taken into account: the severity of the damage caused, the attitude of the pet owner and the pet owner's apology.
      In the second study, 95 indigenous people from Colombia's Wayuu community took part. They were presented with 24 hypothetical stories concerning the realization of human rights. The stories were composed of four factors: the level of social protection enjoyed by the country's citizens, the level of freedom they enjoy, the objective level of equality between the country's citizens and the level of respect for privacy.
      The third study involved 130 adults, who were presented with 12 amnesty-related scenarios. The stories involved three factors: a) the level of detail the amnesty seeker was prepared to reveal, b) whether or not the seeker had asked for forgiveness, and c) the severity of the punishment suffered by the amnesty seeker.
      Results. In the first study, the results indicated four positions: they would never forgive, whatever the circumstances; it depends on excuses and neglect; it depends on excuses, consequences and neglect; they would almost always forgive. In the second study, it was found that, for the majority of participants, human rights form a whole that cannot be divided into separate parts. Finally, in the third study, the results indicate that, for the majority of Wayuu community members, political amnesty for a combatant is not acceptable. It is only accepted if the person making the request demonstrates regret and that it will not cause further harm.
      Conclusion. Studies on forgiveness, human rights and amnesty contribute to knowledge of how indigenous populations perceive these variables, insofar as they have been victims of violence and have a history of human rights violations around the world. What's more, they have a different legal system to that of civil society. In this sense, exploring their way of thinking in relation to these variables, allows us to establish contextualized actions in the field of health and politics, which do not continue to perpetuate the violation of their rights.
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Citation bibliographique

Turizo-Palencia, Yamile (19..-....) (2023), Perspectives des membres de la communauté Wayuu sur trois problèmes de société en Colombie : résolution des conflits interpersonnels, définition des Droits de l'Homme et amnisties politiques [Thèse]