Pour une histoire figurale de la violence : manifestations dans Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard
- Karra, Marilena (1994-....) (2023)
Thèse
Accès libre
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- Pour une histoire figurale de la violence : manifestations dans Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard
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- Towards a figural history of violence : manifestations in Jean-Luc Godard's Histoire(s) du cinéma
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- 15 décembre 2023
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- Jean-Luc Godard
- Histoire(s) du cinéma
- analyse figurale
- projection
- violence
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- Jean-Luc Godard
- Histoire(s) du cinéma
- figural analysis
- projection
- violence
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- La présente thèse se propose d’examiner la manière suivant laquelle l’œuvre de Jean-Luc Godard, et principalement le film Histoire(s) du cinéma (1988-1998), élabore une nouvelle histoire figurale de la violence et une nouvelle méthode pour entendre et engendrer l’histoire au-delà de la narration. Dans cette perspective, notre interrogation principale porte en premier lieu sur les modalités de représentation (ou non) de la violence dans Histoire(s) du cinéma. Le film est une œuvre morcelée, réalisée entre 1988 et 1998, structurée en quatre parties, qui sont divisées en deux épisodes. Il s’agit donc d’une œuvre en huit épisodes qui prend le caractère d’une histoire expérimentale du cinéma. Pour être plus précise, nous montrerons que l’histoire du cinéma telle qu’elle est restituée par Godard n’est pas un récit extérieur ; elle est au contraire le fruit d’une cristallisation des relations que les figures cinématographiques projetées engendrent lorsque, par le montage, on les compare, on les met à l’épreuve dans des rapports d’analogie et de métaphore, de préfiguration et de réalisation. Le plan de notre étude comporte trois parties où seront examinées les problématiques de la figure, de la violence et de l’histoire. Dans la première partie, nous examinerons la catégorie de la figure en mobilisant l’étude d’Erich Auerbach et ses contradictions inhérentes afin de proposer une méthode d’analyse originale de l’œuvre de Godard : l’analyse figurale. En outre, nous tenterons de cerner le rapport entre pensée et perspective dans le projet du cinéaste, qui se présente comme une histoire de la projection. Nous nous attarderons sur l’élaboration d’un motif godardien principal par rapport aux modalités de construction et de pensée propre des figures cinématographiques, celui de la tangibilité du montage, proposant par ailleurs le rapprochement de ce motif avec une certaine conceptualisation de la violence créatrice en rapport avec la philosophie deleuzienne. Dans la deuxième partie de cette thèse consacrée à la violence, nous commencerons par tenter de lier la méthode de construction d’Histoire(s) du cinéma avec la critique de la violence. Nous montrerons que l’œuvre godardienne entretient un certain rapport avec le montage littéraire chez Walter Benjamin. La conjonction de la critique de l’image, de la violence et de la théorie de l’histoire dans l’œuvre philosophique de Benjamin trouve selon notre approche une manifestation éloquente chez Godard. Enfin, dans la troisième partie concernant le rapport du cinéma de Godard à l’Histoire, nous préciserons trois motifs qui, à notre avis, sont déterminants pour le style de la poétique godardienne et pour sa différenciation radicale d’autres œuvres de ce type, précisément, ceux de la vérité historique, de la multiplicité de l’histoire, et de la vie.
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- This thesis proposes to examine the ways in which Jean-Luc Godard’s film Histoire(s) du cinéma (1988-1998) elaborates a new figural history of violence and a new method for both perceiving and creating history beyond narration. In that regard, our main question concerns the ways in which violence is (or is not) represented in Histoire(s) du cinéma. The film is a fragmented work, made between 1988 and 1998, divided into four parts, each further divided into two episodes. It is therefore a work in eight episodes that takes on the character of an experimental history of cinema. More precisely, we will show that the history of cinema as reconstructed by Godard is not an external narrative. On the contrary, it is the fruit of a crystallization of the relations that the projected cinematographic figures generate when they are compared and demonstrated through montage in relations of analogy and metaphor, prefiguration and realization. Our study will be divided into three parts, exploring the issues of the figure, violence, and history. In the first part, we will examine the category of the figure, mobilizing Erich Auerbach’s study and its inherent contradictions to propose an original method for analyzing Godard’s work: figural analysis. We will also seek to identify the relationship between thought and perspective in the filmmaker’s project, presented as a history of projection. We will then focus on the development of a principal Godardian motif in relation to the modalities of construction and thought proper to cinematographic figures, that of the tangibility of montage, suggesting, moreover, that this motif echoes a certain conceptualization of creative violence in relation to Deleuzian philosophy. In the second part of this thesis, devoted to violence, we will first attempt to correlate the method of construction of Histoire(s) du cinéma with the critique of violence. We will show that the work of Godardian cinema is somewhat in relation to Walter Benjamin’s literary montage. We will argue that the connection between the critique of the image, violence, and the theory of history in Benjamin’s philosophical work finds an eloquent manifestation in Godard’s project. Finally, in the third section about History, we will specify three motifs that we believe are decisive for the style of Godard’s poetics and for its radical differentiation from other works of the same kind, namely those of historical truth, of the multiplicity of history, and of life.
Citation bibliographique
Karra, Marilena (1994-....) (2023), Pour une histoire figurale de la violence : manifestations dans Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard [Thèse]