Architectures religieuses à Budapest durant la période du Compromis austro-hongrois (1867 - 1918) : éclectisme et identité
- Antal, Ingrid (2023)
Mémoire
Non consultable
-
- Architectures religieuses à Budapest durant la période du Compromis austro-hongrois (1867 - 1918) : éclectisme et identité
-
- 29 septembre 2023
-
- débat stylistique
- Historicisme
- Expression de l'identité nationale
- Stratégie de reconquête
- Multiconfessionnel
-
-
L’une des étymologies du mot “religion” vient du latin religere signifiant relier, être en lien. En soi, les adeptes de Servius et de Lactance valorisent la fonction même de cette dernière Et c’est un fait avéré, la religion a toujours fait partie intégrante de la société. Régisseuse d’un cosmos culturel où se lie anthropologie, art et politique, la religion permet de lier autrui et soi. Il y a un sentiment d’appartenance à une communauté, une construction identitaire en découle.
Le royaume de Hongrie ne déroge pas à la règle. Héritière d’une constitution historique dite millénaire par les instructions de roi Istvan à son fils Imre, l’appartenance chrétienne sur le pouvoir étatique est gravée dans le récit national originel.
Il s’agit d’un pays multiconfessionnel et multiethnique : catholiques et protestants sont en majorité à l’instar d’autres États de l’Europe, mais autant de juifs, d’uniate, d’orthodoxes sont à compter sur le sol de Budapest, et hongrois en règle générale. Aucune Église n’a un rôle prédominant.
Sur le plan politique, le gouvernement budapestois des années du Compromis - soit dès 1867, mais surtout en 1873 suite à la fusion de Pest, Buda et Obuda - est libéral. Quatre lois sont votées lors des années 1894 et 1895, touchant l’institution même des Églises ; mais précisons bien, non pas leur foi. La reconnaissance de l'État de cette réalité historique, du particularisme multiconfessionnel, permet parallèlement l’exclusion dans ces fonctions publiques et dans le rapport à la famille. Une sorte de séparation entre les Églises et l’État est accordée. L’impact des Églises sur le commun des mortels est freiné. Or, l’édification d’architectures sacrées continue de progresser, principalement dans les zones en développement et à la population montante.
Certes, le XIXe siècle à Budapest est davantage marqué par des constructions civiles et laïcs, à consonance symbolique (le Parlement par exemple), d’aspect purement national (le Théâtre national, l'Académie hongroise des Sciences), d’ordre culturel ou social (le Musée national, le New York Café). Tous ces bâtiments ont le souci de répondre à un enjeu fondamental de la période : la création d’un style national. Existe-t-il ? N’existe-t-il pas ? Si oui, où peut-on puiser les sources ? De nombreuses études ont fait l’état de la question d’un style national dans l’architecture civile. Ce débat peut-il également être transposé à l’architecture religieuse ?
Cette empreinte religieuse touche par ailleurs la sphère urbaine, la transformation des villes. En adéquation avec la montée démographique, l'édification de temples sacrés s'accroît dans les quartiers suburbains en expansion.
Comment l’empreinte religieuse (chrétienne) fait-elle sa marque sur le plan urbain et artistique suite aux lois libérales de 1894-1895 ?
-
L’une des étymologies du mot “religion” vient du latin religere signifiant relier, être en lien. En soi, les adeptes de Servius et de Lactance valorisent la fonction même de cette dernière Et c’est un fait avéré, la religion a toujours fait partie intégrante de la société. Régisseuse d’un cosmos culturel où se lie anthropologie, art et politique, la religion permet de lier autrui et soi. Il y a un sentiment d’appartenance à une communauté, une construction identitaire en découle.
Citation bibliographique
Antal, Ingrid (2023), Architectures religieuses à Budapest durant la période du Compromis austro-hongrois (1867 - 1918) : éclectisme et identité [Mémoire]