Compter (sur) les femmes. La féminisation du Parti communiste haut-garonnais de 1945 à 1962.
- Auguenois, Roséane (2023)
Mémoire
Accès restreint
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- Compter (sur) les femmes. La féminisation du Parti communiste haut-garonnais de 1945 à 1962.
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- 29 septembre 2023
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Compter les femmes, le Parti communiste français l’a fait avec brio à travers de nombreuses statistiques : sur chaque rapport de la Section de Montée des Cadres et sur chaque bilan des écoles centrales, nous y lisons « X élèves dont X femmes ». Toujours une petite remarque sur la faible proportion de femmes dans telle ou telle direction ou une proposition de renforcer la proportion de femmes. Malgré une rigueur dans le maniement des chiffres, les femmes n’ont pas été plus nombreuses dans les fédérations. La réalité du vécu militant ne coïncide pas avec la volonté nationale de féminiser le Parti. Les quelques militantes des années 1950 interrogées ne se souviennent pas d’une politique interne pour promouvoir les femmes. Un décalage qui se rajoute à celui des objectifs organisationnels entre une direction nationale et une direction départementale : féminiser n’est pas la priorité des fédérations qui peinent déjà à recruter dans les sphères masculines.
Le PCF a aussi compté sur les femmes, il attendait de ses militantes qu’elles participent à la féminisation de l’organisation, qu’elles s’investissent dans les organisations féminines (l’Union des Jeunes Filles de France, l’Union des Femmes Françaises ou encore les Amies de la Paix). Si le PCF a été force de propositions pour faciliter l’ascension des militantes (garde d’enfant, responsabilisation des maris), il n’a pas remis en question la conception masculine et dominante de la politique. Les militantes étaient invitées à se conformer aux normes conçues par et pour les hommes. Les communistes ont essayé de s’adapter aux temps de vie des femmes, ils se sont questionnés sur les horaires de réunions, sur différentes solutions pour substituer le rôle de mère le temps d’une école de formation ou d’une réunion. A travers ce mémoire, nous revenons sur le bilan d’une féminisation dans un parti politique qui a marqué l’histoire de France.
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Compter les femmes, le Parti communiste français l’a fait avec brio à travers de nombreuses statistiques : sur chaque rapport de la Section de Montée des Cadres et sur chaque bilan des écoles centrales, nous y lisons « X élèves dont X femmes ». Toujours une petite remarque sur la faible proportion de femmes dans telle ou telle direction ou une proposition de renforcer la proportion de femmes. Malgré une rigueur dans le maniement des chiffres, les femmes n’ont pas été plus nombreuses dans les fédérations. La réalité du vécu militant ne coïncide pas avec la volonté nationale de féminiser le Parti. Les quelques militantes des années 1950 interrogées ne se souviennent pas d’une politique interne pour promouvoir les femmes. Un décalage qui se rajoute à celui des objectifs organisationnels entre une direction nationale et une direction départementale : féminiser n’est pas la priorité des fédérations qui peinent déjà à recruter dans les sphères masculines.
Citation bibliographique
Auguenois, Roséane (2023), Compter (sur) les femmes. La féminisation du Parti communiste haut-garonnais de 1945 à 1962. [Mémoire]