"We have our own idea of vowels in the South": a sociophonetic study of /ai/ monophthongization in Middle Tennessee
- Brunet, Marc-Philippe (19..-.... ; sociolinguistique) (2023)
Thèse
Accès restreint
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- "We have our own idea of vowels in the South": a sociophonetic study of /ai/ monophthongization in Middle Tennessee
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- « Nous, on a notre propre idée de voyelles dans le sud » : étude sociophonétique de la monophtongaison de /ai/ dans le Tennessee central
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- 15 décembre 2023
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- Sociolinguistics
- Phonology
- Phonetics
- Social dialectology
- Southern United States
- Corpus linguistics
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- Sociolinguistique
- Phonologie
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- Dialectologie sociale
- Sud des États-Unis
- Linguistique de corpus
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This study investigates the sociolinguistic variation of /aɪ/ monophthongization—an especially salient phenomenon of contemporary Southern American phonology—in pre-voiceless (aɪU) and in pre-voiced/word-final environments (aɪ). Our survey location, Murfreesboro, Tennessee, lies on the edge of an isogloss where pre-voiceless (aɪU) monophthongization is common. Additionally, the locale has witnessed exceptional rates of urban development since the last fifty years. The development of the locale has led to a prominent local opposition between (a) rural and urban residents, and (b) educated and less educated residents. Our study is conducted within the theoretical and methodological framework of the PAC-LVTI Programme; research is based on the analysis of authentic spoken data and sociolinguistic metadata obtained from recent fieldwork. In both cases, (aɪU) and (aɪ) systematically vary in ways that reflect the social organization of Murfreesboro.
Results show that pre-voiceless monophthongization is age-graded, which suggests that the feature was historically present in Murfreesboro. (aɪU) shows no form of social stratification whatsoever: the local variant [a:] is part of a complex indexical field that is structured around the overlapping emic categories of “Southern” and “rurality”. The feature is regarded by speakers as intrinsically rural, which conflicts with more “urban” or “urbane” personae. Additionally, the data show a temporal persistence of gender differentiation. The results of this study provide convincing evidence that female speakers of Murfreesboro have been leading the diachronic change towards diphthongization.
Moreover, (aɪ) is an especially sensitive variable for speakers: not only do we report a clear gender differentiation regarding usage of [a:], but we also find to the variable to be socially stratified within the linguistic community. The social class of speakers was determined via a combined index of socio-economic status, made up of three equally weighted factors, those of occupation, annual revenue, and educational attainments, so as to account for professional, economic, and cultural dimensions of domination, respectively. Cultural capital, as well gender, have the strongest correlations with the sociolinguistic variable. Further investigation has shown that the distributional structure of capital in the community significantly constrains the variation of (aɪ). Although all segments of the population exhibit the same overall tendency of rejecting the local variant [a:] in more constrained contextual styles, capital type—rather than quantity—of speakers greatly determines the extent and consistency at which this occurs.
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This study investigates the sociolinguistic variation of /aɪ/ monophthongization—an especially salient phenomenon of contemporary Southern American phonology—in pre-voiceless (aɪU) and in pre-voiced/word-final environments (aɪ). Our survey location, Murfreesboro, Tennessee, lies on the edge of an isogloss where pre-voiceless (aɪU) monophthongization is common. Additionally, the locale has witnessed exceptional rates of urban development since the last fifty years. The development of the locale has led to a prominent local opposition between (a) rural and urban residents, and (b) educated and less educated residents. Our study is conducted within the theoretical and methodological framework of the PAC-LVTI Programme; research is based on the analysis of authentic spoken data and sociolinguistic metadata obtained from recent fieldwork. In both cases, (aɪU) and (aɪ) systematically vary in ways that reflect the social organization of Murfreesboro.
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Notre étude porte sur la variation sociolinguistique de la monophtongaison de /aɪ/— un phénomène particulièrement saillant de la phonologie contemporaine de sud des Etats Unis—devant des consonnes sourdes (aɪU) et devant des consonnes voisées ou en fin de mot
(aɪ). Notre lieu d’enquête, Murfreesboro, Tennessee, est situé à la limite d’une isoglosse où la monophtongaison de (aɪU) est courante. De plus, la ville a été le théâtre d’un développement métropolitain intense au cours des cinquante dernières années, et compte une population dont le niveau d’éducation est supérieur à la moyenne nationale. Cette situation a conduit à une opposition symbolique locale entre (a) les habitants ruraux et urbains, et (b) les habitants éduqués et moins éduqués. Notre étude s’inscrit dans le cadre théorique et méthodologique du programme PAC-LVTI ; la recherche est basée sur l’analyse de données orales authentiques et de métadonnées sociolinguistiques obtenues à partir d’un travail de terrain mené en 2019. Nous constatons que les spécificités socioculturelles de la localité se reflètent dans la variation sociolinguistique de (aɪU) et (aɪ). Dans les deux cas, les variables montrent des formes de variation systématique qui reflètent l’organisation sociale de Murfreesboro.
Nos résultats révèlent que la monophtongaison de (aɪU) était un phénomène historiquement présent à Murfreesboro, dans la mesure où les locuteurs plus âgés montrent des taux de monophtongaison beaucoup plus élevés. (aɪU) ne présente aucune forme de variation sociale : la variante locale [a:] est inscrite dans un champ indexical complexe structuré autour des catégories émiques parallèles du « Sud » et de la « ruralité ». Ainsi, [a:] est considérée par les membres de la communauté linguistique comme une variable intrinsèquement rurale, ce qui entre en conflit avec des identités plus « urbaines ». De plus, (aɪU) montre une différenciation genrée significative qui se reproduit entre les générations. Nos résultats suggèrent que ce sont les locutrices de Murfreesboro qui ont mené le changement diachronique vers la réalisation de (aɪU) en [aɪ].
En outre, (aɪ) est une variable est socialement stratifiée au sein de la communauté linguistique. La classe sociale des locuteurs a été définie en prenant en compte la profession, le revenu annuel et le capital culturel des locuteurs, afin de tenir compte des dimensions professionnelle, économique et culturelle de la domination, respectivement. Le capital culturel, ainsi que le genre, interagissent particulièrement avec la variable sociolinguistique (aɪ). Nous constatons que la structure distributionnelle du capital dans la communauté linguistique conditionne considérablement la variation de (aɪ). Bien que nos différentes cohortes de locuteurs présentent toutes la même tendance à rejeter la variante locale [a:] dans des registres stylistiques plus formels, le type de capital—plutôt que la quantité—que possèdent les locuteurs détermine significativement le niveau et la régularité de leur variation stylistique.
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Notre étude porte sur la variation sociolinguistique de la monophtongaison de /aɪ/— un phénomène particulièrement saillant de la phonologie contemporaine de sud des Etats Unis—devant des consonnes sourdes (aɪU) et devant des consonnes voisées ou en fin de mot
Citation bibliographique
Brunet, Marc-Philippe (19..-.... ; sociolinguistique) (2023), "We have our own idea of vowels in the South": a sociophonetic study of /ai/ monophthongization in Middle Tennessee [Thèse]