La mesure fonctionnelle de l'acceptabilité : applications à l'étude du mensonge en situation d'entretien de recrutement et aux robots sociaux, et exploration des relations entre acceptabilité, attitudes et intentions comportementales
- Bringuier, Magali (1992-....) (2023)
Thèse
Accès libre
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- La mesure fonctionnelle de l'acceptabilité : applications à l'étude du mensonge en situation d'entretien de recrutement et aux robots sociaux, et exploration des relations entre acceptabilité, attitudes et intentions comportementales
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- Functional measurement of acceptability: applications to the study of lying in recruitment interviews and to social robots, and exploration of the relationships between acceptability, attitudes and behavioural intentions
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- 19 décembre 2023
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- Acceptabilité
- Attitudes
- Intentions comportementales
- Mensonge
- Robots Sociaux
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- Acceptability
- Attitudes
- Behavioral Intentions
- Lies
- Social Robots
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La mesure fonctionnelle de la cognition est une mesure des jugements quotidiens couramment utilisée pour étudier comment l’acceptabilité d’un objet varie en fonction d’un ensemble de facteurs et de leur croisement. Cette méthode repose sur l’utilisation de scénarios dans lesquels un croisement factoriel de l’ensemble des modalités des facteurs manipulés est réalisé. Après la lecture de chacun des scénarios, les participants doivent se positionner sur une échelle non graduée et bornée en fonction des buts de l’étude (e.g., évaluation d’acceptabilité). Cette méthode et la théorie qui la sous-tend sont mobilisées sans connexion claire avec les théories et les mesures des attitudes, qui sont au cœur de la psychologie sociale. Une analyse conceptuelle de l’acceptabilité telle qu’estimée à travers la mesure fonctionnelle permet d’envisager son articulation avec les concepts d’attitude et d’intention comportementale.
La présente thèse a deux objectifs. Premièrement, nous utilisons la mesure fonctionnelle d’acceptabilité dans deux champs d’études dans lesquels elle n’a jamais été utilisée : l’étude de l’acceptabilité d’un mensonge émis lors d’un entretien de recrutement et l’étude de l’acceptabilité des robots sociaux. Deuxièmement, cette thèse vise à explorer les liens entre acceptabilité, attitude et intentions comportementales. Au regard de la proximité conceptuelle entre les trois construits, nous avons posé deux hypothèses alternatives, la première consiste à considérer la mesure fonctionnelle d’acceptabilité comme une nouvelle mesure possible des attitudes. La seconde postule un effet médiateur de l’acceptabilité sur le lien existant entre attitude et intention comportementale.
Nous avons réalisé deux études (Ntotal = 369) sur le mensonge en situation d’entretien de recrutement dans lesquelles nous avons appliqué la mesure fonctionnelle d’acceptabilité dans l’objectif d’étudier les déterminants de l’acceptabilité de ces mensonges. Les résultats indiquent un effet important du type de mensonge émis par les candidats (mensonge par omission, altération ou invention) sur les niveaux d’acceptabilité accordés à ces mensonges, et du fait d’avoir déjà menti lors d’un entretien de recrutement. Dans les deux études, nous avons trouvé trois profils de réponses plus ou moins sensibles aux différents facteurs manipulés et au fait d’avoir déjà menti lors d’un entretien d’embauche.
Nous avons ensuite mené trois études (Ntotal = 480) sur l’acceptabilité des robots sociaux (i.e., des robots au moins partiellement autonomes qui peuvent interagir avec des humains). Appliquer la mesure fonctionnelle nous a permis d’identifier des facteurs influençant l’acceptabilité des robots sociaux, notamment l’effet du niveau d’anthropomorphisation cognitive du robot et celui du domaine dans lequel il serait implémenté.
Afin de remplir le second objectif, nous avons, dans le domaine du mensonge en entretien, combiné la mesure fonctionnelle à une mesure directe (questionnaires) des attitudes et à une mesure d’intentions comportementales. Les résultats indiquent un lien entre les trois mesures. Nous avons également montré un effet médiateur de l’acceptabilité sur le lien attitude et intention comportementale. Dans le domaine des robots sociaux, nous avons combiné la mesure fonctionnelle à des mesures directes (questionnaire) et indirectes (l’Affect Misattribution Procedure) des attitudes. Les résultats indiquent un lien entre mesure fonctionnelle et mesure directe des attitudes, mais pas entre mesure fonctionnelle et mesure indirecte des attitudes.
Globalement, la mesure fonctionnelle est pertinente pour identifier (1) les attitudes et les intentions comportementales, (2) l’articulation entre attitudes, intentions comportementales et acceptabilité, en fonction d’un ensemble de facteurs, (3) des facteurs susceptibles d’impacter les attitudes sur des questions socialement vives.
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La mesure fonctionnelle de la cognition est une mesure des jugements quotidiens couramment utilisée pour étudier comment l’acceptabilité d’un objet varie en fonction d’un ensemble de facteurs et de leur croisement. Cette méthode repose sur l’utilisation de scénarios dans lesquels un croisement factoriel de l’ensemble des modalités des facteurs manipulés est réalisé. Après la lecture de chacun des scénarios, les participants doivent se positionner sur une échelle non graduée et bornée en fonction des buts de l’étude (e.g., évaluation d’acceptabilité). Cette méthode et la théorie qui la sous-tend sont mobilisées sans connexion claire avec les théories et les mesures des attitudes, qui sont au cœur de la psychologie sociale. Une analyse conceptuelle de l’acceptabilité telle qu’estimée à travers la mesure fonctionnelle permet d’envisager son articulation avec les concepts d’attitude et d’intention comportementale.
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- The functional measurement of cognition is a measure of everyday judgments commonly used to study how the acceptability of an object varies depending on a set of factors and their intersection. This method relies on scenarios in which a factorial combination of all the modalities of the manipulated factors is performed. After reading each scenario, participants must provide a judgment on a non-graded and bounded scale according to the study's objectives (e.g., judge acceptability). This method and its underlying theory are routinely used without a clear connection to existing theories and measures of attitudes, which are central to social psychology. A conceptual analysis of acceptability as estimated through functional measurement allows for considering its articulation with the concepts of attitude and behavioral intention. In the present work, we used the functional measurement of acceptability in two research areas associated with important societal implications where this measurement has never been used: the study of the acceptability of a lie told during a job interview and the study of the social robots’ acceptability. Another goal of the present work was to explore the relationships between acceptability, attitude, and behavioral intentions. Given the conceptual proximity between these three constructs, we considered two alternative hypotheses. The first hypothesis considers functional acceptability measurement as a possible measure of attitudes. The second hypothesis posits that attitudes and acceptability are two distinct constructs, with acceptability being a mediating variable between attitudes and behavioral intentions. We conducted two studies (N = 369) on lying in a job interview situation. In these studies, we used the functional measurement of acceptability to determine how several factors influence the acceptability of lying in a job interview. We found effects of the type of lie told by the candidates (omission, alteration, or invention) on the lies’ acceptability and of having previously lied in a job interview. In these two studies, we identified three acceptability profiles that were differently sensitive to the factors manipulated in the scenarios and associated with having previously lied in a job interview. We conducted three studies (N = 480) on the acceptability of social robots (i.e., robots that are at least partially autonomous and can interact with humans). Applying the functional measurement allowed us to identify factors influencing the acceptability of social robots, including the effect of the cognitive anthropomorphism level of the robot and the domain in which social robots would be implemented. Our second goal was to explore the relationships between acceptability, attitude, and behavioral intentions. In our studies in each research area (acceptability of lies in job interviews, Study 2; acceptability of social robots; Study 5), in addition to assessing acceptability with the functional measurement, we included direct measures of attitudes (questionnaires, Studies 2 and 5), a measure of behavioral intentions (Study 2), and an indirect measure of attitudes (an Affect Misattribution Procedure; Study 5). In the domain of lying in interviews, we found relationships between acceptability, attitudes, and behavioral intentions. The relationship between attitudes and behavioral intentions was partially mediated by acceptability. In the domain of social robots, the results indicated a strong relationship between acceptability and attitudes on the direct measure, but not between acceptability and attitudes on the indirect measure. Overall, we conclude that functional measurement, as applied to acceptability judgments, is relevant for identifying (1) attitudes and behavioral intentions, (2) relationships between attitudes, behavioral intentions, and acceptability, depending on a set of factors, (3) factors likely to determine attitudes on socially sensitive issues.
Citation bibliographique
Bringuier, Magali (1992-....) (2023), La mesure fonctionnelle de l'acceptabilité : applications à l'étude du mensonge en situation d'entretien de recrutement et aux robots sociaux, et exploration des relations entre acceptabilité, attitudes et intentions comportementales [Thèse]