Structures et processus du traitement cognitif de la signalisation textuelle
- Maillet, Frédéric (1964-.... ; docteur en psychologie) (2024)
Thèse
Accès libre
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- Structures et processus du traitement cognitif de la signalisation textuelle
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- Structure and cognitive processing of textual signalling
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- 16 janvier 2024
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- Structures
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L’aspect visuel d’une page est rarement homogène : les titres et sous-titres, l’indentation des paragraphes, les listes, les mots soulignés ou en italique, etc., reflètent l’intention de l’auteur d’accompagner le lecteur dans sa compréhension. Ces dispositifs de mise en forme du texte sont autant de signaux que l’auteur entend envoyer à son lecteur.
Dans l’histoire récente de la production écrite, nous avons assisté à l’évolution de cette notion pragmatique, cette mise en forme du texte que nous venons d’évoquer, vers sa conceptualisation sémiotique, la signalisation textuelle, qui distingue deux composantes : un signifiant, la mise en forme du texte, réalisation du signal, et un signifié, les éléments métatextuels, la macrostructure.
Ce cadre conceptuel autorise l’appréhension de deux formes souvent intriquées de réalisation de cette signalisation. Une réalisation discursive, qui exprime textuellement les éléments métatextuels, comme dans « Notre argumentation repose sur trois points. Le premier,… », et une réalisation qui mobilise des dispositifs de mise en forme et de disposition typographique des éléments textuels sur la page, une réalisation typo-dispositionnelle. Souvent intriqués, car un titre par exemple est bien un élément discursif, typographiquement autant que dispositionnellement distingué sur la page.
Au-delà du prisme consistant à apprécier l’intérêt de la signalisation par l’effet qu’elle produit, nous nous intéressons ici à cette réalisation typo-dispositionnelle de la signalisation textuelle, car elle mobilise une sémiotique graphique qui diffère de la sémiotique textuelle. Dès lors, la question de son traitement cognitif reste incertaine et largement ignorée dans la littérature et fait l’objet de ce travail de recherche avec une idée assez simple : si l’écrit a évolué pour exploiter des propriétés de mise en forme particulières, tant typographiques que dispositionnelles, c’est sans doute parce que son traitement cognitif doit mobiliser des ressources visuelles et spatiales au côté des composantes linguistiques, en leur trouvant un intérêt qui conduit à améliorer la compréhension du texte lu.
Dans ce contexte, ce travail de recherche aborde plusieurs points essentiels. D’un point de vue théorique, il précise le cadre qui permet de penser l’expression d’éléments métatextuels dans une modalité qui n’est pas supportée par une sémiotique textuelle, pour ensuite expliciter les processus visuels cognitifs susceptibles de donner du sens à cette réalisation typo-dispositionnelle.
D’un point de vue pragmatique, il confirme le bénéfice, pour la compréhension, d’une signalisation textuelle, discursive autant que typo-dispositionelle, et témoigne pour le traitement de cette dernière, de l’implication de la composante visuospatiale de la mémoire de travail. Enfin, tirant les conséquences de cette répartition de la charge cognitive, il souligne la compétition pour les ressources disponibles entre le traitement de cette signalisation et du contenu textuel, lorsque celui-ci tend à mobiliser des représentations imagées.
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L’aspect visuel d’une page est rarement homogène : les titres et sous-titres, l’indentation des paragraphes, les listes, les mots soulignés ou en italique, etc., reflètent l’intention de l’auteur d’accompagner le lecteur dans sa compréhension. Ces dispositifs de mise en forme du texte sont autant de signaux que l’auteur entend envoyer à son lecteur.
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The visual appearance of a page is rarely homogeneous: headings and sub-headings, indentation of paragraphs, lists, underlined or italicized words, etc. All reflect the author's intention to assist the reader's understanding of the text. These text formatting devices are all signals that the author intends to send to the reader.
In the recent history of written production, we have witnessed the evolution of this pragmatic notion, this shaping of the text that we have just mentioned, towards its semiotic conceptualization, textual signaling, which distinguishes two components: a signifier, the shaping of the text, the realization of the signal, and a signified, the metatextual elements, the macrostructure.
This conceptual framework allows us to actualize two often intertwined realization of signalization. A discursive realization, which expresses the metatextual elements textually, as in "Our argument rests on three points. The first is...", and the second involves the typographic layout and arrangement of textual elements on the page, a typo-dispositional realization. These realizations are often intertwined, because a title, for example, is both a discursive element, typographically distinguished on the layout on the page.
Beyond the prism of appreciating the interest of signalization through the effect it produces, we are interested here in this typo-dispositional realization of textual signalization, because it mobilizes a graphic semiotics that differs from textual semiotics. As a result, the question of its cognitive processing remains uncertain and largely ignored in the literature, and is the subject of this research with a fairly simple idea: if written language has evolved to exploit particular formatting properties, both typographic and dispositional, it is undoubtedly because its cognitive processing must mobilize visual and spatial resources alongside linguistic components, finding in them an interest that leads to improved comprehension of the text read.
In this context, this research addresses several essential points. From a theoretical point of view, it clarifies the framework that makes it possible to think about the expression of metatextual elements in a modality that is not supported by textual semiotics, and then explains the visual cognitive processes likely to give meaning to this typo-dispositional realization.
From a pragmatic point of view, it confirms the benefits for comprehension of textual signaling, both discursive and typo-dispositional, and demonstrates the involvement of the visuospatial component of working memory in the processing of the latter. Finally, drawing the consequences of this distribution of cognitive load, he highlights the competition for available resources between the processing of this signaling and textual content, when the latter tends to mobilize pictorial representations.
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The visual appearance of a page is rarely homogeneous: headings and sub-headings, indentation of paragraphs, lists, underlined or italicized words, etc. All reflect the author's intention to assist the reader's understanding of the text. These text formatting devices are all signals that the author intends to send to the reader.
Citation bibliographique
Maillet, Frédéric (1964-.... ; docteur en psychologie) (2024), Structures et processus du traitement cognitif de la signalisation textuelle [Thèse]