Développer le sentiment d'empathie chez les élèves à l'aide d'une question scientifique socialement vive autour du bien-être animal
- de Boussiers, Noémie (2023)
Mémoire
Non consultable
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- Développer le sentiment d'empathie chez les élèves à l'aide d'une question scientifique socialement vive autour du bien-être animal
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- 16 juin 2023
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- Education au bien être
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Au Danemark, depuis 1993, les élèves de 6 à 16 ans reçoivent une heure par semaine des cours obligatoires sur l’empathie.
L’empathie c’est la « capacité de s’identifier à autrui dans ce qu’il ressent » (Dictionnaire Le Robert).
En France, les instructions officielles placent le « vivre- ensemble » au cœur de la réussite éducative et des valeurs de l’école. Il s’agit de permettre à tous les élèves d’évoluer dans un cadre bienveillant afin de favoriser les apprentissages. L’école doit donc avoir conscience que les émotions des élèves sont une composante incontournable de l’apprentissage en classe. On ne peut cantonner l’école à un lieu de transmission de savoirs purement académiques, c’est également le lieu de rencontre et de vie collective.
Dans ce mémoire on se questionne sur comment peut-on, en tant qu’enseignant, développer une empathie chez des élèves.
Marine Grandgeorge (2012) maître de conférences en éthologie nous dit que l’animal permet à l’enfant « de développer ses capacités d’empathie, son estime de soi et son développement émotionnel ».
D’après le Bulletin Officiel de l’Education Nationale n°31 du 30 juillet 2020 qui présente les programmes de l’école primaire, l’animal est abordé uniquement sous un angle scientifique, difficile alors pour l’enseignant de développer l’empathie de ses élèves.
Une quinzaine de philosophes, scientifiques et historiens, dont le biologiste et moine bouddhiste Matthieu Ricard, les historiens des sciences Valérie Chansigaud et Thomas Lepeltier, et le biologiste Cédric Sueur ont proposé dans une tribune publiée dans Libération : « Enseignons à l’école l’empathie pour les animaux ! ». Ces derniers regrettent qu’en France l’animal ne soit considéré qu’au titre de la biodiversité des écosystèmes dans l’enseignement. Pourtant avec l’évolution juridique du statut des animaux, reconnus comme des êtres sensibles, notamment avec la loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, de nouvelles réflexions s’engagent qui, pour les auteurs, doivent se poser aux plus jeunes dans le cadre de leur éducation. Également, cette tribune souligne la portée civique pour toute la société que peut avoir un enseignement éthique sur les animaux. « Les notions de respect, de justice et d’empathie envers les animaux » devraient, selon eux, s’inscrire dans le cours d’éducation morale et civique prévu dans les programmes scolaires.
Ici, on s'interrese sur quel outil pédagogique utiliser pour aborder ce sujet du bien-être animal avec des élèves. Les questions scientifiques socialement vives (QSSV) seront abordées puisqu’elles interrogent des sujets d’actualités scientifique qui ne font pas consensus, encore controversés. Selon Simmoneaux ce sont des questions qui font débat dans la société à un moment donné. Ces questions sont également l’occasion de faire le lien avec les valeurs morales de chacun, les valeurs citoyennes, éthiques et philosophiques. Elles permettent de mettre en place des activités interdisciplinaires car il s’agit de questions controversées touchant plusieurs thèmes dans notre société et donc plusieurs disciplines de notre école.
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Au Danemark, depuis 1993, les élèves de 6 à 16 ans reçoivent une heure par semaine des cours obligatoires sur l’empathie.
Citation bibliographique
de Boussiers, Noémie (2023), Développer le sentiment d'empathie chez les élèves à l'aide d'une question scientifique socialement vive autour du bien-être animal [Mémoire]