L'éthique animale sous le paradigme de l'individualité
- Delpech, Maeva (2023)
Mémoire
Non consultable
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- L'éthique animale sous le paradigme de l'individualité
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- 21 juin 2023
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- Ce mémoire s'intéresse à savoir si nos rapports avec les animaux sont moraux, dans le sens où on remarque une différence de la prise en compte de leurs intérêts.(notamment avec l'exemple de l'élevage industriel). Il a pour but de remettre en question le statut juridique de l'animal en tant que "chose" et de se questionner sur quoi se distingue un individu humain d'un animal pour pouvoir répondre à la problématique suivante: Peut-on considérer qu'un animal à des intérêts à défendre tout comme un individu dans l'éthique? Pour ce faire nous verrons successivement les idées qui ont fourni nos représentations de l'animal et son traitement par l'éthique, de l'Antiquité à nos jours; En tant que différence de nature entre l'Homme et l'animal ce qui a pour effet une quasi non prise en considération de la vie de l'animal. Puis nous examinerons les différences et ressemblances que l'on peut voir entre un individu humain et un animal dans le domaine philosophique et juridique. En faisant appel à la théorie de "la sélection naturelle" de Darwin qui nous mène à penser un continuum biologique entre les espèces, en examinant ce qui fait pour Kant "la personne" en tant que sujet rationnel et doté d'une conscience morale et enfin de voir le concept de "spécisme" de Peter Singer qui considère qu'un être sensible a des intérêts à défendre et que dans nos sociétés le "spécisme" est institutionnalisé. En dernière partie nous verrons les thèses en faveur d’une inclusion dans l’éthique des animaux; notamment avec le concept de “sentience” à la suite des travaux en éthologie qui révèlent que l’animal est doué de sensibilité et de conscience, ce qui en fait un patient moral . Le philosophe Regan ajoute à cela le concept “d’animal-sujet-vie”; l’animal a un caractère propre, il cherche à préserver sa vie, il aurait des droits en faveur de cela et une dignité,ce qui en fait une fin en soi. Enfin on peut se demander jusqu'à quel degré considérons nous que la souffrance animale compte d’un point de vue moral avec l’argument de Huemer et pour conclure Florence Burgat dans “être le bien d’un autre” prône une adhésion de l’individu animal au vue de la définition ontologique qu’elle propose comme ayant des droits fondamentaux.
Citation bibliographique
Delpech, Maeva (2023), L'éthique animale sous le paradigme de l'individualité [Mémoire]