Penser l'autre pour se penser soi-même. Policiers et militant.e.s à Toulouse entre 1968 et 1974 : pratiques et imaginaires.
- Senatore, Jade (2024)
Mémoire
Non consultable
-
- Penser l'autre pour se penser soi-même. Policiers et militant.e.s à Toulouse entre 1968 et 1974 : pratiques et imaginaires.
-
- Thinking of the other to think of oneself. Policemen and activists in Toulouse between 1968 and 1974: practices and imaginaries.
-
- 2 juillet 2024
-
- mai-juin 68
- Mai 68
- Militantisme
- Police
- Toulouse
-
- May 68
- may-june 68
- Activism
- Police
- Toulouse
-
-
L’objectif de cette étude est de se pencher sur les relations qu’entretiennent les militant.e.s, d'extrême-gauche et anarchistes et/ou libertaires à la fois individuellement et en tant que groupe, à la police à Toulouse entre 1968 et le milieu de l’année 1974. Il s’agit de questionner la façon dont les pratiques et interactions sur le terrain s’entre-influencent et agissent sur les représentations de l’autre. L’image que les militant.e.s posent sur les policiers et la façon dont ceux-ci les voient en retour se développent en parallèle et dans un contexte sociétal précis. En produisant un discours sur l’autre, les individus se définissent elles·eux-mêmes par opposition. Il s’agit donc ici de se pencher sur ces dynamiques de catégorisations et la façon dont elles s’imbriquent entre elles.
Comment l'opposition à la police permet-elle aux militant.e.s toulousain.e.s de se définir elles.eux-mêmes ? Plusieurs échelles d'analyse existent alors. Celle des actions dans la rue, des militant.e.s qui affrontent la police; puis celle de la critique de l’État et d’un système international contre lesquels les mouvements se positionnent. Il y a aussi les opinions portées par la société sur les militant.e.s : la catégorisation d’un « gauchisme » à la fois par les instances de maintien de l’ordre, certains organisations de gauche, et des organisations d’extrême-droite ou relevant d’un « gaullisme d’ordre » et les réactions des « gauchistes » à cette appellation. Enfin, l’échelle de l’individu et les variations dans les relations quand elles sont interpersonnelles, ainsi qu’à l’échelle du militantisme dit « gauchiste » à Toulouse dont il faut questionner le commun de l’expérience et sa mobilisation aujourd’hui. Ces différentes définitions de soi et du groupe, par ou jouant un rôle dans une opposition, influent et dérivent des pratiques. Les dynamiques de leurs formations font l’objet de ce mémoire.
-
L’objectif de cette étude est de se pencher sur les relations qu’entretiennent les militant.e.s, d'extrême-gauche et anarchistes et/ou libertaires à la fois individuellement et en tant que groupe, à la police à Toulouse entre 1968 et le milieu de l’année 1974. Il s’agit de questionner la façon dont les pratiques et interactions sur le terrain s’entre-influencent et agissent sur les représentations de l’autre. L’image que les militant.e.s posent sur les policiers et la façon dont ceux-ci les voient en retour se développent en parallèle et dans un contexte sociétal précis. En produisant un discours sur l’autre, les individus se définissent elles·eux-mêmes par opposition. Il s’agit donc ici de se pencher sur ces dynamiques de catégorisations et la façon dont elles s’imbriquent entre elles.
-
-
This work's main goal is to study the relationships between far-left, arnarchists and/or libertarian activists, both individually and as groups, with the police in Toulouse between 1968 and the middle of 1974. It questions how practices and field interractions inter-influence and impact representations of the other. The ideas that activists have about policemen and the way they are seen in return are two phenomenons developping in parrallel within a specific social context. By producing a discourse about the other group, individuals are defining themselves through opposition. Therefore, it is essential to examine these dynamics of categorization and how they interlock with each-other.
How does opposing the police allows toulouse's activists to define themselves? Many layers of analyses can exists. There is the level actions in the street, of activists fighting the police; then the one of the critic of the state and of an international system against which movements position themselves. There are also the opinions held by society about activists: the categorization of a "gauchisme" both by instances of public order, some leftist organizations and some far-right or part of a "gaullisme d'ordre" organizations as well as the "gauchistes" reactions to this label. Finally, there is the individual level and the variations in relationships when they are interpersonal, plus the level of the activism defined as "gauchistes" in Toulouse, which common experience and today's use must be questionned. Those differend definitions of the self and the group, by or playing a role in an opposition, influence and stem from practices. The dynamnics of their formation are the subject of this study.
-
This work's main goal is to study the relationships between far-left, arnarchists and/or libertarian activists, both individually and as groups, with the police in Toulouse between 1968 and the middle of 1974. It questions how practices and field interractions inter-influence and impact representations of the other. The ideas that activists have about policemen and the way they are seen in return are two phenomenons developping in parrallel within a specific social context. By producing a discourse about the other group, individuals are defining themselves through opposition. Therefore, it is essential to examine these dynamics of categorization and how they interlock with each-other.
Citation bibliographique
Senatore, Jade (2024), Penser l'autre pour se penser soi-même. Policiers et militant.e.s à Toulouse entre 1968 et 1974 : pratiques et imaginaires. [Mémoire]