"Oublier leur sacrifice serait les tuer une seconde fois". L'expérience mémorielle des Français emprisonnés par les Japonais (Indochine, mars-septembre 1945).
- Grimont, Emilie (2024)
Mémoire
Non consultable
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- "Oublier leur sacrifice serait les tuer une seconde fois". L'expérience mémorielle des Français emprisonnés par les Japonais (Indochine, mars-septembre 1945).
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- 9 juillet 2024
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- Coup de force japonais du 9 mars 1945
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Ce mémoire explore l'expérience des civils et des militaires français capturés lors du coup de force japonais du 9 mars 1945 en Indochine et les conséquences mémorielles de cet événement. Contrairement aux recherches précédentes qui se concentraient sur les impacts politiques et diplomatiques, cette étude se penche sur la mémoire collective et individuelle des prisonniers et les dynamiques de reconnaissance et d'oubli qui ont suivi.
À leur libération, les prisonniers français espèrent être reconnus comme des résistants face aux Japonais, mais ils sont souvent confrontés à l'indifférence ou à l'hostilité en France et à l'international. Les interventions gouvernementales concernant les décès et le rapatriement des corps sont limitées. Les procès des crimes de guerre japonais entre 1946 et 1950 marquent un léger regain d'intérêt, mais le silence mémoriel reprend rapidement, dans un fort contexte de décolonisation et de mouvements indépendantistes.
A la fin des années 1970, des anciens prisonniers se réunissent et à créent des associations pour obtenir une reconnaissance officielle. Malgré leurs efforts, les réponses gouvernementales et législatives restent insatisfaisantes, incitant ces groupes à coopérer pour atteindre leurs objectifs. Cette recherche analyse les stratégies développées par ces associations pour se faire reconnaître et les obstacles auxquels elles ont été confrontées.
Le mémoire met également en lumière les souffrances des civils, des femmes et des Indochinois sous l'occupation japonaise, souvent négligées dans les récits traditionnels. Elle explore les dynamiques de marginalisation et de reconnaissance dans le contexte des guerres de décolonisation.
Enfin, malgré des décennies de mobilisation, certains descendants d'anciens prisonniers continuent de lutter pour préserver la mémoire de cet événement. Cette recherche examine comment ce groupe peut continuer à revendiquer sa place dans le paysage mémoriel national face aux défis persistants.
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Ce mémoire explore l'expérience des civils et des militaires français capturés lors du coup de force japonais du 9 mars 1945 en Indochine et les conséquences mémorielles de cet événement. Contrairement aux recherches précédentes qui se concentraient sur les impacts politiques et diplomatiques, cette étude se penche sur la mémoire collective et individuelle des prisonniers et les dynamiques de reconnaissance et d'oubli qui ont suivi.
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This study explores the experience of French civilians and soldiers captured during the Japanese coup of March 9, 1945 in Indochina and the memorial consequences of this event. Unlike previous research that focused on political and diplomatic impacts, this study looks at the collective and individual memory of prisoners and the dynamics of recognition and forgetting that followed.
Upon their release, French prisoners hoped to be recognized as resistance fighters against the Japanese, but they often faced indifference or hostility in France and internationally. Government interventions regarding deaths and repatriation of bodies are limited. The Japanese war crimes trials between 1946 and 1950 marked a slight revival of interest, but memorial silence quickly resumed, in a strong context of decolonization and independence movements.
At the end of the 1970s, former prisoners came together and created associations to obtain official recognition. Despite their efforts, government and legislative responses remain unsatisfactory, prompting these groups to cooperate to achieve their goals. This research analyzes the strategies developed by these associations to gain recognition and the obstacles they faced.
This study also highlights the suffering of civilians, women and Indochinese people under Japanese occupation, often overlooked in traditional narratives. She explores the dynamics of marginalization and recognition in the context of wars of decolonization.
Finally, despite decades of mobilization, certain descendants of former prisoners continue to fight to preserve the memory of this event. This research examines how this group can continue to claim its place in the national memory landscape in the face of ongoing challenges.
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This study explores the experience of French civilians and soldiers captured during the Japanese coup of March 9, 1945 in Indochina and the memorial consequences of this event. Unlike previous research that focused on political and diplomatic impacts, this study looks at the collective and individual memory of prisoners and the dynamics of recognition and forgetting that followed.
Citation bibliographique
Grimont, Emilie (2024), "Oublier leur sacrifice serait les tuer une seconde fois". L'expérience mémorielle des Français emprisonnés par les Japonais (Indochine, mars-septembre 1945). [Mémoire]