La littérature de jeunesse, une aide aux enfants victimes de violences sexuelles ?
- Goudaillier, Aria (2024)
Mémoire
Non consultable
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- La littérature de jeunesse, une aide aux enfants victimes de violences sexuelles ?
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- 2 septembre 2024
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- Édition
- Jeunesse
- Littérature jeunesse
- violences sexuelles
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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les violences sexuelles sur mineurs est un problème répandu qui toucherait, selon la CIIVISE, 160 000 enfants par an en France. Leurs conséquences sur les victimes sont considérables et provoquent de nombreuses séquelles psychologiques. Cependant, la lutte contre cette réalité glaçante se heurte très vite à un problème : celui du tabou qui entoure les violences sexuelles faites aux enfants. Celui-ci a de lourdes répercussions puisqu’il empêche de prévenir les enfants de leur existence mais aussi de guérir correctement les jeunes victimes. Face à ce constat et le tabou qui l’entoure, l’éditeur, par son travail, peut jouer un rôle. Et cela en publiant des ouvrages engagés sur le sujet, malgré le défi commercial que cela peut constituer.
Ce rôle peut être d’autant plus pertinent par le fait que les livres pour enfants ne sont pas de simples objets de divertissements mais peuvent devenir des outils thérapeutiques. La thérapie par le livre reste tout de même peu développée pour la thématique des violences sexuelles. Cette presque absence est provoquée par un manque de traitement de ce sujet dans la littérature de jeunesse destiné aux plus jeunes. En effet, contrairement aux romans pour adolescents, peu d’albums évoquent les violences sexuelles, souvent par crainte de choquer. Il en existe tout de même une vingtaine dans le paysage éditorial jeunesse français. Ces œuvres peuvent être répertoriées dans quatre fonctions différentes : celui de guide d’éducation à la sexualité, d’outil de prévention sur la notion de consentement, d’incitation à dénoncer les violences subies mais aussi de reconstruction à la suite de ces violences. Cette dernière fonction, pouvant être bénéfique est pourtant presque absente de notre panorama.
Ce manque d’album pour aider les enfants à se reconstruire peut tout de même être comblé. Pour ce faire, l’éditeur doit penser à plusieurs éléments cruciaux : le message qu’il veut transmettre et qui doit être adapté à son lectorat, la mise en forme qu’il veut lui donner et qu’elle doit venir sublimer mais aussi la communication autours de l’ouvrage qui doit être adaptée à sa cible.
C’est naturellement que nous avons décidé de nous appuyer sur cette base théorique afin de proposer à travers l’album Le Courage d’une rose, mettant en scène l’histoire de Petite Rose, victime de violences sexuelles, qui grâce à beaucoup de patience et à son entourage parvient à se reconstruire, une œuvre de jeunesse dont le but est d’accompagner les jeunes lecteurs sur le chemin de la reconstruction.
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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les violences sexuelles sur mineurs est un problème répandu qui toucherait, selon la CIIVISE, 160 000 enfants par an en France. Leurs conséquences sur les victimes sont considérables et provoquent de nombreuses séquelles psychologiques. Cependant, la lutte contre cette réalité glaçante se heurte très vite à un problème : celui du tabou qui entoure les violences sexuelles faites aux enfants. Celui-ci a de lourdes répercussions puisqu’il empêche de prévenir les enfants de leur existence mais aussi de guérir correctement les jeunes victimes. Face à ce constat et le tabou qui l’entoure, l’éditeur, par son travail, peut jouer un rôle. Et cela en publiant des ouvrages engagés sur le sujet, malgré le défi commercial que cela peut constituer.
Citation bibliographique
Goudaillier, Aria (2024), La littérature de jeunesse, une aide aux enfants victimes de violences sexuelles ? [Mémoire]