Politique et esthétique de l'obscène chez quatre romancières indiennes contemporaines
- Montheil, Aurore (1986-....) (2024)
Thèse
- Numéro national de thèse
- 2024TLSEJ081
- Titre en français
- Politique et esthétique de l'obscène chez quatre romancières indiennes contemporaines
- Titre en anglais
- Politics and Aesthetics of the Obscene in Five Contemporary Indian Women Writers’ Novels
- Auteur
- Montheil, Aurore (1986-....)
- Directeur de recherche
- Ventura, Héliane (1955-....)
- Co-directeur de recherche
- Guignery, Vanessa (1972-.... ; professeure en littératures anglophones)
- Date de soutenance
- 5 décembre 2024
- École doctorale
- ALLPH@ : Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication
- Unité de recherche
- Centre for Anglophone Studies - CAS
- Mots-clés en français
- Inde
- Littérature
- Obscène
- Représentation
- Transgression
- Politique
- Mots-clés en anglais
- India
- Literature
- Obscene
- Representation
- Transgression
- Politics
- Résumé en français
- Est obscène ce qui est irreprésentable et pourtant se montre. Qu’il s’agisse de blesser la pudeur en exhibant les corps ou de déshumaniser autrui à travers des discours haineux, le caractère subversif de l’obscène peut mener à remettre en question les normes d’une société donnée. L’analyse s’appuie sur un corpus composé de cinq romans indiens anglophones publiés entre 2000 et 2017 et écrits par des femmes : Nani’s Book of Suicides (Sunny Singh, 2000) Babyji (Abha Dawesar, 2005), The Gypsy Goddess (Meena Kandasamy, 2014), Hotel Arcadia (Sunny Singh, 2015) et The Ministry of Utmost Happiness (Arundhati Roy, 2017). L’étude de ces romans s’articule autour du pouvoir de résistance de l’obscène. En révélant la matérialité de corps violentés et le caractère déshumanisant des discours haineux, les représentations obscènes les discréditent. Le pouvoir transgressif de l’obscène en fait également un vecteur de célébration de ce qui est habituellement dissimulé, tel que la sexualité et la corporéité des individus marginalisés. Enfin, en dévoilant l’intérieur des corps et l’intimité d’individus déshumanisés, l’obscène interroge ce que signifie être humain.
- Résumé en anglais
- What is obscene is what is unrepresentable and yet is shown. Whether it involves offending modesty by exhibiting bodies or dehumanising others through hate speech, the subversive nature of the obscene can lead to reassessing the norms of a given society. The analysis is based on a corpus of five Indian novels written in English published between 2000 and 2017 and written by women: Nani’s Book of Suicides (Sunny Singh,2000) Babyji (Abha Dawesar, 2005), The Gypsy Goddess (Meena Kandasamy, 2014), Hotel Arcadia (Sunny Singh, 2015) and The Ministry of Utmost Happiness (Arundhati Roy, 2017). The study of these novels revolves around the power of the obscene to offer resistance. By revealing the materiality of violated bodies and the dehumanising nature of hate speech, obscene representations discredit them. The transgressive power of the obscene also makes it a tool to celebrate what is usually concealed, such as sexuality and the corporeality of marginalised individuals. Finally, by showing the organicity and intimacy of dehumanised individuals, the obscene questions what it means to be human.
- Accès au document
- Accès libre
Citation bibliographique
Montheil, Aurore (1986-....) (2024), Politique et esthétique de l'obscène chez quatre romancières indiennes contemporaines [Thèse]