Stéréotypes de genre en maternelle. Effets du déjà-là décisionnel dans les interactions des enseignant.e.s avec leurs élèves lors des temps informels
- Loncan, Virginie (2024)
Mémoire
Accès libre
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- Stéréotypes de genre en maternelle. Effets du déjà-là décisionnel dans les interactions des enseignant.e.s avec leurs élèves lors des temps informels
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- 12 septembre 2024
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- Interactions
- Stéréotypes de genre
- Temps informels
- Égalité filles garçons
- Didactique clinique
- Déjà là décisionnel
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Malgré les nombreuses directives de l’Éducation nationale depuis les années 80 incitant les enseignants à travailler en faveur de l’égalité des filles et des garçons, le dernier rapport de la DEPP confirme que les filles réussissent mieux à l’école que les garçons, que la part des filles dans les disciplines scientifiques s’est fortement accrue mais encore aujourd’hui des inégalités persistent dans certaines orientations comme les métiers du numérique ou de l’ingénieries et au niveau de l’insertion professionnelle (les femmes à niveau égal gagnent moins et sont moins nombreuses à avoir un emploi stable et de niveau cadre ou profession intermédiaire).
Les recherches portant sur les connaissances des enfants en matière de codes sexués montrent qu'elles apparaissent très tôt, dès 2-3 ans, et que l'environnement social va exercer une grande influence sur l’adoption de ces codes et des rôles par les enfants. Or de nombreux travaux, dont ceux de Nicole Mosconi, montrent à travers l’observation de pratiques enseignantes et notamment des interactions entre enseignants et élèves dans des séquences de classe, des différences de traitement entre les garçons et les filles. A travers ces interactions différenciées, les enseignants transmettent un « curriculum caché » et ont donc une influence sur ce qu’elle appelle « la socialisation différentielle sexuée ». Ces mots prononcés souvent de manière inconsciente lors de ces situations assignent les individus à des identités et rôles sociaux sur les bases de représentations sociales communément admises et pourront donc avoir un impact sur les choix futurs des filles et des garçons en matière d’orientation et d’insertion professionnelle.
Ce travail de recherche, ancré en didactique clinique, vise à observer les interactions des enseignants de maternelle avec leurs élèves sous le filtre du genre.
La question de départ que nous nous sommes posés est la suivante : « Est-ce que les enseignants de maternelle transmettent-ils inconsciemment des stéréotypes de genre dans leur classe ? ».
Nous avons émis comme première hypothèse que le manque de formation concernant l’égalité va impliquer que le déjà là décisionnel sera la seule source de connaissances des sujets enseignants concernant la transmission de stéréotypes et ma deuxième hypothèse est que les enseignants de maternelle sont plus susceptibles d’exercer une interaction différenciée lors des temps informels (accueil et récréation).
Cette recherche a été réalisé auprès de trois collaborateurs et notre méthodologie s’est appuyée sur les trois temps de la didactique clinique : entretien d’accès au déjà-là, l’épreuve et entretien d’après-coup.
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Malgré les nombreuses directives de l’Éducation nationale depuis les années 80 incitant les enseignants à travailler en faveur de l’égalité des filles et des garçons, le dernier rapport de la DEPP confirme que les filles réussissent mieux à l’école que les garçons, que la part des filles dans les disciplines scientifiques s’est fortement accrue mais encore aujourd’hui des inégalités persistent dans certaines orientations comme les métiers du numérique ou de l’ingénieries et au niveau de l’insertion professionnelle (les femmes à niveau égal gagnent moins et sont moins nombreuses à avoir un emploi stable et de niveau cadre ou profession intermédiaire).
Citation bibliographique
Loncan, Virginie (2024), Stéréotypes de genre en maternelle. Effets du déjà-là décisionnel dans les interactions des enseignant.e.s avec leurs élèves lors des temps informels [Mémoire]