L'expérience de la transition identitaire du statut de travailleur à celui de retraité : le cas des travailleurs du milieu protégé (ESAT)
- Doweski, Elisa (2014)
Mémoire
Accès restreint
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- L'expérience de la transition identitaire du statut de travailleur à celui de retraité : le cas des travailleurs du milieu protégé (ESAT)
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- Doweski, Elisa
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- 1 juillet 2014
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- Travail
- Handicap
- Transition
- Expérience
- Retraite
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- Work
- Disability
- Transition
- Experience
- Retirement
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Posséder un travail permet de s’affranchir de l’identité de travailleur et ainsi de pouvoir s’insérer socialement. Néanmoins, pour les personnes en situation de handicap il se peut que cette identité soit mise à mal et qu’elles soient victimes de stigmates. Notamment dans le milieu ordinaire où les recruteurs peuvent quelque fois éviter de proposer des entretiens aux personnes ayant mentionné la Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) sur leur CV. Le milieu protégé apparaît alors comme une solution pour éviter d’être confronté à cela. Un sentiment d’appartenance peut être permis par les Etablissements et Services d’Aides par le Travail (ESAT). Il se peut tout de même que travailler dans ces établissements s’avère se confronter à son propre handicap. Cela est déterminé en fonction de l’expérience que chacun fait de l’ESAT. Expérience qui n’est pas sans liens avec les moniteurs d’atelier et l’image qu’ils renvoient aux personnes accompagnées.
Les personnes en situation de handicap ont donc la possibilité de travailler en milieu protégé, lorsque le milieu ordinaire ne leur convient pas. Ils sont, de ce fait, tout aussi concernés par le départ en retraite comme n’importe quels travailleurs. Effectivement, cette question était moins présente il y a quelques années car l’espérance de vie n’était pas la même qu’aujourd’hui. Les ESAT se trouvent donc confronter au fait de devoir adapter leur accompagnement auprès d’un public vieillissant et de nouveaux questionnements apparaissent.
Aussi, les travailleurs d’ESAT vivent souvent en Foyer d’hébergement (FH) ou peuvent aussi être accompagnés par un Service d’Accompagnement à la Vie Social (SAVS). Cesser leur activité professionnelle signifie donc déménager pour ceux vivant en FH au regard des injonctions institutionnelles. Une double rupture peut alors s’opérer. Concernant ceux accompagnés par le SAVS, le déménagement n’est pas systématique mais peu intervenir pour des raisons financières.
Au regard de l’identité professionnelle pouvant être mise à mal et des injonctions auxquelles peuvent être confrontées les travailleurs d’ESAT, notre recherche s’attache à essayer de comprendre quelle expérience font les travailleurs d’ESAT de la transition identitaire qu’implique le passage vers la retraite. Pour ce faire, une approche qualitative a été privilégiée.
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Posséder un travail permet de s’affranchir de l’identité de travailleur et ainsi de pouvoir s’insérer socialement. Néanmoins, pour les personnes en situation de handicap il se peut que cette identité soit mise à mal et qu’elles soient victimes de stigmates. Notamment dans le milieu ordinaire où les recruteurs peuvent quelque fois éviter de proposer des entretiens aux personnes ayant mentionné la Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) sur leur CV. Le milieu protégé apparaît alors comme une solution pour éviter d’être confronté à cela. Un sentiment d’appartenance peut être permis par les Etablissements et Services d’Aides par le Travail (ESAT). Il se peut tout de même que travailler dans ces établissements s’avère se confronter à son propre handicap. Cela est déterminé en fonction de l’expérience que chacun fait de l’ESAT. Expérience qui n’est pas sans liens avec les moniteurs d’atelier et l’image qu’ils renvoient aux personnes accompagnées.
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Having a job frees you from the identity of a worker and enables you to fit in socially. However, for people with disabilities, this identity can be undermined and they can fall victim to stigma. Particularly in the mainstream workplace, where recruiters may sometimes avoid offering interviews to people who have mentioned the RQTH on their CV. The sheltered environment then appears to be a solution to avoid having to deal with this. A sense of belonging can be fostered by the ESAT. However, working in these establishments may mean coming face to face with one's own disability. This is determined by each person's experience of the ESAT. This experience is not unrelated to the workshop supervisors and the image they project to the people they support.
Disabled people therefore have the option of working in a sheltered environment when the ordinary environment does not suit them. As a result, they are just as concerned about retirement as any other worker. This was less of an issue a few years ago, because life expectancy was not the same as it is today. ESATs are therefore having to adapt their support to an ageing population, and new questions are emerging.
ESAT workers often live in residential home (FH) or may also be supported by a SAVS. For those living in FH, giving up their professional activity means moving, in line with institutional injunctions. A double break may then occur. For those supported by the SAVS, the move is not systematic but may be necessary for financial reasons.
In view of the professional identity that can be undermined and the injunctions with which ESAT workers may be confronted, our research seeks to understand how ESAT workers experience the identity transition involved in moving towards retirement. To do this, we opted for a qualitative approach.
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Having a job frees you from the identity of a worker and enables you to fit in socially. However, for people with disabilities, this identity can be undermined and they can fall victim to stigma. Particularly in the mainstream workplace, where recruiters may sometimes avoid offering interviews to people who have mentioned the RQTH on their CV. The sheltered environment then appears to be a solution to avoid having to deal with this. A sense of belonging can be fostered by the ESAT. However, working in these establishments may mean coming face to face with one's own disability. This is determined by each person's experience of the ESAT. This experience is not unrelated to the workshop supervisors and the image they project to the people they support.
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Citation bibliographique
Doweski, Elisa (2014), L'expérience de la transition identitaire du statut de travailleur à celui de retraité : le cas des travailleurs du milieu protégé (ESAT) [Mémoire]