French-accented English in the context of academic communication: help or hinderance for speech intelligibility and comprehensibility?
- O'Callaghan, Victoria Kathleen (19..-....) (2025)
Thèse
- Numéro national de thèse
- 2025TLSEJ016
- Titre en anglais
- French-accented English in the context of academic communication: help or hinderance for speech intelligibility and comprehensibility?
- Titre en français
- La prononciation des locuteurs français en anglais L2 en contexte de communication scientifique : entrave ou facilitation de l’intelligibilité et de la compréhensibilité du discours ?
- Directeur de recherche
- Przewozny, Anne (1972-....)
- Co-directeur de recherche
- Lemarié, Julie (1978-....)
- Date de soutenance
- 26 mai 2025
- Unité de recherche
- Cognition, Langues, Langage, Ergonomie - CLLE
- Sujet
- Linguistique générale
- Mots-clés en français
- Intelligibilité
- Compréhensibilité
- Interphonologie
- Perception
- Parole L2
- Francophones
- Mots-clés en anglais
- Intelligibility
- Comprehensibility
- Interphonology
- Perception
- L2 speech
- French speakers
- Résumé en anglais
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When French researchers present their research in English in an international context, is their accent an obstacle to speech intelligibility and comprehensibility, or on the contrary, a desirable difficulty that leads listeners to focus their attention more closely on the speech signal? Considerable work has been done on the different varieties of L2 speech, but little research has focused on L2 speech in an academic context. Yet, the implications associated with effective communication in this precise context are important, both for individuals at the social level and for the development of French research at an international level. This dissertation is based on two interdisciplinary empirical approaches: 1) a sociolinguistic protocol, which makes it possible to examine the interphonological system of French Psychology Researchers, and 2) an experiment aimed at evaluating the impact of French-accented speech on intelligibility and comprehensibility depending on both the first language (L1) of the listener (English or French) and the degree of accent (marked, unmarked or L1).
The first study is conducted within the variationist sociophonological framework of the Phonologie de l'anglais contemporain (PAC) programme. Thirteen French psychology researchers performed various oral production tasks, which constitute a corpus for acoustic and descriptive analysis. Three English speakers of Southern British English (SBE) carried out the same tasks to create a control condition for the second study. The acoustic analysis focuses on seven English vowel contrasts: /ɪ/ - /i:/, /æ/ - /ʌ/, /ɒ/ - /ɔ:/, /ʊ/ - /u:/, /æ/ - /ɑ:/, /ɜ:/ - /ʌ/ and /æ/ - /e/. Pillai scores reveal that the informants do not always maintain vowel contrast distinctions, however there is substantial variability among informants. Descriptive analyses of /h/, /θ/, and /ð/ show that the glottal fricative is subject to considerable variability with half of the participants frequently omitting it, whereas the dental fricatives are more frequently produced in their target-like form and substitutions appear to vary depending on phonotactic constraints. Discussions with French researchers show that having a French accent is a concern for researchers when they have to communicate in an academic context. As such, it is important to investigate the impact of accentedness on listeners.
The aim of the second study was to evaluate the intelligibility and comprehensibility of the French researchers' productions taken from the corpus developed in the first study. The chosen stimuli consisted of three accent conditions: a marked French accent, an unmarked French accent and an SBE accent. Three perception tasks were undertaken by 162 participants whose L1 was either French or English. They had to recognise isolated words, words in the context of sentences and understand continuous speech. In addition to performance on these tasks, Likert scales relating to judgements of certainty, evaluation of cognitive load, comprehensibility and degree of accent were also collected. Results show that English listeners perform better on word recognition tasks when listening to SBE-accented speech than French-accented speech, but French listeners' performances did not vary depending on the accent they heard. However, when listening to continuous speech both groups performed better when listening to SBE-accented speech. Perceptual ratings followed a similar pattern. This study provides the first results of how listeners perceive French-accented speech in an academic context. - Résumé en français
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Lorsqu’un chercheur français présente ses travaux en anglais dans un contexte international, sa prononciation est-elle un obstacle à l’intelligibilité et la compréhensibilité de son discours ou au contraire, une difficulté désirable qui conduit les auditeurs à focaliser davantage leur attention ? De nombreux travaux ont été menés sur les différentes variétés L2, mais peu de recherches se sont concentrées sur le discours en L2 dans un contexte académique. Pourtant, les enjeux associés à l’efficacité de la communication dans ce contexte précis sont importants à la fois pour les individus au plan social mais aussi pour le développement de la recherche française à l’international. La thèse se fonde sur une approche interdisciplinaire avec deux études : 1) un protocole sociophonologique qui permet d’examiner le système interphonologique de chercheurs français en psychologie, et 2) un protocole expérimental visant à évaluer l’impact d’une prononciation française sur l’intelligibilité et la compréhensibilité en fonction de la langue maternelle (L1) de l’interlocuteur (anglais ou français) et du degré d’accent (marqué, non-marqué ou L1).
Dans la première étude inspirée du cadre sociophonologique variationniste du programme Phonologie de l'anglais contemporain (PAC), treize chercheurs français en psychologie ont réalisé différentes tâches en production orale, constituant ainsi un corpus dédié à l’analyse acoustique et descriptive. Une condition contrôle pour la deuxième étude est élaborée sur la base de ces mêmes tâches réalisées par trois locuteurs anglophones avec un accent Southern British English (SBE). L'analyse acoustique se concentre sur sept contrastes de vocaliques en anglais : /ɪ/ - /i:/, /æ/ - /ʌ/, /ɒ/ - /ɔ:/, /ʊ/ - /u:/, /æ/ - /ɑ:/, /ɜ:/ - /ʌ/ and /æ/ - /e/. Les scores Pillai révèlent que les informateurs ne maintiennent pas toujours les distinctions de contraste vocalique, bien qu'il y ait une variabilité substantielle entre les informateurs. Les analyses descriptives de /h/, /θ/, and /ð/ montrent que la fricative glottale est sujette à une variabilité considérable, la moitié des participants l'omettant fréquemment, tandis que les fricatives dentales sont plus souvent produits dans leur forme cible et les substitutions semblent varier en fonction des contraintes phonotactiques. Les échanges avec les chercheurs français attestent du fait que la prononciation est un sujet de préoccupation des chercheurs lorsqu'ils doivent communiquer en contexte académique. Il est donc important d'étudier son impact sur les auditeurs.
La deuxième étude vise à évaluer l'intelligibilité et la compréhensibilité des productions orales de chercheurs français issues du corpus constitué dans la première étude. Les stimuli choisis comprennent trois conditions d'accent : un accent français marqué, un accent français non marqué et un accent SBE. L’évaluation est conduite auprès de 162 participants francophones et anglophones dans trois tâches de perception en reconnaissance de mots isolés, de mots insérés dans des phrases, et de compréhension du discours. Au-delà des performances examinées lors de ces tâches, des échelles de Likert relatives à des jugements de certitude, d’évaluation de la charge cognitive ressentie, de compréhensibilité et du degré d’accent ont également été recueillies. Les résultats montrent que les auditeurs anglophones obtiennent de meilleures performances dans les tâches de reconnaissance de mots lorsqu’ils écoutent un accent SBE plutôt qu’un accent français, mais qu’il n’y a pas de différence significative en fonction de l’accent chez les auditeurs francophones. Cependant, lors de l'écoute du discours, les deux groupes ont obtenu de meilleurs résultats lorsqu'ils ont écouté un accent SBE. Les jugements perceptuels ont suivi une tendance similaire. Cette étude fournit les premiers résultats sur la façon dont les auditeurs perçoivent l’accent français en contexte académique. - Accès au document
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Citation bibliographique
O'Callaghan, Victoria Kathleen (19..-....) (2025), French-accented English in the context of academic communication: help or hinderance for speech intelligibility and comprehensibility? [Thèse]