Titre en français

"L'exécration de la postérité" ? La trajectoire mémorielle de Cecil Rhodes de la fin du XIXe siècle à nos jours

Auteur

Bellini, Raphaël

Directeur de recherche

Dulucq, Sophie (19..-.... ; historienne)

Date de soutenance

2 juillet 2025

Établissement

Université Toulouse-Jean Jaurès

UFR ou composante

Département Histoire

Diplôme

M1 Histoire et Civilisations modernes et contemporaines

Sujet

Histoire contemporaine

Mots-clés en français

Cecil Rhodes

Mémoire

Afrique australe

Rituels

Sépulture

Funérailles

Commémoration

Contestations

Résumé en français

Cette étude se propose d'étudier la vie posthume de Cecil Rhodes par la trace que sa mémoire laisse au sein des sociétés humaines, tant en Afrique australe qu'en Grande-Bretagne. Il s'agit de comprendre comment ses obsèques et sa tombe se constituent en objets historiques édifiants pour saisir les évolutions de la perception sur le défunt.
Ancien premier ministre, financier, colonisateur, Cecil Rhodes meurt le 26 mars 1902 dans une petite ville proche du Cap. Selon ses dernières volontés, il est enterré à 2000 kilomètres au nord, en Rhodésie, territoire de l'Empire qui porte son nom. Les funérailles, qui durent deux semaines, sont grandioses, dignes d'un monarque. Ces cérémonies permettent de l'installer comme grand homme de la colonisation et renforcent sa place dans la mémoire collective de la société coloniale, déjà soutenue par un culte préalable.
La tombe, singulièrement isolée au coeur des massifs rocheux des Matopos, devient un lieu de pèlerinage qui contribue à la célébration de sa mémoire. Elle cristallise des mémoires plurielles, parfois concurrentes, et se révèle être un point d'ancrage pertinent pour étudier l'évolution de la mémoire de Rhodes au cours du XXe siècle. Si, dans les premières décennies suivant sa mort, la sépulture demeure le lieu d'une mémoire sacrée, la banalisation du site funéraire et les constations liées au passé colonial qu'incarne le défunt ne tardent pas à entamer un processus de désacralisation de ce panthéon rhodésien.

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