Titre en français

L'Habiter des élèves de cycle 3 et leurs projections scolaires et professionnelles

Auteur

Pourtau Burgos, Inés

Directeur de recherche

Maffre, Stéphanie (1972-....)

Date de soutenance

27 mai 2025

Établissement

Université Toulouse-Jean Jaurès

UFR ou composante

Institut National Supérieur du Professorat et de l'Education (INSPE)- Académie de Toulouse

Diplôme

M2 MEEF Professeur des écoles

Sujet

Enseignement primaire

Sciences de l'éducation

Mots-clés en français

Habiter

Spatialité

Territoire favorisé

Territoire défavorisé

Inégalités scolaires

Inégalités spatiales

Capital spatial

Capital culturel

Capital économique

Politiques educatives

REP

Méritocratie

Capabilité

Résumé en français

Dans la première partie du mémoire nous avons croisé les études issues de la géographie et de la sociologie de l’éducation.
Rappelons la notion « d’habiter » de Olivier Lazzarotti, définie comme un rapport intime et structurant entre l’individu et son espace de vie. Elle inclut l’environnement physique, mais aussi les pratiques culturelles, les habitudes, les contraintes et les ressources accessibles aux individus. À partir de cette notion, nous avons parlé de la manière dont le lieu de vie et le milieu social de l’élève influencent sa scolarité, en convoquant des auteurs comme Bourdieu (et ses notions d’habitus et de capitaux), ou encore Lahire, Rayou ou Dubet. Nous sommes arrivés à l’idée que la scolarité des élèves est ancrée dans des réalités spatiales très différenciées qui peuvent favoriser ou freiner leur réussite scolaire et leur projection professionnelle.
La deuxième partie du mémoire décrivait le protocole de recherche : un questionnaire à destination d’élèves de cycle 3. Celui-ci s’est déroule dans deux écoles aux profils différents du Tarn-et-Garonne : l’une située en milieu rural et l’autre en réseau d’éducation prioritaire dans une zone urbaine. Ce questionnaire visait à comprendre les représentations des élèves à propos de leur
quotidien, de leur famille, de l’école, ainsi que leurs aspirations futures. Les questions portaient sur leurs loisirs, leur projection dans les études ou la vie professionnelle.
Enfin, la troisième partie était celle de l’analyse croisée des réponses recueillies. Il en ressort que le contexte de vie, urbain ou rural, favorisé ou défavorisé, influence nettement les réponses des élèves.
Notre analyse souligne aussi que le lieu où l’on habite ne détermine pas à lui seul un parcours scolaire ou professionnel, mais qu’il conditionne un ensemble de facteurs : accès à la culture, stabilité familiale, présence ou non d’un espace de travail personnel, aide aux devoirs, pratiques spatiales, loisirs. Tous ces éléments composent un « capital spatial » qui, s’il est faible, peut limiter la projection de l’élève dans l’avenir. Ce capital spatial est, nous l’avons vu, assezdifférents dans les deux écoles.

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