Titre en français

Étude de l’isolement / l’exclusion ponctuelle de la classe

Auteur

Torné-Jouen, Andréa

Directeur de recherche

Fondeville, Bruno (1972-....)

Date de soutenance

19 juin 2025

Établissement

Université Toulouse-Jean Jaurès

UFR ou composante

Institut National Supérieur du Professorat et de l'Education (INSPE)- Académie de Toulouse

Diplôme

M2 MEEF Professeur des écoles

Sujet

Enseignement primaire

Sciences de l'éducation

Mots-clés en français

Isolement d'un élève

Exclusion

Perturbations scolaires

Sanctions

Punitions

Résumé en français

Ce travail explore la gestion des désordres en classe, avec un focus sur les pratiques d’exclusion. L’auteur, préoccupé par l’usage parfois automatique de l’exclusion, s’est interrogé sur ses alternatives afin d’éviter qu’elle ne devienne une réponse systématique aux perturbations. Les recherches menées montrent que l’exclusion est une pratique historique qui évolue selon les contextes éducatifs, les dispositifs mis en place, ainsi que les attitudes des enseignants et des élèves.
La première partie du mémoire examine les différentes formes de punitions et leurs cadres réglementaires. L’auteur constate que l’exclusion peut prendre diverses formes (isolement, privation de récréation) et qu’elle reste répandue dans l’enseignement secondaire. Les travaux d’auteurs tels que Debarbieux, Prairat et Garric permettent d’analyser cette pratique, en mettant en lumière son évolution vers des sanctions éducatives et les défis rencontrés par les enseignants dans la gestion des désordres.
Pour approfondir ces réflexions, deux entretiens ont été menés avec des enseignantes aux profils variés. Ces échanges révèlent que l’exclusion s’inscrit dans un processus de régulation continue et ne constitue pas uniquement une sanction finale. Les pratiques diffèrent selon les enseignants, leurs objectifs et leur posture face aux élèves. L’étude souligne l’importance de la cohérence entre la pratique de l’exclusion et les valeurs de l’enseignant, ainsi que son rôle préventif.
Enfin, l’auteur observe que l’efficacité de ces pratiques dépend de multiples facteurs : l’état psychologique de l’enseignant, le profil des élèves et les habitudes scolaires. Une étude élargie pourrait permettre d’évaluer l’impact de l’exclusion sur le long terme. L’expérience professionnelle joue un rôle clé dans l’amélioration des méthodes de gestion des désordres, et l’auteur constate, au fil de son alternance, une progression dans sa posture pédagogique et sa capacité à adapter ses dispositifs.
En conclusion, bien que l’exclusion soit autorisée, elle ne devrait être utilisée qu’en dernier recours et adaptée au contexte spécifique de la classe et aux valeurs du professeur. Une approche fondée sur des attentes claires, la confiance et la communication apparaît essentielle pour garantir un cadre sécurisé et respectueux pour les élèves.

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