L'occitan et les vaudois en Italie : Étude sociolinguistique et dialectologique comparée de la Val Pellice et de Guardia Piemontese
- Sallard, Emilien (2025)
Mémoire
- Titre en français
- L'occitan et les vaudois en Italie : Étude sociolinguistique et dialectologique comparée de la Val Pellice et de Guardia Piemontese
- Auteur
- Sallard, Emilien
- Directeur de recherche
- Sichel-Bazin, Rafèu (1981-....)
- Co-directeur de recherche
- Brennan, Sara
- Date de soutenance
- 16 octobre 2025
- Établissement
- Université Toulouse-Jean Jaurès
- UFR ou composante
- Département Lettres modernes, Cinéma et Occitan
- Sujet
- Linguistique générale
- Mots-clés en français
- Occitan
- vaudois
- Italie
- Alpes
- Piémont
- Calabre
- sociolinguistique
- dialectologie
- histoire
- Résumé en français
-
Seule ''hérésie'' médiévale ayant subsisté jusqu'à nos jours, l’Église vaudoise persécutée à travers l'Europe au Moyen-âge est dès ses débuts à l'origine d'une importante littérature en langue d'oc. Mais le petit "peuple-église" adhérant à la Réforme au XVIe siècle, qu'il a précédée dans son aspiration évangélique, se retrouve sous les coups d'une répression d'une ampleur inédite. De là, des deux côtés de la péninsule italique où les vaudois se cantonnaient désormais, deux communautés séparées pour toujours vont connaître un destin opposé. En 1561, tandis que ceux de Calabre, arrivés des vallées piémontaises et de Provence, vont être exterminés ou convertis de force au catholicisme en étant concentrés à Guardia (plus tard dit "Piemontese" ou en occitan La Gàrdia), ceux des Alpes vont, par une résistance acharnée, obtenir la première reconnaissance de liberté de culte de l'Europe moderne, circonscrite aux trois vallées dites ''vaudoises''.
Ainsi se développèrent deux situations culturelles et linguistiques différentes. Les vaudois autour de leur centre historique en Val Pellice (Val Pèlis) vont adopter le français, langue de la Réforme, comme seule langue culte et se caractériser avant tout par l'universalisme propre à leur vision évangélique. Les descendants des anciens vaudois brutalement assimilés au Sud vont quant à eux garder la langue importée des Alpes et de Provence qui deviendra leur spécificité, Guardia Piemontese étant le seul îlot occitan hors du continuum. Pourtant, tous deux se retrouveront à partir de l'intégration à un même ensemble politique, l'Italie, qui allait forcément les rapprocher dans leur rapport au politique, au culturel et à la langue.
Notre étude se propose, autant sur le plan sociolinguistique que sur celui dialectologique, d'enquêter sur le centre vaudois alpin de la Val Pellice et sur La Gàrdia occitane au Sud de l'Italie en les remettant en miroir l'une de l'autre. D'abord, la comparaison se fera essentiellement sur ce rapport entre langue et religion (ou la mémoire de celle-ci) sous l'angle des identités et par l'analyse approfondie de la place de l'occitan dans les deux cas. Ensuite, notre étude linguistique aura pour objet le parler peu décrit de la "Genève italienne" qu'est Torre Pellice (La Tor de Pèlis) dans la basse vallée, vrai carrefour dialectologique et transition vers le piémontais, avant de revenir sur ses liens avec le guardiol de Calabre. - Accès au document
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Citation bibliographique
Sallard, Emilien (2025), L'occitan et les vaudois en Italie : Étude sociolinguistique et dialectologique comparée de la Val Pellice et de Guardia Piemontese [Mémoire]