Les points aveugles de la caméra multiplane. Une fabrique de l’animation
- Viry, Alice (2019)
Mémoire
Accès restreint
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- Les points aveugles de la caméra multiplane. Une fabrique de l’animation
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- 28 juin 2019
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- caméra multiplane
- peinture animée
- tiers-paysage
- art
- nonsense
- Zone
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- Le cinéma d’animation peut-il appréhender les « Zones », friches urbaines, territoires délaissés et autres marges des habitus de la société ? Ces territoires ingrats et invisibles mais secrètement foisonnants, « tiers-paysages » de la ville comme de nos esprits sont, selon Gilles Clément, des lieux d’invention biologique et, observons-le de notre époque, humaine. C’est pourquoi ils donnent à penser au cinéma d’animation, medium visuel de tous les possibles. Ils forment un territoire d’où l’on peut redéfinir un processus de création qui, par sa structure même, fabrique un espace cinématographique à l’aspect vacant et grandiose. Il faut alors s’attacher à la notion de stratification, que permet la caméra multiplane de Walt Disney si on la détourne de sa fonction de fabrique de profondeur illusoire pour lui permettre, à travers des régimes d’opacité, de plonger le volume dans la pénombre pour y observer les rêves qui s’y projettent. Ces espaces maculés ne peuvent naître que si l’on trouve des « points aveugles » stratégiques dans le processus de fabrication du film. Se reformulent alors un nouveau rapport à l’image, dont les figures brouillées inventent de nouvelles formes de narration, et, plus loin, une nouvelle conception de la ville par l’altération.
Citation bibliographique
Viry, Alice (2019), Les points aveugles de la caméra multiplane. Une fabrique de l’animation [Mémoire]