Recourir au "discours" en France en temps de troubles (1550-1580): une inspiration italienne?
- Montané, Elise (2019)
Mémoire
Accès restreint
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- Recourir au "discours" en France en temps de troubles (1550-1580): une inspiration italienne?
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- 27 septembre 2019
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- Discours
- Renaissance
- XVIème siècle
- Machiavel
- La Boétie
- Ronsard
- Gentillet
- littérature engagée
- guerres de religion
- France-Italie
- Nicot
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- Ce mémoire s’intéresse à un phénomène littéraire symptomatique de la Renaissance, période qui se caractérise par une production écrite aussi riche que particulièrement énigmatique. Il s’agit du phénomène des « discours ». Entre les années 1550 et 1580, alors que la France est agitée par les affrontements armés et idéologiques entre catholiques et réformés, on constate que le terme de « discours » est de nombreuses fois utilisé pour nommer des œuvres assez diverses. Or le terme ne se réfère à aucune forme littéraire ou rhétorique théorisée, et son sens est équivoque. La définition du terme de « discours » proposée par Jean Nicot dans son Thrésor de la langue françoyse, publié juste après notre période d’étude, atteste de la polysémie de ce terme, et suggère une influence italienne dans l’usage français. Nous avons donc cherché à quelle pratique, à quels « discours », Nicot pouvait se référer. Pour cette étude, nous avons sélectionné les « discours » suivants : les traductions seiziémistes de Jacques Gohory des Discours sur la première décade de Tite-Live de Machiavel, le Discours de la servitude volontaire de La Boétie, les Discours des Misères de ce temps de Ronsard, le Discours merveilleux de la vie actions et deportements de Catherine de Medicis, biographie anonyme, et enfin, les Discours sur les moyens de bien gouverner et maintenir en bonne paix un royaume ou autre principauté d’Innocent Gentillet, autrement appelés Anti-Machiavel. Ainsi, ce mémoire s’est concentré sur l’influence italienne dans l’acception française du terme de « discours », suggérée par Nicot. Il se propose d’analyser ces « discours » français comme réagissant à la réception d’un italianisme, comme participant à, et comme conditionnant ainsi, la diffusion de ce qui pourrait être le genre du « discorso » italien, et notamment machiavélien.
Citation bibliographique
Montané, Elise (2019), Recourir au "discours" en France en temps de troubles (1550-1580): une inspiration italienne? [Mémoire]