Les portraits d'enfants porteurs de l'Horuslocke dans le monde gréco-romain
- Trouchaud, Céline (2019)
Thèse
Accès restreint
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- 2019TOU20107
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- Les portraits d'enfants porteurs de l'Horuslocke dans le monde gréco-romain
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- Children portraits wearing the Horuslocke in the graeco-roman world
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- 10 décembre 2019
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- Portraits d’enfants
- Mèche d’Horus
- Enfance
- Antiquité
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- Children Portraits
- Sidelock
- Horus lock
- Childhood
- Antiquity
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- L'étude présentée dans le cadre de cette thèse a pour sujet les portraits d'enfants gréco-romains identifiés comme porteurs d'une coiffure désignée depuis les premiers travaux fondamentaux entrepris sur la question dans les années 1950 sous l'appellation « Horuslocke », « mèche d'Horus ». Cet arrangement capillaire se caractérise par la présence d'une mèche, laissée libre ou tressée, qui se détache du reste de la chevelure, celle-ci pouvant être, selon les exemples, longue, courte, voire rasée. La mèche est généralement figurée sur le côté droit de la tête mais peut également apparaître sur le côté gauche, à l'arrière ou au sommet de la tête. Comme l'implique la terminologie qui lui est associée, cette coiffure serait originaire d’Égypte où elle est attestée depuis l'Ancien Empire (2600 avant J.-C.-2200 avant J.-C.). Son usage se diffuse hors de la sphère égyptienne à partir du IIIe siècle avant J.-C. et connaît son apogée au IIIe siècle après J.-C. dans le contexte de l'Empire romain. L'évolution de ce symbole à l'époque gréco-romaine a fait l'objet de plusieurs interprétations qui jalonnent l'historiographie qui lui est consacrée : marqueur d'âge jouant un rôle dans le cadre de rites de passage, signe d'une initiation cultuelle, plus précisément aux cultes isiaques, marque identitaire ou encore indication d'un statut social. À la croisée entre Histoire de l'art et Histoire des Religions, l'étude de ces portraits nous amène à nous intéresser à plusieurs thématiques, de la représentation de l'enfant dans l'Antiquité, à sa place et son rôle dans les cultes, notamment les cultes isiaques, ainsi qu'aux questions concernant l'initiation et les pratiques d'oblation cultuelle dans le monde gréco-romain. À travers ce motif iconographique, une part de l'identité culturelle et sociale des enfants représentés se dévoile.
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- The study presented as part of this thesis looks at graeco-roman portraits of children who were identified as carrier of a hairstyle which was qualified as “Horuslocke”, “the Horus sidelock”, during the first research on this topic in the 1950s. This hairstyle is characterised by a long lock of hair, either let loose or braided, separated from the rest of the hair which can be either long, short, or even shaved. The sidelock is generally represented on the right side of the head. However, it can also appear on the left side, on the back or on the top of the head. As its terminology implies, this hairstyle would originate from Egypt, where it existed since the Ancient Empire (2600 B.C.-2200 B.C.). Its use spread outside of the Egyptian sphere from the 3rd century B.C. It reached its peak in the 3rd century A.D in the Roman Empire. The evolution of this symbol during the graeco-roman period was subjected to different interpretations which punctuate the historiography devoted to it: age indicator playing a role in the rite of passage, sign of a cult initiation -more specifically in the Isiac cult, identity marker, or sometimes indication of a social status. At the crossroad between the History of Art and the History of Religion, the study of this portraits puts into light a few thematics, from the representation of children in Antiquity, to their places and roles in cults, particularly in the Isiac cult, along with questions regarding the initiation and practice of cultual offering in the graeco-roman world. Through this iconographic pattern, a part of the cultural and social identity of the children is unveiled.
Citation bibliographique
Trouchaud, Céline (2019), Les portraits d'enfants porteurs de l'Horuslocke dans le monde gréco-romain [Thèse]