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L'histoire des femmes à l'école élémentaire en cycle 3
Mon mémoire étudie la place qu'ont les femmes dans l'enseignement de l'Histoire au cycle 3. De cette façon, il retrace toute l'histoire des femmes depuis 1789. L'idée est de se questionner sur l'image que l'on renvoie des femmes aux élèves et quelles en sont les raisons.
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Enseigner les repères spatiaux par le corps entre motricité et géométrie. Recherche des freins à un apprentissage mettant en scène les corps enseignants et enseignés A l’entrée au CP, l’apprentissage par le corps très utilisé en maternelle n’est plus ou peu observé. Les recherches montrent pourtant que cette corporéité reste la clé d’une meilleure appropriation des savoirs. Formatrice dans le 1er degré, j’observe des CP en position frontale ayant pour interdiction de se déplacer. Deux mois auparavant, en GS, ils vivaient dans un espace plus modulable, des apprentissages en ateliers dans une proximité plus intimiste avec leur enseignant. Pourtant, quand on questionne ces enseignants, ils sont convaincus de l’efficacité des modalités d’apprentissage par le corps vécues en maternelle.
Mes recherches vont donc se centrer sur une compétence professionnelle liée à la polyvalence des enseignants du 1er degré au service de la continuité entre les domaines d’activités à la maternelle et de la cohésion du parcours d’apprentissage à l’élémentaire. J’ai donc choisi d’observer à travers les “lunettes” de la didactique clinique de M.F Carnus, des enseignants de début de cycle 2 dans la mise en œuvre d’un apprentissage par le corps. Pour cela je vais utiliser une seconde “paire de lunettes”, celle de la théorie des situations didactiques de G. Brousseau pour analyser à travers le filtre du déjà-là décisionnel des enseignants, comment ces derniers mettent en œuvre une ingénierie didactique qui met en jeu leur propre corps et celui des élèves.
Le but de cette recherche est de pouvoir observer les freins à la mise en œuvre d’un apprentissage sollicitant le corps de l’enseignant et celui des élèves en CP puis de les analyser afin d’en déterminer l’origine dans le déjà-là décisionnels des enseignants collaborateurs.
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Faire produire des écrits courts dès le début du CP pour améliorer l’apprentissage de la lecture. La question de la singularité enseignante. Depuis plusieurs années, les différentes études (CEDRE 2009, PISA 2012, PIRLS 2016) mettent en évidence une baisse des performances des élèves français et on constate que la grande majorité des élèves en difficulté est issue de la classe moyenne ou défavorisée. Devant l’urgence à faire progresser tous les élèves, l’institution recommande à travers les programmes, la pratique de la production d’écrits courts dès le début du CP pour un apprentissage efficace de la lecture.
Dans cette recherche, nous nous intéressons d’une part à la situation didactique : « Faire produire des phrases et des textes dès le début du CP de façon articulée avec les pratiques de lecture. » et d’autre part à l’influence des représentations de l’écrit des enseignants sur la situation de production d’écrit.
A partir de deux études de cas, Camille enseignante de CP en milieu ordinaire et Sarah enseignante de CP/CE1 en Réseau d’Education Prioritaire, ainsi que par le biais de l’analyse de cette pratique d’écriture, nous examinons la posture du professeur dans la relation maître–élèves, les adaptations qu’il met en place et sa façon d’aborder la difficulté scolaire lors de la situation d’apprentissage « produire de l’écrit », cela pour mettre en évidence la part que prend l’enseignant dans la transmission des savoirs. De même, nous montrons le poids des « déjà-là » : « déjà-là expérientiel », « déjà-là conceptuel » et « déjà-là intentionnel » (Carnus, 2009) dans les choix conscients et inconscients opérés par le sujet enseignant lors de l’activité de production d’écrits.
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Les ateliers de philosophie Lévine/AGSAS au filtre du sujet enseignant : une étude de cas en didactique clinique
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Le sujet-enseignant à l’épreuve de l’inclusion d’élèves d’Ulis école en étude graphémique au CP - une étude de cas rapprochés en didactique clinique L’école inclusive est le grand challenge de l’Éducation nationale depuis la promulgation de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Cependant, il existe toujours une résistance de la part de certains enseignants de classe ordinaire face à l’inclusion d’élèves en situation de handicap. J’entends par résistance l’action de se défendre psychiquement face à l’inclusion d’élève en situation de handicap, de s’opposer à ce qu’on n’approuve pas, mais aussi à ce que l’on craint de ne pas parvenir à faire, à ce qui dérange, le handicap en classe ordinaire, l’étrangeté.
J’ai donc envie de me demander quelle est la nature et le fonctionnement des freins qui empêchent ces enseignants, pourtant spécialistes de la didactique, à inclure les élèves en situation de handicap mental au sein de leur classe. En quoi la subjectivité des enseignants dans leur rapport à l’institution, au handicap mental ou même au coordonnateur de l’ULIS entre-t-elle en compte dans leurs pratiques professionnelles inclusives ? Qu'est-ce qui résiste et empêche ces enseignants de penser une accessibilité des savoirs pour tous ?
Ma recherche prend place, auprès de deux enseignants de CP dans deux écoles différentes, dans l’observation de la prise en compte de la diversité d’élèves inscrits dans un dispositif d’ULIS école en inclusion en classe de CP pendant une séquence d’étude graphémique dans le cadre d’une observation clinique en didactique ordinaire. J'ai réalisé également un entretien ante d’accès au déjà-là décisionnel des sujets et un entretien post d’après coup. Ce matériel de recherche sera analysé au filtre de la didactique clinique.
Les enjeux de ma recherche se situent donc à cheval entre des enjeux concernant les compétences professionnelles de l’enseignant et des enjeux de savoir propre aux élèves autour de l’étude graphémique et de l’apprentissage de la lecture.
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Alphonse III, roi des Asturies : Histoire et mémoire (866-910)
Alphonse III des Asturies a été le dernier roi du royaume asturien qui est aussi désigné comme le royaume d’Oviedo. Il a régné entre 866 et 910, année durant laquelle, selon certains historiens, le royaume asturien est devenu le royaume de León par le transfert de la capitale du royaume de la ville d’Oviedo dans les Asturies au nord de l’Espagne actuelle à la ville de León un peu plus au sud. Alphonse III est considéré par plusieurs historiens comme le plus important roi asturien de l’époque non seulement par la durée de son règne (le plus long des rois asturiens), mais aussi par ses actions comme roi chrétien pour la prétendue «Reconquista » espagnole étant donné l’expansion territoriale du royaume asturien qui a consolidé ses frontières jusqu’aux fleuves Duero et Mondego au nord du Portugal actuel grâce aux entreprises militaires de ce roi sachant que à l’époque de son père Ordoño Ier, le royaume asturien avait des dimensions un peu plus modestes ne dépassant pas les villes de Tuy en Galice et Amaya à León.
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Le libre choix d'activité, un dispositif pertinent pour développer la décentration chez des élèves de moyenne section ? A travers le cadre de la théorie des situations didactiques, cette recherche vise à comprendre si et comment le milieu didactique de libre choix d'activité favorise la décentration chez des élèves de moyenne section. A travers une ingénierie didactique dans deux classes de maternelle, seront analysées l'influence des étayages et des phases d'institutionnalisation des enseignantes sur les évolutions observées chez les élèves.
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Les rapports à la transition université-emploi d’étudiantes en master 2 Psychologie Sociale, du Travail et des Organisations (PSTO)
L’évolution du monde du travail et du contexte socioprofessionnel fait qu’aujourd’hui nous pouvons parler de changements, de flexibilité et d’imprévisibilité pour caractériser les parcours professionnels des individus. Au sein de l’université, on relève une volonté de professionnalisation des parcours de formation de manière à favoriser l’adéquation formation- emploi et à faciliter l’insertion professionnelle ultérieure des étudiant(e)s. Par ailleurs, alors que le taux d’insertion des diplômés de master est au plus haut en France, il ne signifie pas forcément la qualité de l’emploi ou l’absence de phénomènes de déclassement et de précarité. De même, les perceptions des chances d’insertion professionnelle des étudiants à l’issue de leur formation sont hétérogènes. Dans une démarche compréhensive et dans une logique subjective, systémique et contextuelle, nous nous intéressons aux rapports à la transition université-emploi d’étudiants en master. Nous avons mené des entretiens auprès de quatre étudiantes en master 2 de Psychologie Sociale du Travail et des Organisations afin d’appréhender leurs rapports à la transition université-emploi au travers de l’étude du sens de l’orientation, du sens de l’expérience universitaire, des rapports au travail et du rapport à l’avenir professionnel. Les résultats mettent en lumière des éléments partagés par les participantes et dans le même temps, la singularité des rapports à cette transition.
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Relations École-familles. L'expérience de l'École dite « inclusive » de parents d'enfants avec un Trouble du Spectre de l'Autisme (TSA)
Les relations entre l’École et les familles connaissent une histoire bien particulière qui fait l’objet d’études depuis plusieurs années. Entre désaccords et besoins de collaboration, ces relations sont souvent la source de discordances. Dans le cadre de l’inclusion pour tous, l’École se retrouve à ouvrir ses portes et doit trouver un moyen de mettre en œuvre des partenariats avec les parents et les professionnels extérieurs. Les enfants avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) présentent souvent des difficultés dans leur parcours de scolarisation. Les parents de ces enfants expriment des besoins liés à la collaboration avec l’École pour favoriser l’inclusion de leur enfant, mais font aussi l’expérience de relations difficiles qui font obstacle à cette inclusion. Nous avons interrogé des parents d’enfants avec un TSA scolarisés en milieu ordinaire. Les participantes nous ont fait part de leur expérience relative aux relations avec l’École. Les résultats mettent en exergue, d’un côté, des leviers possibles à une collaboration efficace entre l’École et les familles qui viennent favoriser de bonnes relations. D’un autre côté, leur expérience dévoile des obstacles importants à cette collaboration qui viennent entraver les relations et l’inclusion de leurs enfants à l’école.
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L'élaboration du projet professionnel des jeunes issus de quartiers défavorisés
Durant ce mémoire nous nous intéressons aux dynamiques d'élaboration du projet professionnel des jeunes issus de quartiers défavorisés, ainsi qu'au sens qu'ils donnent à ce projet.
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La représentation sociale du handicap d'élèves de cycle 3 : la possible influence du projet pédagogique délivrant des connaissances et permettant de vivre des expériences relatives au handicap
Chaque individu de la société a ses propres représentations sociales résultant de nombreuses influences, dont les expériences de vie. De ce fait, la représentation sociale du handicap des personnes dépendrait de leur rapport avec le handicap. Bien que des lois soient mises en place afin de rendre la société plus inclusive, il est primordial que les comportements de ses citoyens soient, eux aussi, inclusifs. Permettre à tous les enfants de vivre des expériences relatives au handicap serait un des rôles de l’école. Par conséquent, les élèves auraient une certaine approche du handicap, et pourraient agir dans le sens d’une réelle inclusion. Certains élèves ne vivent certainement aucune expérience relative au handicap, ils ont donc, la plupart du temps, une représentation sociale du handicap fondée sur des stéréotypes. Le projet pédagogique, en proposant à tous les élèves des expériences relatives au handicap pourrait permettre à tous de fonder leur représentation sociale sur de réelles expériences, ils apprendraient ainsi certainement mieux la différence.
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Les pratiques d'animations socioculturelles inclusives sur les temps de loisirs en structures ordinaires
Depuis plusieurs années, l'inclusion et le handicap sont devenus des préoccupations sociétales majeures. Par ailleurs, les textes et les lois votés par les politiques ne suffisent pas toujours à être appliqués de manière rigoureuse. Cette étude cherche à mettre en avant les pratiques que l'on peut qualifier d'inclusive dans les structures de loisirs françaises pour les enfants en situation de handicap ou présentant des besoins éducatifs particuliers. Elle s'appuie sur une méthodologie socio-ethnographique particulière regroupant des entretiens et des observations de terrain. Son but est de rendre compte des pratiques d'animations mises en place par les professionnels éducatifs pour ce public au sein des Centre de Loisirs Associés à l'Ecole.
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Le rapport au savoir d'élèves de 3e Segpa en situation d'orientation
Il s’agit dans cette étude, de s’intéresser aux concepts de rapport au savoir et d’orientation scolaire et professionnelle. J’ai donc choisi d’étudier le sens que les élèves scolarisés en 3e Segpa donnent à leur parcours scolaire et comment ils appréhendent leur projet d’orientation. Pour répondre à cette problématique, j’ai fait le choix de donner la parole aux élèves de 3e Segpa. A travers des entretiens semi-directifs, je me suis intéressée à leur parcours scolaire, à leur vécu scolaire, à leur rapport au savoir mais aussi à leur projet d’orientation. L’analyse thématique des entretiens à permis de réaliser des études de cas pour chacun des élèves participants prenant ainsi en compte leur singularité. Cette étude montre, notamment, l’importance du désir d’apprendre malgré des difficultés scolaires, selon certaines modalités comme la relation avec les enseignants, mais aussi la motivation impulsée par leur projet d’orientation
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Le rapport au corps des personnes en situation de handicap moteur pratiquant un sport en compétition
Certaines personnes en situation de handicap moteur font le choix de pratiquer un sport en compétition ou plutôt le handisport en compétition car il désigne la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap. A travers lui, ce qui est recherché est l'effort physique, le dépassement de soi et des autres, la recherche de la haute performance ou encore le progrès. Nous nous questionnons sur le vécu du corps des personnes en situation de handicap moteur, l’image qu’ils en ont et comment ils la décrivent. Ainsi, ce mémoire propose d’étudier le rapport au corps de personnes en situation de handicap moteur pratiquant un
sport en compétition. Dans cette recherche, nous tenterons de savoir en quoi le handisport en compétition permet à des personnes en situation de handicap moteur d’investir différentes dimensions de leur rapport au corps. Nous avons constitué un échantillon de trois personnes en situation de handicap moteur pratiquant un sport en compétition. Le handicap en tant que construction sociale oriente le regard des individus sur le corps déficient. Face aux prescriptions sociales de la normalité auxquelles le corps en situation de handicap se heurte, elles ont un rapport stigmatisé au corps. Étant assignées à un groupe social disqualifié, la pratique sportive en compétition peut représenter pour elles un moyen de s’y opposer. Ce qui les conduisent à avoir un rapport social au corps particulier. Nous verrons que la performance sportive leur permet d’avoir un rapport compétitif au corps et représente notamment un moyen de s’opposer aux amalgames du corps déficient. Ceci les amène à se construire un rapport non amalgamé au corps. Pour ces personnes, avoir un rapport compétitif au corps contribue à ne pas percevoir son corps comme déficient mais comme sportif. Il permet une valorisation de soi et favorise un discours positif sur son corps.
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L'accompagnement dans le cadre du dispositif Revenu de Solidarité Active.
Quel sens pour les mères isolées ?
L’accompagnement est un enjeu pour les familles monoparentales dans le cadre du ou des dispositifs d’insertion. La lutte contre l’exclusion, la précarité devient centrale dans le dispositif RSA pour répondre aux problématiques d’insertion des mères isolées. Le travail est ainsi considéré comme seul vecteur d’insertion professionnelle et sociale dans le cadre de leur accompagnement. Dans une société de plus en plus compétitive, les modèles dominants de l’accompagnement prônent un individu autonome, responsable, employable, capable de s’auto-gouverner. Néanmoins, ces modèles ne répondent pas ou peu aux situations précaires que vivent ces mères isolées et renforcent les problématiques de l’exclusion et de la stigmatisation.Selon une approche psychologique et sociale, j’ai cherché à recueillir les témoignages de ces mères isolées pour comprendre le sens que portaient ces dernières sur leur accompagnement en lien avec leur expérience sur le dispositif RSA.
Les concepts de sens de l’expérience et les rapports à l’accompagnement ont permis d’éclairer ces interrogations et apporter des éléments de réponse quant aux représentations subjectives des ces mères sur leur accompagnement.
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Lieu de vie et participation sociale des personnes en situation de vulnérabilité : un enjeu pour une société inclusive
Lieu de vie et participation sociale des personnes en situation de vulnérabilité : un enjeu pour une société inclusive.
La place de la personne en situation de vulnérabilité dans la société a beaucoup évolué au cours du temps et à travers les différentes lois. Celle du 11 février 2005 pose la participation sociale comme un droit fondamental pour chaque personne et définit le cadre d’une société inclusive. Pourtant même si tous les professionnels et parents interviewés soulignent une évolution positive vers une plus grande accessibilité de la société, ils évoquent aussi beaucoup de difficultés. Les résultats des entretiens pointent les freins qui empêchent la participation sociale de tous .Ils mettent également en valeur les leviers possibles pour construire des lieux de vie idéals et propres à chacun. L’analyse des différents rapports et manifestes sur les habitats inclusifs contribue aussi à cette réflexion.
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Le sens de l’expérience du Dispositif Emploi Accompagné 31 des job coachs et des personnes accompagnées.
Dans un contexte politique et social favorisant une démarche d’accessibilité et d’inclusion, la question de l’emploi des personnes en situation de handicap est encore en évolution. Les auteurs montrent comment le dispositif emploi accompagné s’impose en tant que nouvelle approche de l’insertion professionnelle. D’autres études s'intéressent à l’évaluation de son efficacité. Alors, nous avons décidé de donner la parole aux acteurs mêmes du dispositif en interrogeant leur sens de l’expérience et en croisant leurs points de vue.
Nous proposons donc une recherche compréhensive avec l’analyse de cinq entretiens semi-directifs, avec trois job coachs et deux jeunes accompagnés par le dispositif emploi accompagné de la Haute-Garonne (DEA 31).
Les résultats de cette étude montrent que les rapports au travail des professionnelles vont influencer la manière dont elles perçoivent et conçoivent l’accompagnement. De même, cela impacte l’investissement des personnes accompagnées. Même si la réussite d’une mise à l’emploi est satisfaisante pour les professionnelles, l’important est que cela le soit pour les bénéficiaires. En effet, on constate que les expériences vécues par les professionnelles et par les personnes accompagnées sont corrélées.
Au-delà d’être un dispositif d’insertion professionnelle, le DEA semble permettre une expérience humaine, la création de relations privilégiées, la confrontation aux réalités vécues par les personnes en situation de handicap, en vue de les aider à trouver un équilibre de vie.
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Du terrain à la planche : la bande dessinée de reportage à l'épreuve du genre Depuis le début des années 2000, la bande dessinée de reportage s’est développée dans l’espace éditorial français, essentiellement à travers certaines maisons d’édition déjà engagée sur le terrain de la bande dessinée du réel et certain·es auteur·ices qui en ont fait leur spécialité, comme Emmanuel Lepage ou Étienne Davodeau, ce dernier ayant été largement inspiré par Joe Sacco, journaliste et dessinateur étasunien, « maître absolu » du genre.
Le grand reportage et la narration dessinée des XIXe et XXe siècles ont différemment nourri ce qui est devenu la bande dessinée de reportage : le premier en permettant à certain·es journalistes et écrivain·es de porter un nouveau regard sur l’actualité, mêlant dans leurs articles l’exposition des faits à leurs styles littéraires ; et le second en développant un répertoire de formes et de recherches esthétiques tout en ouvrant de nouveaux espaces éditoriaux pour la diffusion de la bande dessinée et son ouverture à un lectorat adulte.
La création en 2008 de la revue XXI, premier mook apparu en France, marque un tournant dans l’histoire récente de la bande dessinée de reportage. Crée à partir d’un regard critique sur ce que serait devenu le journalisme dans les médias actuels, avec comme horizon la « refondation » de la presse, XXI défend notamment la notion de temps long, chère aux reportages littéraires du début du XXe siècle en France et aux États-Unis et aux reporter-dessinateur·ices contemporain·es dont les méthodes de production s’accommodent avec cette notion.
La presse imprimée en état de crise a su saisir les opportunités commerciales que représentait la présence de la bande dessinée de reportage au sein de ses pages. La mise en lumière des espaces éditoriaux de la presse et du livre montre en quoi ils ont participé à la légitimation de la bande dessinée de reportage. Ce processus a aussi été le fait du secteur culturel au sens large et a eu pour effet l’institution et la normalisation d’un genre encore en voie de constitution.
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Étude d'un dépôt de céramique du Bronze final 3 du site de Jenzat (Allier) : première approche contextuelle et typologique
Ce mémoire présente l'étude du phénomène des dépôts de céramiques ainsi que l'étude typologique des céramiques qui ont été mises au jour dans une fosse en 2020 sur le site de Jenzat (Allier).
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Des femmes poètes ressaisissent leur corps : la poésie de Yosano Akiko, Tawara Machi, Moon Chung-Hee et Anne Sexton Lors d’une interview donnée à la journaliste In Kyung Yoo, Moon Chung Hee commentait les mots de l’artiste Barbara Kruger, en disant : « Le corps des femmes est un champ de bataille où toutes sortes de violences, d'incompréhensions et de mythes se heurtent aux mythes de l'accouchement, de la maternité, du voyeurisme, de l'avortement, de la chirurgie plastique et des violences sexuelles ». Le XXe siècle a eu son lot de grands bouleversements, mais aussi de grands avènements, comme celui d'un féminisme moderne où les femmes tentent de se dire, de se raconter, de se chanter, en laissant une place privilégiée tant à l'individu qu'à la communauté. Les poètes de notre corpus articulent alors un travail poétique à un travail idéologique afin de se saisir, ou ressaisir, pleinement de leur identité. Parce qu'une femme poète est avant tout poète, il ne faut pas réduire l'oeuvre à la féminité de son auteure. Pourtant, il semble essentiel de comprendre cette histoire, cette tradition, cette culture, afin de se sortir de l'aliénation et de tirer du côté de l'émancipation et de la libération les mêmes sujets qui ont surtout servi à l'assujettissement des femmes : comme le corps.