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Les associations actrices du développement des territoires
ruraux : analyse de la démarche Pays en Couserans (09) En choisissant de vivre et travailler en Ariège (département rural et montagnard de Midi-Pyrénées),
j’ai rapidement pris conscience que mon quotidien était étroitement lié au tissu associatif local. En effet, l’Ariège dispose de la 2nde dynamique associative de Midi-Pyrénées, soit 1,40‰ habitants. A l’instar de ce qui se joue à l’échelle nationale, les associations y proposent une diversité d’activités tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Pourtant, malgré cette vitalité, certains représentants associatifs font état d’un manque de
reconnaissance des pouvoirs publics quant à leur statut de partenaires dans la mise en œuvre de l’action publique territorialisée, notamment dans le domaine des politiques de développement territorial.
De plus, la généralisation des financements par appels à projets et contrats d’objectifs, ainsi que le développement des politiques contractuelles induisant l’orientation de l’action des associations par les financeurs (cf. notion de pilotage de l’Etat à distance mise en évidence par les politistes), rompent le contrat qui prévalait antérieurement. En effet, ce dernier reposait sur la pertinence du pouvoir de proximité sur les territoires dans la construction des réponses aux attentes de la population en terme de « vivre ensemble ». Dans ce contexte, les associations étaient reconnues comme vecteurs de
démocratie en tant que représentantes de la société
civile. Repérées comme productrices d’expertises,
porteuses d’innovations, et donc actrices de transformations sociales, elles revêtaient à ce titre une
fonction d’utilité sociale.
Ce constat m’a amenée à m’interroger sur la nature
de la collaboration entre associations et pouvoirs
publics dans le développement des territoires ruraux. Ce questionnement est abordé ici à travers l’analyse du processus de développement durable (participation citoyenne) inscrit dans la démarche de Pays « dit Voynet » sur le territoire du Couserans. Me fondant sur la sociologie de l’action qui met en évidence, au sein d’un système, jeux de pouvoirs, enjeux et stratégies et zones d’incertitudes propres à chaque acteur, il s’agit d’observer le niveau d’intelligence sociale à l’œuvre sur ce territoire; à savoir la capacité à s’organiser collectivement (à faire société) en légitimant et mobilisant les ressources individuelles en présence.
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La prise en charge éducative en MECS : un risque pour les professionnels de l’éducatif? L’idée de ce travail de recherche est inspirée de ma pratique d’Educatrice spécialisée en internat missionné par la protection de l’enfance. Parmi les nombreuses interrogations qui ont traversé mon quotidien de travail, il en est une toute particulière qui concerne la prise de risque dans la prise en charge au quotidien de jeunes en difficultés. Le risque se retrouve dans tous les moments de la vie quotidienne et la perception que l’on a de lui influence nos choix et nos actions. Dans la pratique éducative, un de ses lieux de rencontre se situe au niveau de la relation instaurée entre l’éducateur et le jeune. Du risque pour le professionnel au risque pour le jeune, il est un large éventail de situations qui demandent une vigilance accrue des professionnels.
Je me suis appuyée sur la conceptualisation de la prise de risque dégagée par les sociologues dans le champ de la sociologie du risque ainsi que sur la conceptualisation de la pratique professionnelle au travers des dimensions du savoir, du savoir-faire et du savoir-être pour rechercher s’il est un lien entre la prise de risque et la pratique professionnelle. La rencontre avec les éducateurs d’une Maison d’Enfant à Caractère Social m’a permis de faire apparaître que la question du risque est intégrée et acceptée par les éducateurs. Leur préoccupation n’est pas de tenter de supprimer ou effacer cette question du risque mais bien de se doter d’outils de gestion adaptés.
Il est alors question de processus d’évaluation et de décision qui renvoient également à la question de la responsabilité engagée dans l’action.
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Le passage en pôles d'activité clinique dans les centres hospitaliers : quels enjeux pour l’action des cadres ? Les organisations contemporaines, qu’il s’agisse d’entreprises privées, de services de l’État ou encore d’associations, sont sans cesse confrontées à des changements qui influencent leur fonctionnement. Les centres hospitaliers français n’échappent pas à ce constat, notamment depuis 2005 avec la mise en place de pôles d’activité clinique et médico-technique sensés améliorer leur gouvernance. Mais comment les différents acteurs s’approprient-ils cette reconfiguration organisationnelle ? C’est à cette question que ce mémoire tente de répondre en utilisant les concepts de l’analyse stratégique et systémique pour la découverte des enjeux et stratégies des cadres d’un centre hospitalier de Midi-Pyrénées. La réalisation et l’analyse d’entretiens semi-directifs auprès d’un panel de cadres appartenant aux différentes composantes de l’hôpital (directions fonctionnelles, commission médicale d’établissement, pôle clinique) montrent que les manières de communiquer entre eux sont révélatrices du fonctionnement réel de l’organisation. Autour de la structuration de cette communication émerge la question de la répartition des pouvoirs au sein de ce centre hospitalier : entre déconcentration et décentralisation, comment chacun tente de se positionner afin de tirer avantage des reconfigurations en cours ? Ces interrogations et les réponses apportées témoignent à la fois de l’évolution de l’action des cadres, mais peut-être surtout des marges de liberté qu’ils utilisent pour ne pas subir passivement les changements qui les concernent.
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Engagement bénévole et handicap : d'un parcours à un processus d'affiliation .
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L'accueil familial pour les personnes âgées : une activité à définir L’intérêt institué pour l’accueil familial, se développe en même temps que s’accroit la durée de vie des personnes âgées et handicapées, et que la dépendance appelle des réponses sociales. Les solidarités familiales évoluent en même temps que les formes de la famille, les rapports au temps, et à l’espace disponibles. La prise en charge des besoins sur le plan collectif se heurte à l’insuffisance des places, des capacités financières des intéressés et de la collectivité. Il est communément admis que les personnes âgées ou handicapées ne souhaitent pas vivre en collectivité ni s’éloigner géographiquement de leur territoire d’appartenance relationnel, social. Tous les acteurs construisent leur propre sens de la dépendance pour cette catégorie spécifique de public qui s’oriente vers un accueil familial. Le Président du Conseil Général a la responsabilité de l’agrément, du contrôle des accueillants familiaux, du suivi médico-social de l’accueilli. Il doit s’assurer que les conditions d’accueil garantissent la continuité de celui-ci, la protection de la santé, la sécurité et le bien-être physique et moral des personnes accueillies. Au constat d’espaces d’interprétation laissés vacants en raison du déficit de la loi qui affirme des principes, différents acteurs s’emparent de ces zones floues, pour créer leurs propres stratégies et y mettre du sens. Ma question de recherche vise à éclairer le contenu qui doit être donné à la structuration de ce service, dont le développement tant au niveau social que médicosocial est par ailleurs préconisé par le schéma gérontologique départemental. Le choix théorique de la sociologie compréhensive, et de la sociologie des organisations, d’un certain nombre de concepts autour de l’identité des accueillants, de l’enjeu de leur professionnalisation, m’ont permis de cerner une problématique propre à éclairer la question de la position et du rôle social des accueillants, celle de l’organisation des territoires qui participent à l’opérationnalisation de ce dispositif. C’est à partir d’une enquête réalisée dans 5 départements auprès des familles d’accueil et auprès d’ « institutionnels » que sont analysées les pratiques qui soulèvent des questions propres à faire évoluer le regard et la réflexion sur l’accompagnement des accueillants et des publics concernés.
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Le partenariat : un enjeu pour les directeurs d'associations du secteur médico-social .
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La démarche qualité, enjeu de management : au service de la cohérence des organisations et de l’expérience professionnelle des acteurs ..
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Des intervenants sociaux en reprise d'études : un parcours entre rupture et continuité Pourquoi certains parmi les intervenants sociaux entreprennent la démarche de reprendre des études qui
leur permettent de préparer un double diplôme : le
Diplôme d’État d’Ingénierie Sociale et un master un
iversitaire ? Quel sens, quelles fonctions prend leur démarche dans le cadre d’une formation continue longue et exigeante? Pour quelles raisons ces intervenants sociaux s’engagent-ils dans ce double diplôme plutôt que dans un autre ? Les motifs de cette tentative sont-ils directement liés à leur logique de parcours ? Notre recherche tente de répondre à ce questionnement en se situant délibérément dans une perspective ethnosociologique. Ce type d’investigation est fondé sur une enquête de terrain : observation participante et analyse qualitative de récits de vie. Les problématiques sociologiques que nous avons dégagées sont transposées en trois hypothèses opérationnelles fortes que nous parvenons à valider, mais qui posent les limites de la constitution d’un échantillon. Nous proposons aussi une analyse lexicale complémentaire au moyen du logiciel ALCESTE qui permet de consolider les récurrences dégagées. Nous pouvons ainsi vérifier que ces intervenants sociaux inscrivent leur parcours dans un changement de position sociale, dans une évolution d’ensemble de leur trajectoire. Mais ils jouent également un rôle positif dans une reconfiguration de l’intervention sociale. Cette dernière serait donc portée par ces intervenants sociaux très au fait à la fois de l’encadrement et de l’intervention sociale de proximité. Ils contribueraient à ce que l’ensemble des acteurs des organisations de l’action sociale et médico-sociale permettent de gagner en expertise et que ces organisations puissent, en tenant compte des évolutions de l’intervention sociale (politiques, logiques), se transformer de l’intérieur.
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Les maisons d'enfants à caractère social face à l'innovation .
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Déchiffrer un monde, étude de l'Union Compagnonnique des
Devoirs Unis .
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Savoir aider à la réussite scolaire : comment les enseignants peuvent-ils lever certains malentendus sur la question des devoirs ? L’exemple des travaux conduits à l’Ecole Elémentaire d’Application Maurice Bécanne Toulouse .
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L’élaboration du schéma directeur vélo de l’agglomération d’Agen .
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Elus et jeunes, comment créer un accompagnement
des élus dans la mise en place
de politiques jeunesse intercommunales ? .
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La cartographie dans l’enseignement secondaire .
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L'art de la pédagogie: entre enseignement et apprentissage : analyse des pratiques éducatives en classe d'espagnol .
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La mobilité électrique dans les systèmes de transport et de mobilité urbains : constats et perspectives :
comment développer une nouvelle offre de mobilité durable par le biais de l’électromobilité dans la métropole toulousaine? .
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Les promoteurs du logement social et la mise en oeuvre des ambitions du développement durable : un pari complexe et ambitieux Les organismes HLM gèrent aujourd’hui 4.5 millions de logements accueillant près de 10 millions de personnes. Leur rôle et leur mode de fonctionnement imposaient déjà des pratiques en cohérence avec les ambitions du développement durable. En plus de construire et gérer des logements pour les ménages modestes, ils sont devenus des acteurs incontournables de la mise en oeuvre du droit au logement, du « droit à la ville » et de la mixité qu’elle soit sociale, urbaine ou fonctionnelle.
Dans un contexte où la cohésion sociale doit être préservée, où le phénomène de précarité énergétique ne fait que croître et où les impacts environnementaux et sanitaires liés à la construction restent importants, le logement social, notamment à travers les lois Grenelle I et II, doit répondre à de nouvelles exigences. Celles-ci poussent les organismes à être toujours plus performants dans leurs activités. Cependant, ces exigences augmentent les coûts de construction et sont, dans leur mode d’élaboration, parfois détachées des contraintes techniques, financières et sociales propres aux bailleurs sociaux.
A l’heure où la France multiplie ces projets d’éco quartiers, on remarque que pour certains d’entre eux, les performances techniques et la compétitivité environnementale prennent le dessus sur la conception urbaine, architecturale ainsi que la capacité à anticiper la gestion.
C’est dans le cadre d’un stage dont la mission était de formaliser le concept de l’éco quartier adapté à La Cité Jardins, bailleur social situé à Blagnac, qu’une solution a été élaborée pour répondre aux difficultés présentées précédemment.
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Gouvernance alimentaire territoriale et Systèmes Agroalimentaires Localisés :
du producteur au consommateur en passant par les intermédiaires,comment les SYAL permettent-ils la réappropriation de la question alimentaire par les acteurs d’un territoire ?
Construction d’un outil pour les observer les développer .
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Étude du projet de liaison ferroviaire rapide de l’aire métropolitaine lilloise, préparation du débat public .
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L’adaptation des logements au vieillissement de la population
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