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Le verdict dans le procès de Maurice Papon vu par la presse nationale
Le sujet du mémoire porte sur le procès de Maurice Papon, ayant eu lieu en 1997/1998 et plus particulièrement le verdict. L'étude porte sur la presse, reflétant l'opinion publique de l'époque sur cette affaire très complexe.
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La Révolution française à Sainte-Lucie (1789-1798). Un laboratoire de la "société de la Liberté générale"?
Ce mémoire étudie la formation d'un nouveau type de société à Sainte-Lucie, colonie française des Petites Antilles en 1789, pendant la Révolution. Il soutient l'hypothèse selon laquelle l'île passe d'une société esclavagiste et coloniale en 1789 à une "société de la Liberté générale" après que l'esclavage y ait été aboli en 1795. Il revient également sur la guerre que se font Britanniques et Français pour le contrôle de Sainte-Lucie et sur le rétablissement de l'esclavage opéré par les premiers en 1796.
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L’envol de la modernité. Le spectacle aérien en France et la médiatisation de la technique (1906-1914).
Entre 1906 et 1914, l'activité de spectacle aérien est en plein essor, en pleine construction. De Paris à la Province, cette modernité intègre tous les espaces. Avec l'avènement de la presse et surtout du cinéma, la médiatisation du spectacle aérien va alors se construire autour de cette notion de modernité. Un véritable imaginaire collectif est créé autour de la figure du pilote, homme et femme, mais aussi autour de l'objet aéroplane.
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Les artisans de Cordes-sur-ciel du XIIIe au XVe siècle. Cordes-sur-ciel, bourg castral situé au nord du département du Tarn, fondé en 1222 par le comte de Toulouse. Le lieu offre la possibilité d'une étude novatrice grâce à ses archives. Aucunes études historiques réalisées sur Cordes aborde une catégorie de la population. Cette étude offre donc une nouvelle approche historique dans laquelle nous nous sommes interrogés sur l'organisation et le développement de la vie artisanale au sein du bourg castral du XIIIe au XVe siècle. Dans un premier temps, une présentation générale des métiers est faite. Ensuite nous abordons l'artisan dans la société avant de terminer par l'artisan dans sa vie privée. Plusieurs champs sont étudiés comme la question des salaires, les élites artisanales, l'ascension sociale, les réseaux... Des généalogies ont été réalisées pour cette étude.
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Les femmes et les violences sexistes et sexuelles dans les transports publics à Toulouse au début du XXIe siècle Dès l’Antiquité, les femmes ont été assignées à la sphère privée, tournée vers le foyer, la famille et l’intime. Néanmoins, elles ont toujours été présentes dans l’espace public et l’ont occupé de différentes manières. Au XXIe siècle, bien que les femmes et les hommes soient considérés comme égaux dans la loi, des inégalités persistent sous différentes formes et dans tous les domaines, jusque dans l'espace public. Celui-ci est inégalement accessible, car marqué par une domination masculine qui se traduit par l'existence de violences infligées aux femmes par les hommes. Ces violences semblent alors être un reflet des rapports de genre dans la société française du début du XXIe siècle.
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Les Étoliens et le sanctuaire de Delphes (335-189 av. J.-C)
Ce mémoire propose une chronologie du IIIe siècle av. J.-C, période durant laquelle les Étoliens ont dominé le sanctuaire de Delphes. Cette domination est le point clé qui permet de voir l'évolution des rapports entre cette nouvelle puissance émergente avec les autres parties qui composent le monde grec.
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« Le regard des médecins français : la question de l’avortement au XIXᵉ siècle »
Au XIXᵉ siècle, muni d’une autorité grandissante, le médecin aspire de plus en plus à jouer aussi bien un rôle technique que moral au sein de la société. L’avortement transgressant à la fois les règles de la médecine, de la morale, de la justice et de la religion, est alors un sujet de choix pour le médecin.
Aux difficultés que posent l’avortement criminel au médecin du XIXe siècle, en le plaçant dans une position paradoxale où il est à la fois le plus à même de déceler ce crime en tant qu’expert et le principal coupable selon les registres de justice, s’ajoutent avec l’autorisation en 1852 de l’avortement provoqué de nouvelles difficultés. Celles de devoir justifier ce nouvel acte qui à première vue semble défier tous les codes de la morale et de la médecine et d’en définir les conditions de sa mise en pratique.
De plus, la médecine appartenant avant tout aux hommes, cette question de l’avortement ne se peut se penser hors de la question du genre. Il convient donc de replacer ce discours dans un contexte social général d’une volonté de division sexuelle particulièrement forte, d’une inquiétude masculine de la poussée des conquêtes féminines auxquelles s’ajoute une série de mutations qui affectent la maternité et la grossesse.
Réalisé à partir de l’étude de sources médicales, ce travail s’intéresse donc aux enjeux théoriques et pratiques de ces écrits ainsi qu’aux difficultés juridiques, médicales et morales que soulèvent l’avortement pour les médecins. Il entend également montrer comment ce discours masculin sur une pratique qui impacte un corps féminin permet d’interroger les rapports sociaux de sexes entre l’autorité médicale et les femmes.
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Les experts états-uniens et l’opportunité japonaise, de l’ouverture du pays jusqu’à la fin du siècle (1853-1900) : l’expérience de William et Margaret Griffis L'ouverture du Japon par le commodore Matthew C. Perry en 1853 permit la venue de nombre d'Occidentaux, notamment États-Uniens, sur un territoire qui leur était jusqu'alors inaccessible. Le Japon, pays exotique et terre d'opportunités à l'époque, n'eut d'autre choix que d'employer certains d'entre eux afin d'imiter et intégrer le plus rapidement possible les techniques et industries de l'Occident, dans l'espoir d'éviter la colonisation. Parmi ces individus, William et Margaret Griffis, deux éducateurs états-uniens, vinrent se faire une place dans l'éducation japonaise, laissant derrière eux de très nombreuses sources essentielles pour comprendre la modernisation rapide et les mœurs du XIXe siècle du pays. De leur témoignage émergent deux questions : dans quelle mesure impactèrent-ils le pays, et notamment son éducation ? Et surtout, à quel point les adelphes Griffis furent-ils influencés par leur séjour au Japon ?
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La Réception d'Hadès dans les fictions contemporaines (XX-XXIe siècles)
Ce mémoire étudie la réception d'Hadès dans les fictions contemporaines. Il commence par une partie sur Hadès dans l'Antiquité pour ensuite comparer sa représentation et perception dans trois exemple de productions cinématographique de la culture populaire.
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Dreyfus "sur la toile" ! Un apostolat dreyfusard par le cinéma ? (1898-1908)
Étudier les représentations de l'Affaire Dreyfus entre 1898 et 1908 : la circulation des films en France et en Europe, les censures, et la récupération politique des images.
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Le viol dans le monde romain Le viol est présent dans de nombreuses sources anciennes, sans qu'il y ait de mot précis pour en parler. Le viol est utilisé dans les mythes fondateurs et les récits historiques romains, afin, souvent, de servir d'exemplum. Le viol est aussi présent dans le droit romain, notamment sous l'Empire, avec une multitude de textes qui le condamne de différentes manières, selon le statut de la personne.
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Les déesses crétoises : appellations, fonctions, évolutions. Le cas de Britomartis. Britomartis est une déesse crétoise associée à Diktynna, Aphaïa et/ou Artémis, en fonction des différentes version du mythe. Selon Callimaque, dans un poème consacré à Artémis (Hymne III, v. 183-203), Britomartis est une nymphe adorée par Artémis, qui, comme elle, se plaît à la chasse. Le roi Minos, épris de Britomartis, la poursuit durant neuf mois, jusqu’à ce que la jeune fille, de désespoir, saute dans la mer du haut d’une pointe rocheuse afin de se soustraire à ses avances. Sauvée par des filets de pêcheurs, Artémis l’élève au rang de déesse. Durant sa fuite, Britomartis est retenue par une branche de myrte qui accroche son peplos. Cette plante possède donc une forte dimension négative dans le mythe, et est interdite dans les fêtes consacrées à la déesse. Nous étudierons chaque version du mythe, les thèmes centraux, ainsi que les liens entre les différentes appellations de la déesse. Pour finir, nous tenterons d'analyser la place du myrte dans le mythe de Britomartis.
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Les élites de bourg au bas Moyen Âge: l’exemple de Castelnau-de-Montmiral La présente étude tente de comprendre quelles étaient les sources de revenus et les affaires des élites rurales à la fin du Moyen Âge dans un bourg castral du nord du Tarn.
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Le culte de Sobek dans le Fayoum entre le III siècle avant J.-C. et le III siècle après J.-C. Ce mémoire s'intéresse à l'évolution du culte du dieu égyptien Sobek. Cette divinité crocodile, devenu Souchos après l’invasion grecque, se distingue par une multiplicité d'hypostases. Ce mémoire se centre uniquement à la région agricole du Fayoum, au nord-est du Nil, entre les périodes ptolémaïque et romaine de l'Egypte.
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Le Code Rural byzantin : Historiographie et diffusion d'une source oubliée
Le Code Rural byzantin: Historiographie et diffusion d'une source oubliée, explique les différents travaux de recherche effectués sur cette source byzantine, de son origine a l'influence de celle-ci dans certains pays. De plus, ce mémoire explique la diffusion de ce code de loi en Europe de l'Est, pourquoi uniquement dans cette zone géographique et en partie les raisons de l'absence de ce code de loi en Europe Occidentale
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La déesse Létô, mythes et cultes
La déesse grecque Létô est peu connue. Ceux qui se sont penchés sur elle savent qu'elle est la mère des jumeaux Apollon et Artémis, mais avait-elle ses propres fonctions? À travers l'étude des mythes et récits antiques consacrés à Létô, à travers ses représentations iconographiques, à travers son culte, quelle figure divine pouvons-nous dessiner? Cette étude vise à définir, selon une vision polythéiste, le champ d'action de la déesse, son mode d'intervention et ses liens avec les autres divinités. Nous nous attarderons plus particulièrement sur l'accouchement de Létô, à savoir la façon dont il est décrit et représenté par les auteurs antiques, cette déesse étant la seule dont l'accouchement soit relaté précisément dans les mythes.
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Le Vaudou : pratiques religieuses des personnes de couleur dans la Nouvelle-Orléans du XIXe siècle.
Le travail présenté est un mémoire qui s’interroge sur la conception du Vaudou de la Nouvelle-Orléans, et l’opinion que les néo-orléanais blancs du XIXe siècle portent à une religion exercée par les Noirs de Louisiane. Entre admiration et diabolisation, cette étude vise à reconstituer l’évolution des pratiques magico-religieuses afro-américaines de la Nouvelle-Orléans, ainsi que l’histoire - ou la légende - qui en a découlé depuis la fin du XIXe. Questionner le Vaudou revient à étudier en premier lieu ce qu’est réellement cette religion africaine, ses origines et ses principes, ainsi que ses modifications depuis l’arrivée des personnes de descendance africaine à la Nouvelle-Orléans au début du XIXe siècle. De plus, l’opinion qui est perçue au travers des articles de presse ou des écrits d’historiens populaires blancs est à prendre en compte dans un mémoire qui étudie la perception du Vaudou par les néo-orléanais dans un temps où les États du Sud assimilaient les Noirs à des êtres sauvages et superstitieux. Au travers de mythes tels que le symbolisme du serpent ou l’importance de la veillée de la Saint Jean, il sera intéressant d’étudier la modifications de rites païens au profit de la religion chrétienne, pour être de nouveau intégrés dans la pratique du Vaudou. L’influence catholique est notamment perçue dans l’usage que Marie Laveau, grande prêtresse vaudoue de la Nouvelle-Orléans, fait des deux religions, intégrant le catholicisme dans les traditions africaines. Mais certains éléments de l’histoire de cette prêtresse ne sont pas à prendre avec considération, car ceux-ci découlent d’une légende dont Marie Laveau fait l’objet depuis plus de cent-soixante-dix ans. L’étude de cas présentée dans ce mémoire de première année cherche donc à replacer la vérité et la légende de l'histoire de cette femme, tout en étudiant avec attention la façon dont cette dernière s’est forgée en raison du regard péjoratif porté sur la religion du Vaudou.
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D’une diplomatie à l’autre : la France face à l’émigration des Juifs soviétiques, 1966 – 1976
L’histoire de la population juive de Russie et d’URSS constitue l’une des plus difficiles à aborder compte tenu des nombreux massacres, pogroms et déportations de la fin du XIXème et de la première moitié du XXème siècle. En outre, l’interdit mémoriel qui frappe les populations juives en Russie et en Union soviétique ne joue pas en notre faveur. Bien que grandement étudiée, la situation des juifs en URSS dans cette période semble souvent réduite à des statistiques qui illustrent des mouvements de populations. Toutefois, notre étude suit un schéma original. D’une part, nous évoquons une continuité de la vision des juifs comme une population de seconde zone dont la mémoire, les aspirations culturelles, politiques et religieuses sont limitées voire interdites. Mais d’autre part, nous montrons que les revendications à l’émigration s’affirment de manière plus radicale. Ces revendications outrepassent ce qui, autrefois, semblait dissuader : la répression et l’incitation au silence.
Pour ce faire, notre étude se situe entre deux dates bien identifiées : du 25 décembre 1966 au 19 février 1975. Il est entendu que ces dates se justifient. Le 25 décembre 1966 Alexeï Kossyguine, président du conseil des ministres soviétique, affirme lors d’une conférence de presse à Paris que l’Union soviétique ne s’opposera pas à la réunion des familles juives. La seconde date correspond, elle, à la clôture de la deuxième conférence mondiale des communautés juives à Bruxelles.
Également, l’originalité du regard que nous portons sur notre sujet se trouve dans le fait qu’il s’agit d’une histoire basée non sur le point de vue juif ou soviétique, mais bien sur un point de vue extérieur : le point de vue du Quai d’Orsay. Pour ce faire, nous nous baserons sur les archives du Quai d’Orsay afin d’obtenir une somme d’évènements. Des évènements que nous analyserons, nuancerons ou complèterons avec les archives de l’Organisation des Nations Unies, de la Bibliothèque juive contemporaine, de la presse ou à l’aide de témoignages de juifs condamnés par la justice soviétique.
Sujette à libéralisation, l’émigration des juifs soviétique semble entrer en contraste avec un début des années 1970 placé sous le signe d’une répression singulièrement dirigée contre les populations juives. En effet, c’est dès l’année 1970 que le nombre de procès contre les juifs soviétiques croît pour se poursuivre tout au long de l’année 1971. Parallèlement, l’année 1971 marque les premières mesures de libéralisation dans l’émigration des juifs soviétiques. Une situation deux fers deux feux, dans laquelle le pouvoir judiciaire condamne les juifs soviétiques mais où le pouvoir politique semble amené à une courte libéralisation.
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Répression et émigration : la question religieuse dans l'Aude de la Révolution à la Restauration (1789-1814)
Lorsque la Révolution a lieu à la fin du XVIIIe siècle, le département de l'Aude est déjà plongé dans une grave crise économique. À cette première crise viennent s'ajouter la répression des réfractaires et la guerre contre l'Espagne entre autres.
Le tissu social audois doit donc faire face aux événements révolutionnaires, avec ses prêtres réfractaires et nouveaux prêtres constitutionnels.
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Histoire du regard médical français sur la transpiration au XIXe siècle
Ce mémoire de recherche s'attache à percevoir le poids de la transpiration dans les différentes fabriques de la race, de la classe et du sexe. Ces trois catégories forment la clé d'une analyse des dictionnaires médicaux sur la transpiration. Cette étude replace le poids du discours médical dans la construction du corps transpirant dans un contexte où de nombreuses mutations prennent place. Ce sujet d'étude s'intéresse aussi à la façon dont les médecins, par leur discours sur la transpiration, construisent les pratiques d'hygiène, les frontières corporelles et stigmatisent le corps transpirant.